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Par Renaud SOYER le 14 Septembre 2014 à 15:20
MISTER MAJESTYK
17 JUILLET 1974 (USA)
7 AOUT 1974
Réalisation
Richard FLEISHER
Scénario
Elmore LEONARD
Photographie
Richard KLINE
Musique
Charles BERNSTEIN
Production
Walter MIRISH
Distribution
United Artist
Durée
103 minutes
Tournage
Vincent Majestyk
Charles BRONSON
Frank Renda
Al LETTIERI
Nancy Chavez
Linda CRISTAL
Bobby Kopas
Paul KOSLO
Nancy Chavez une jeune mexicaine cherche du travail au Colorado; aux prises avec un garagiste raciste, elle est tirée d'affaire par un Vince Majestyk, un planteur de pastèques qui l'engage pour la récolte. Bobby Kopas, un jeune voyou veut que Vince embauche une équipe à lui. Furieux, Vince s'en débarrasse violemment. Alors que la récolte bat son plein, des policiers viennent arrêter Vince; Kopas a porté plainte. En prison Vince remarque à la cantine, Frank Renda un tueur brutal et arrogant; un peu plus tard Renda et Vince sont transférés en car vers un autre pénitencier. En chemin, le fourgon est attaqué par les hommes de Renda. La fusillade fait rage, Vince profitant de l'inattention générale, fuit avec le fourgon et Renda qui le félicite, mais déchante vite quand il s'aperçoit que celui-ci n'a pas l'intention de le libérer. Vince traîne son prisonnier dans un entrepôt et appelle la police: il échange Renda contre sa liberté, le temps de finir les récoltes...Mais une complice de Renda entre en jeu et le délivre; le tueur veut la peau de Majestyk. Aidé de Kopas, Renda brise les jambes de Mendoza le second de Vince, et détruit sa récolte de pastèques à la mitraillette. Vince, en pleine idylle avec Nancy, arrive peu après au dépôt et voit le massacre. Alors la fureur l'envahit. Il remplit un camion de pastèques rescapées, prend un fusil et s'en va avec Nancy au repère de Renda dans les bois; il abat quelques comparses, et conduit à fond de train par Nancy, il tire d'une camionnette sur ses poursuivants. Il revient alors à la cabane et épargne Kopas; Renda par contre est abattu rageusement. La police arrive, Mister Majestyk repart avec Nancy.
Charles BRONSON continue de tourner à bon train et "Mister Majestyk" est déjà son deuxième film pour 1974. Après l'inégal "Chino" qui est passé plus ou moins inaperçu, le voici dans un rôle quelque peu inattendu, celui de Vincent Majestyk un planteur de pastèques polonais qui gère sa plantation en plein Colorado. Fichtre...Sur le papier, le film a cependant bien des atouts : un grand scénariste, l'écrivain Elmore LEONARD qui a publié pas mal de westerns et de polars durant des années avant de devenir un écrivain réputé et un très bon scénariste d'Hollywood (" 3h10 pour Yuma, "Hombre","Valdez", "Jackie Brown") entre autres. Le réalisateur est un des plus grands professionnels d'Hollywood à l'aise dans tous les genres ("Les vikings","20 000 lieues sous les mers", "Le voyage fantastique", "L'étrangleur de Boston, "Soleil vert") une sacrée carte de visite . Si Charles BRONSON est dans un bon jour, il y a des chances que le film soit bon.
Dès le début nous faisons connaissance avec Vincent Majestyk un homme plutôt frustre. L'occasion de voir Charles BRONSON sous un look particulier: une casquette est vissée su sa tête et enserre ses cheveux longs et grisonnants. Pas tellement glamour,en fait, mais qui correspond au rôle de l'acteur.
AU fin fond de son Colorado il fait travailler des travailleurs mexicains, entre autres, dans sa propriété de culture de pastèques. Sur une station service, une jeune mexicaine se fait rabrouer par plusieurs hommes, Majestyk vient à son secours et lui proposer de travailler pour lui dans son exploitation. Arrivé chez lui, il se trouve nez à nez avec une jeune gouape locale, qui veut lui imposer son personnel pour remplacer ses souvriers agricoles. Kopas se fait éconduire rageusement.
On se demande si voir BRONSON chef d'exploitation agricole dévoué à la dure cause des émigrés va rendre le film interessant. Mais, l'intrigue empruntée aux "Grandes gueules", va finalement produire de l'action, et même beaucoup au fur et à mesure du film. Avec BRONSON, l'action n'est jamais très loin.
Mis en prison par une fourberie de Kopas, Vincent fera la connaissance d'une brute épaisse et jouissive joué par le sympathique et célèbre grande gueule des séries B US, Al LETTIERI.
D'abord plus ou moins copain avec Vincent, les deux deviendront des ennemis acharnés, car Renda va être embauché par Kopas.
Petit à petit la violence gagne le film. Il y a d'abord un hommage à Sam PECKINPAH quand la grange qui contient la récolte de pastèques est attaquée par les deux gredins . A grand coups de fusils à pompe la récolte est pulvérisée façon "Horde sauvage"....
Vince n'apprécie pas et la violence de bon aloi gagne le film. Richard FLEISHER en bon artisan filme les scènes habituelles selon le cahier des charges d'un BRONSON. Règlments de compte au fusil de chasse, poursuite en voiture, cascades diverses avec le camion qui explose de rigueur. Un ami de Vincent se fait écraser sadiquement les jambes... Il y a de beaux gunfights entre Vincent à l'arrière de sa camionnette et les bandits en voitures. Bref, ça envoie du bois et le film devient sympathique.
Le combat final est sans surprise. Vincent plombera Frank REDA en surgissant par la fenêtre de la cabane où est réfugié celui-ci. La police locale trouvera un Vincent rigolard et Kopas prisonnier.
Richard FLEISHER filme le tout sans fioritures, ni effets spéciaux. Une caméra bien placée et hop ! Des bons cascadeurs et le tour est joué. Un bon western moderne bien écrit par le scénariste.
Charles BRONSON se révèle épatant? Râblé, nerveux, il s'emploie avec sa grâce féline habituelle.
C'est une bonne série B qui vaut le déplacement.
Aux USA, le film marche très moyennement, heureusement il profite du succès du "Justicier dans la ville" par un effet d'aspiration. En France, le film sort avant "Le justicier" réservé pour la période lucrative de la fin d'année. C'est donc en plein été que le film sort avec le risque que le film passe relativement inaperçu. Mais les fans de BRONSON sont encore nombreux et le film passe très bien le mois d'août, car c'est un honnête divertissement inédit. Le film fait un bon million d'entrées, ce qui est très satisfaisant et fait un score presque équivalent en Espagne et marche même en Italie. Comme d'habitude le public européen est là pour BRONSON et son film suivant, "Le justicier dans la ville" possède déja une sulfureuse réputation....
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
998 799
ENTREES PARIS
213 450
ENTREES BANLIEUE
81 742
ENTREES PARIS BANLIEUE
295 192
1ère semaine
2
51 210
13
2ème semaine
3
32 870
3ème semaine
4
31 870
4ème semaine
6
30 942
5ème semaine
10
24 499
Nombre de semaines Paris
9
Moyenne salles Paris 1ère sem
3 939
1er jour Paris
Budget
Rentals US 1974
3,5 M$
Nombre de semaines top 10 US
1
Meilleur classement top 10 US
7
Recettes Mondiales
Box office annuel USA
Box office annuel Espagne
835 373
Box office annuel Italie
40
Box office UK semaine sortie
Cote du succès
* *
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