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Par Renaud SOYER le 5 Décembre 2015 à 20:30
LES PETROLEUSES
16 DECEMBRE 1971
- Réalisation : Christian-Jaque
- Scénario : Marie-Ange Aniex, Daniel Boulanger, Clément Bywood et Jean Nemours
- Décors : Fabio Rinaudi
- Costumes : Rosine Delamare
- Image : Henri Persin
- Montage : Nicole Gauduchon
- Musique : Christian Gaubert
- Production : Francis Cosne, Raymond Erger
- Sociétés de production : Société nouvelle de cinématographie, Copercines, Films EGE, Francos Films, Hemdale Group, Vides Cinematografica
- Tournage : 24 septembre 1969 - 22 janvier 1971
- Pays d'origine : France, Italie, Espagne et Royaume-Uni
- Langue : Français
- Format : Couleurs (Eastmancolor) - 35 mm - 1,85:1 - son mono
- Genre : Western parodique
- Durée : 94 min
- Brigitte Bardot : Louise / « Frenchie King »
- Claudia Cardinale : Maria Sarrazin
- Michael J. Pollard : le shérif
- Patty Shepard : Petite-Pluie
- Micheline Presle : Tante Amélie
- Henry Czarniak : Doc Miller
- Georges Beller : Marc
- Teresa Gimpera : Caroline
- Emma Cohen : Virginie
- Patrick Préjean : Luc
- Riccardo Salvino : Jean
- Valéry Inkijinoff : Spitting Bull
SYNOPSIS
Après avoir attaqué un train et dépouillé Doc Miller de ses titres de propriété, Louise, "Frenchie King". chef de la bande formée avec ses quatre soeurs, décide de se ranger en prenant possession du ranch de Little P.. à Bougival Junction, à la place de Doc Miller. Leur arrivée fait sensation mais se heurte à l'hostilité de Maria Sarrazin qui, forte de son ascendant sur le shérif, exige de lui qu'il les chasse de la ville. Elle a en effet découvert dans la sacoche abandonnée par Doc Miller, le plan d'une concession de pétrole à cet emplacement. Or, Maria tient sous sa coupe ses quatre frères, qui ne sont pas indifférents au charme des soeurs King. Pendant la fête de la ville, Louise ordonne à ces dernières d'enlever les garçons et de les séquestrer - ce qu'elles font avec joie ! - afin qu'ils avouent pourquoi Maria tient tant à ce ranch. Après la fête, Maria et Louise - qui propose d'échanger le pétrole contre les garçons - engagent un terrible combat à mains nues dont aucune ne sort victorieuse. Sur ce, Doc Miller réapparaît et fait arrêter tout ce petit monde, à l'exception des deux chefs, qui profitent de la mêlée générale pour s'enfuir, Tandis que les quatre soeurs et les quatre frères se marient, menottes aux poignets, Louise et Maria s'associent enfin pour libérer les prisonniers. Réunis, "Frenchie King", le Cavalier Blanc - alias Maria - et leur bande chevauchent vers de nouvelles aventures.
ANALYSE ET BOX OFFICE
Après la déception commerciale de "Boulevard du Rhum", Brigitte BARDOT va tenter de reconquerir le grand public avec une comédie qui pastiche les westerns. Le genre qui a connu son chant du cygne avec "Il était une fois dans l'Ouest" est maintenant dominé par les westerns italiens dont les parodiques "Trinita". Un genre qui louche vers l'humour potache. Le script semble plaisant a l'actrice qui l'accepte. Claudia Cardianle est la co-star du film. L'actrice a pris bien du galon depuis quelques films et le triomphe mondial de "Il était une fois dans l'Ouest" en fait une tête d'affiche aussi importante que Brigitte BARDOT. D'ailleurs le dernier succès de l'actrice n'était-il pas "Viva Maria" avec Jeanne MOREAU, et, dans une moindre mesure "Les novices" avec Annie GIRARDOT. Bref, BARDOT est bien obligée d'accepter de partager l'affiche.
Chaque star possède son clan sur le tournage: maquilleuse, coiffeuse. Une concurrence inévitable pour tirer la couverture à soi, mais bon, BARDOT a déjà pas mal de bouteille dans le métier et sans doute la tête un peu ailleurs. L'entente est finalement au rendez-vous. D'ailleurs les deux stars provoqueront l'éviction de Guy CASARIL auteur du médiocre "les novices". C'est sûr que pour Claudia CARDINALE passer de Sergio LEONE à Guy CASARIL, cela doit faire un choc. BARDOT ressent que le film va être un terrible nanar, le film ressemble à un épisode de Lucky LUKE en moins bien.
C'est CHRISTIAN-JAQUE qui connait très bien BARDOT qui va tenter de réparer les dégâts sans pour autant préserver le film, dont l'humour est plus proche d'un mauvais ZIDI qu'autre chose. On a pourtant du mal à reconnaitre le style du réalisateur, qui se contente de sauver les meubles et d'encaisser le chèque, c'est d'ailleurs sa dernière grosse production.
Que reste-t-il dans ce navet où figurent des spécialistes du cabotinage dont Georges BELLER, Patick PREJEAN et un hallucinant Valerii INKIJINOFF en indien (!) Réponse: de très jolies actrices bien sûr.
Brigitte BARDOT est toujours très classe. Un corps impeccable, le sourire éclatant, elle semble s'amuser avec Claudia et c'est le principal. Tout lui va bien, que ce soit les robes de l'époque ou le pantalon noir avec les bottes de rigueur. Bien sur, elle doit montrer ses fesses dans une scène inutile, où elle se fait mater par la fenêtre pendant qu'elle prend sa douche. Bonne pomme, l'actrice qui sait très bien ce que le spectateur veut voir.
On a connu Claudia CARDINALE bien plus pudique. Est-ce la concurrence de Brigitte réputée pour être la plus belle femme du monde ? Toujours utile que l'actrice qui dit fièrement n'avoir jamais montré ses seins à l'écran les expose comme jamais. Une poitrine généreuse, un corps parfaitement bronzé poitrine incluse, un sourire radieux. Elle sort directement s'un film de LEONE.
Une jolie scène de bagarre, des poitrines généreusement exposées, Claudia en guêpière, tout cela compense largement l'indigence du film. Le public en aura pour son argent et c'est bien le principal.
L'affiche BARDOT / CARDINALE fonctionne très bien au box office. Sorti pour les fêtes de fin d'année le film passe les deux millions de spectateurs en France. Un bon succès pour BARDOT, le dernier. L'actrice doit le sentir, le public a été voir CARDINALE autant qu'elle.
Une anecdote racontée par Christian-Jaque, évoquant Brigitte Bardot, la mine réjouie: "Elle était, avant tout, une adorable nature, très consciente de la qualité de ses charmes, dont elle jouait à la perfection mais parfois, aussi, un peu dépassée par ceux-ci. Que voulez-vous, elle était provocante sans le vouloir et un simple défi à la raison. En 1959, j'ai réalisé BABETTE SEN VA-T-EN GUERRE dans le but de la révéler à un jeune public qui ne l'avait jamais vue sur un écran, car ses précédents films avaient tous été interdits aux moins de 18 ans et, pour ce faire je l'ai dissimulée jusqu'au cou, sous un treillis. Je l'ai retrouvée pour LES PÉTROLEUSES, un "western-camembert" pris en route après l'éviction de Guy Casaril et dont je n'ai pu sauver le script en une semaine, malgré l'aide de Daniel Boulanger. L'entente entre Brigitte et Claudia fut excellente, même si, en grandes professionnelles, elles se sont vraiment combattues pour les scènes de bagarre !
Je me souviens d'une anecdote plaisante: un jour où j'avais besoin du bas de son personnage, c'est-à-dire ses fesses, je lui ai dit: "Ecoute Bri-Bri, je vais te doubler pour cela" Et elle m'a répondu : "Tu as tort car on ne va pas me reconnaître, le résultat sera moins bon et le public déçu !"CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
2 234 479
ENTREES PARIS
274 906
PARIS BANLIEUE
447 414
1ère semaine
6
55 262
17
2ème semaine
6
71 962
3ème semaine
6
52 158
4ème semaine
7
30 840
5ème semaine
9
24 538
Nombre de semaines Paris
9
Moyenne salles Paris 1ère sem
3 250
Cote du succès
* *
AFFICHE CANADA
AFFICHE FINLANDAISE
AFFICHE ITALIE
AFFICHE JAPON
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