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BABETTE S'EN VA T'EN GUERRE - MICHEL AUDIARD BOX OFFICE 1959
BABETTE S’EN VA-T-EN GUERRE
18 SEPTEMBRE 1959
Réalisation
CHRISTIAN-JACQUE
Scénario
Gérard OURY
Michel AUDIARD
Raoul LEVY
Photographie
Armand THIRARD
Musique
Gilbert BECAUD
Production
Raoul LEVY
Distribution
COLUMBIA
Durée
106 minutes
Tournage
15/01/59-04/04/1959
Babette
Brigitte BARDOT
Gérard de Crecy
Jacques CHARRIER
Schulz
Francis BLANCHE
Juin 1940. Babette, toute jeune serveuse de restaurant en chômage, est envoyée par un ami peu délicat à la directrice d'une maison de plaisir du Tréport ; mais la fillette tombe dans la « maison » au moment où celle-ci évacue devant la menace allemande. Babette est emmenée en surcharge sur une vedette d'excursion qui, tombée en panne, est remorquée jusqu'à Londres. Ayant réussi à quitter ses peu discrètes compagnes, Babette entend dire par un séduisant sous-lieutenant que « le général de Gaulle paiera le billet de retour pour la France » ; elle se rend au Q.G. de la France Libre et y retrouve le jeune officier, Gérard de Crécy-Lozère qui, amusé par sa naïveté, la fait engager comme femme de ménage jusqu'au jour où le major Fitzpatrick, officier de liaison du service de renseignements britannique découvre sa ressemblance avec Hilda, l'ancienne maîtresse du général von Arenberg, commandant le futur corps de débarquement en Angleterre. Soumise à un entraînement intensif, elle est parachutée en France avec Gérard pour kidnapper le général. Séparée de Gérard, elle se trouve par une série de péripéties et de coïncidences providentielles, logée au Q.G. allemand, à l'Hôtel Continental et embauchée par Shulz, le chef de la Gestapo, pour surveiller von Arenberg. Ce dernier, touché aussi par la ressemblance de Babette avec son amour passé, se lie à la jeune fille qui, un soir, l'amène dîner dans une auberge de la grande banlieue : il y est, à son insu, menacé à la fois par la Gestapo et par la Résistance. C'est celle-ci qui finira par l'enlever et de retour à Londres, tandis que leurs supérieurs sont décorés, Gérard et Babette reçoivent une cordiale poignée de main. Qu'importe, ils sont fiancés !
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Début 1959, Jacques CHARRIER est un jeune comédien a qui tout sourit. Acteur de théâtre, il a été remarqué par des producteurs qui cherchent de jeunes acteurs pour tourner "Les tricheurs". Il est embauché pour tourner aux cotés de la magnifique Pascale PETIT et de Laurent TERZIEFF, entre autres. Le film sorti à la rentrée 1958 fait un triomphe et les acteurs accèdent à la notoriété du jour au landemain. CHARRIER enchaîne avec "Les dragueurs", le premier film réalisé par Jean-Pierre MOCKY qui obtient un bon succès. Au cours d'une soirée joyeuses de cette période dorée, Brigitte BARDOT vient lui parler. Les deux sympathisent, et la soirée se termine avec un baiser de la belle. Deux jours plus tard le scénario de "Babette s'en va-t-en guerre" lui parvient. Brigitte BARDOT sait ce qu'elle veut et elle est suffisemment puissante pour imposer ses désirs. CHARRIER trouve le scénario "cul-cul la praline" malgré la présence d'une équipe de qualité, dont Michel AUDIARD aux dialogues. Cela reste cependant une grosse production et il signe, peut être que la présence de Brigitte BARDOT y fait beaucoup. Le film vise un public familial et il n y aura aucune scène sexy avec l'actrice, celle-ci jouera sur son charme naturel.
Le tournage se fait dans la bonne humeur. Il est très proche de Francis BLANCHE, homme cultivé qui l'emmène le soir voir des spectacles et qui récite des vers dont lui seul a le secret.
Brigitte BARDOT est fiancée à Sacha DISTEL avec qui elle doit se marier. Cependant, elle se confie souvent à CHARRIER de ses petits malheurs, de cette bande de vautours qui ne cherchent qu'à profiter de sa notoriété, du manque de confiance qu'elle a dans son entourage. Bref, un soir, elle invite CHARRIER dans une auberge. Il ne saura résister au charme de la plus belle femme du monde. D'ailleurs d'après lui, qui aurait résisté et qui n'aurait pas eu envie d'être à sa place ?
Ca biche durant le tournage, et les deux tourtereaux planent, cette joyeuse complicité se voit à l'écran c'est indéniable. Evidemment la presse apprend la liaison des deux acteurs et le film va bénéficier de la réputation du couple dont tout le monde parle et qui s'affiche sur tous les magazines de france et de Navarre.
Que reste-t-il du film ? Le début du film est abracadabrantesque. Plus proche d'un film de Jerry LEWIS dont le réalisateur s'inspire largement de la scène du parachutage, Brigitte y est omniprésente et se joue de toutes les situations sur son charme. La deuxième partie est nettement plus interessante avec la prestation hors norme de Francis BLANCHE. Cela fait près de dix ans, que cet ancien plus jeune bachelier de France s'est fait connaître grâce à des centaines émissions radiophoniques écrites avec son complice Pierre DAC. Infatiguable travailleur, il est un panier percé, il tourne énormément de comédies, mais c'est la première fois qu'il accède à un budget aussi important. Son personnage d'officier Allemand à l'accent inimitable à couper au couteau reste inoubliable. Caractériel, irrascible, le personnage reste populaire aujourd'hui et un de ses rôles les plus connus qui a sans doute influencé Gérard JUGNOT dans "Papy fait de la résistance" en 1983. C'est dans sa bouche que les dialogues d'Audiard, en forme moyenne et qui écrit énormément en cette période, sont le plus savoureux. Enfin reconnu, BLANCHE va accéder à des productions plus ambitieuses et interesser des réalisateurs comme Georges LAUTNER (avec des dialogues d'AUDIARD) ou Jean-Pierre MOCKY. Pas grand chose à signaler du coté de BARDOT et de CHARRIER, assez transparent et qui est présent pour les raisons que l'on sait. Du reste il est charmant à l'écran.
Christian-Jaque assure sa popotte sans imagination, mais reste très loin du niveau de ses meilleurs films.
Evidemment le film triomphe en profitant de la publicité inespérée du jeune couple qui s'est formé. Près de 5 millions de spectateurs se rendent dans les salles et le film reste un des plus grands succès de Brigitte BARDOT. Pour Jacques CHARRIER, c'est une période fantastique. Il a attiré près de 10 millions de personnes dans les salles en douze mois et vit avec la femme la plus connue de France. Malheureusement pour lui, cette période dorée va s'interrompre....
Aujourd'hui encore, le film reste un des plus connus de l'actrice et un souvenir impérissable pour une génération de français qui vivait dans l'insouciance...
ENTREES France
4 657 610
ENTREES Paris
759 696
ENTREES Paris exclusivité
282 743
ENTREES Paris exclusivité
1ère semaine n°1
2ème semaine n°1
3ème semaine n°1
4ème semaine n°2
5ème semaine n°2
72 347
52 305
47 306
43 940
NOMBRE DE SEMAINES PARIS
6
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie
3
Moyenne entrées par salles 1ère semaine
24 116
CLASSEMENT BOX OFFICE France 1959
n° 4
COTE DU SUCCES
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UN EXTRAIT DU FILM
LA BANDE ANNONCE DU FILM....EN ANGLAIS
AFFICHE SUEDE
AFFICHE RDA
AFFICHE RDA
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Tags : BABETTE S'EN VA T EN GUERRE, MICHEL AUDIARD, MICHEL AUDIARD BOX OFFICE, BRIGITTE BARDOT
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