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Par Renaud SOYER le 14 Septembre 2014 à 15:05
LE BISON BLANC
(WHITE BUFFALO)
MAI 1977 (USA)
24 AOUT 1977
Réalisation
J LEE THOMPSON
Scénario
Richard SALE
Photographie
Paul LOHMANN
Musique
John BARRY
Production
Dino DE LAURENTIIS
Pancho KOHNER
Distribution
United Artists
Durée
97 minutes
Tournage
Wild Bill Hickok
Charles BRONSON
Mrs Schemerhorn
Kim Novak
Charlie Zane
Jack WARDEN
Crazy Horse
Will SAMPSON
En raison des exactions des chasseurs blancs, les immenses troupeaux de bisons qui peuplaient les plaines américaines ont été décimés en l’espace de quelques années. Le bison blanc aurait, quant à lui, complètement disparu. Pourtant, il semble qu’un survivant de l’espèce existe encore du côté de Cheyenne, massacrant les pionniers et semant la terreur parmi les Indiens. Lors d’une charge sur un village Oglala, l’animal fait plusieurs victimes, dont la fillette du chef de guerre Crazy Horse. Selon la coutume, ce dernier doit l’abattre afin que l’âme de son enfant puisse reposer en paix. Pour sa part, Wild Bill Hickok fait des cauchemars où il voit la bête foncer sur lui dans un paysage nocturne et enneigé. Pour guérir de cette obsession, il débarque donc à Cheyenne, sous le pseudonyme de James Otis, car il s’est fait de nombreux ennemis dans la région, notamment au sein de l’armée américaine et du peuple Oglala, qui lui reproche d’avoir jadis assassiné un émissaire de paix. Toutefois, il est reconnu à peine arrivé et, au cours d’une fusillade, abat le jeune caporal Kileen. Il s’enfuit en diligence pour Fetamin mais, au cours du trajet, il doit éliminer Coxy, un chercheur d’or qui tentait de le dépouiller. À Fetamin, il retrouve son ancienne maîtresse “Poker Jenny”, ainsi qu’une vieille connaissance, le borgne Charlie Zane, lui aussi sur les traces du bison blanc dont la tête peut être vendue 2 000 dollars. Dans un saloon, Hickok est pris à partie par “Whistling” Jack Kileen, le père du caporal, mais il réussit à s’échapper et part avec Zane pour les Montagnes Noires. Là, il aperçoit Crazy Horse attaqué par une quinzaine de Crows et se porte à son secours. Peu après, l’Indien paie sa dette en transperçant de flèches Kileen et ses acolytes, qui s’apprêtaient à en finir avec Hickok. La traque du bison se poursuit, toujours plus angoissante. L’affrontement final se déroule de nuit, sans que l’on puisse déterminer lequel des trois chasseurs a véritablement vaincu l’animal. Est-ce Hickok, qui l’atteignit de plusieurs balles, ou bien Zane, dont l’aide fut déterminante lorsque le fusil de son ami s’enraya, ou encore Crazy Horse qui, avec un courage surhumain, se jeta sur le dos de la bête et l’acheva avec ses armes primitives ? Contre l’avis de Zane, furieux de perdre 2 000 dollars, Hickok décide que la victoire appartient à Crazy Horse, lequel pourra donc, selon la tradition, envelopper le corps de sa fille dans la dépouille de l’animal.
En 1975, « les dents de la mer » et son requin géant atomisent le Box Office mondial. Dans la foulée l’opportuniste Dino de LAURENTIS produit « Orca » et surtout « King Kong » remake coûteux habile qui fracasse également le Box Office. Avec la monnaie, il produit ce « bison blanc » sensé lui aussi casser le box Office. Le bison géant, 5 mètres de long pour 3 mètres de haut est fabriqué par Carlo ROMBALDI tout comme le King Kong par ailleurs. Enfin la grosse main et les jambes du King Kong parce que généralement, c’était un acteur dans une peau de singe. Le problème c’est que le bison blanc, il est pas très crédible sur l’écran. Jack lee Thompson aura beau faire un montage très rapide des séquences où il apparaît, les dégâts sont quand même importants.
Le film se fait concasser par la critique, et la réputation du film reste catastrophique.
Et pourtant, en faisant abstraction de la bête, le film se laisse voir un samedi soir. La séquence d’ouverture est sympathique, Hickok rêve de l’apparition du bison géant qui fracasse une paroi enneigée. Ce rêve le hante, et lorsqu’il fait ce rêve il décharge les pistolet (il dort avec) sur tout ce qui bouge, sympa la nuit. Alors qu’il part à la recherche de ce bison, celui-ci ravage le campement indien de Crazy Horse faisant de nombreuses victimes. Le chef indien part lui aussi à la recherche de la bête pour se venger. Pour cette scène sensée être impressionnante, THOMPSON doit user d’un bon montage pour compenser le manque de moyens flagrant. BRONSON s’est donné un look étrange par le port de lunettes bleues : Hickok était syphilitique et BRONSON tient à ce que cette facette de la légende de l’Ouest soit évoquée. Ce n’est pas la première fois que le personnage de ce pionner de l’Ouest est utilisé, mais la composition de BRONSON est originale. Sa rencontre avec Kim NOVAK est sympathique, et cela fait plaisir de revoir la blonde incendiaire de « vertigo » dans le film (Kim NOVAK portait très bien le pull sans soutient gorge quand elle était jeune…). Leur couple est un des rares points émouvants dans ce film, par ailleurs émaillé de dialogues très crus. Tranquillement le film se déroule jusqu’au combat final où Crazy horse est à cheval sur un morceau de bois recouvert d’une peau (c’est le bison !) qu’il larde de coups de couteaux. Scène bien rigolote, c’est peu de dire que on ne tremble pas vraiment.
Bref, Dino de Laurentiis solde ses comptes avec BRONSON sur ce film assez mineur en fait dans la carrière de l’acteur.
Comme d’habitude le film sort en plein été, et malgré une campagne d’affichage assez importante, le film ne rencontre qu’un modeste succès. Petit à petit, l’érosion gagne les recettes des films du grand Charles.
ENTREES France
580 050
Total ENTREES Paris
120 733
ENTREES Paris
1ère semaine n°5
2ème semaine n° 8
3ème semaine n° 15
44 524
32 414
19 593
NOMBRE DE SEMAINES PARIS
8
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie
27
Moyenne entrées par salles 1ère semaine
1 649
1er JOUR Paris
BUDGET
Recettes USA
Recettes mondiales
COTE DU SUCCES
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