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    LE CANARDEUR

    (THUNDERBOLT AND LIGHTFOOT)

    4 SEPTEMBRE 1974


      LE CANARDEUR - THUNDERBOLT AND LIGHTFOOT - BOX OFFICE CLINT EATWOOD 1974
     

    • Réalisation et scénario : Michael Cimino
    • Musique : Dee Barton
    • Producteur : Robert Daley pour United Artist, Malpaso
    • Distributeur : Artistes Associés
    • Directeur de la photographie : Frank Stanley
    • Genre : Policier, action, Road Movie
    • Tournage : juin à septembre 1973
    • Durée : 115 minutes
    • Clint Eastwood (VF : Jean Lagache) : John Thunderbolt Doherty, le « Canardeur »
    • Jeff Bridges (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Lightfoot, « Pied de Biche »
    • George Kennedy (VF : André Valmy) : Red Leary
    • Catherine Bach : Melody
    • Gary Busey : Curly

     

    John "Thunderbolt" Doherty s'était fait oublier quelque temps en se faisant passer pour pasteur. Mais ses anciens complices ont fini par le retrouver et l'un d'eux, Dunlop, tente de l'abattre en plein sermon avant d'être fauché par la voiture - volée - que conduit le jeune et fougueux Lightfoot. C'est en compagnie de celui-ci que Doherty fuit les deux autres, Red Leary et Goody, à qui il doit expliquer que, contrairement à ce qui fut dit paria presse, il n'a jamais livré à la police le butin de 500000 dollars du coup autrefois monté ensemble. Ce magot avait été caché par un autre comparse, entre-temps décédé, derrière le tableau noir d'une salle de classe de Warsaw (Montana) qui, depuis, victime du progrès, a été rasée. Qu'à cela ne tienne ! Les quatre hommes vont le refaire, ce fameux coup - quitte à travailler pour le financer ! - et déjouer tous les systèmes sophistiqués de protection et d'alarme ! Déguisé en femme, Lightfoot neutralise un gardien, tandis que Doherty " le canardeur " perce le coffre avec un canon de 20 mm. Alertée plus vite que prévu, la police cerne le drive-in où les quatre malfrats pensaient se dissimuler. Repérés par la caissière, ils doivent fuir. Goody est abattu par Leary, qui assomme et abandonne les deux autres avant de périr déchiqueté par un chien de garde, sous les yeux des policiers. Repartant vers Warsaw, Doherty et Lightfoot aperçoivent... la salle de classe, qui avait tout simplement été déplacée. Enfin riche, Lightfoot peut s'offrir la Cadillac blanche de ses rêves, un beau linceul en vérité car il y meurt, victime des coups que lui avait porté Leary. Doherty se retrouve seul.

     

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    C'est Stan KAMEN de la William Morris Agency qui présente le script de Michael CIMINO à Clint Eastwood. Ce dernier est intéressé. Il rencontre donc Michael CIMINO qu'il connaissait de nom car ce dernier avait été embauché pour donner du peps au script de "Magnum Force". Lors d'un dîner CIMINO l'informe qu'il désire réaliser le film lui même. A la surprise générale EASTWOOD  est d'accord pour lui laisser la caméra très impressionné par sa personnalité et sa volonté. Et cela tombe bien car CIMINO fait partie de l'agence de KAMEN ainsi que le jeune Jeff BRIDGES acteur prometteur déjà remarqué pour sa nomination à l'Oscar pour " The last picture show". EASTWOOD a bien envie de changer un peu de registre et de retrouver l'esprit de son premier film en tant que réalisateur "Un frisson dans la nuit". La Warner refuse de produire le film qui ne présente pas Clint sous son jour habituel, ce qu'elle regrettera. EASTWOOD se tourne donc vers la United Artists qui gagne encore de l'argent avec la trilogie Leone. Un deal de deux films est conclu entre Malpaso et UA. En dehors de Jeff BRIDGES le casting intègre deux superbes acteurs : George KENNEDY (toujours excellent) et Geoffrey LEWIS que l'on retrouvera régulièrement dans les films suivants de Clint.

    Michael CIMINO effectue des repérages qui vont se révéler essentiels pour le film et se révèle un réalisateur très méticuleux, réalisant de nombreuses prises et finissant ses journées de travail jusqu'à tard le soir ce qui horripile EASTWOOD qui n'est pas le plus patient des acteurs. D'ailleurs Clint a informé un jour qu'il partait du tournage le samedi suivant et qu'il valait mieux que tout soit dans la boite d'ici là ! Cependant il n'interfère pas dans la réalisation de CIMINO et à priori le tournage se déroule paisiblement malgré tout.

    On comprend ce qui a plu dans le scénario de CIMINO. Le réalisateur a bien compris qu'il pouvait offrir autre chose à l'acteur. C'est un lucky loser qui pour une fois a pas mal de dialogues, une vraie relation avec un jeune acteur doué. Un vrai personnage bien écrit, on voit même l'acteur assis devant un piano, son instrument favori. Le film est un vrai buddy movie. Mis en présence par hasard avec Lightfoot qui est un jeune voyou plus clown que méchant, Doherty va petit à petit s'ouvrir à lui. Dès le début on devine que Lightfoot a besoin d'un ami, d'un grand frère, alors Doherty est un solitaire. Finalement Doherty décide de l'emmener à une planque dont l'argent servira à développer leur futur business... Fin de la première intrigue du film qui voit la mauvaise surprise de la disparition de la planque. La deuxième intrigue survient avec l'apparition de deux anciens complices de Doherty qui lui en veulent beaucoup. Doherty n'a pas le choix et un quatuor va se constituer pour faire péter une deuxième fois la banque qu'il avaient pillé il y a des années... Le film prend une tournure plus classique avec la préparation du casse. Les acteurs se révèlent savoureux. George KENNEDY et LEWIS sont bien sûr épatants en sorte de Laurel et Hardy et Jeff Bridges n'hésite pas à se travestir. Le polar teinté de comédie sombre vers la tragédie quand à la suite du casse raté, "Lightfoot" est battu par Red qui lui cause de graves blessures internes. Mais le destin joue un tour positif aux deux losers qui découvrent enfin le magot par hasard. Une dernière grande joie pour Lightfoot qui meurt heureux à coté de son ami.

    Il est évident que la réalisation de CIMINO est parfaitement léchée. Les décors, les poursuites en voiture sont impeccables, mais c'est bien dans la direction d'acteur qu'il excelle. Les acteurs sont parfaitement dirigés et Clint trouve son premier grand rôle depuis des années, bien aidé par Jeff BRIDGES totalement attachant dans son rôle. Un des meilleurs films de Clint des années 70 sans aucune contestation possible.

    Mais United Artist ne fait pas tellement d' efforts pour la promotion du film, une constante chez le studio. Au final le studio s'avère pas mécontent de l'exploitation du film aux USA. Pourtant il ne reste que 5 semaines dans le top 10 de Variety ne montant pas au- delà de la 5ème place. Le film ne rapporte que 9.2 millions de dollars de recettes nettes distributeur. Et le film ne fait pas d'étincelles en Europe, ni en Angleterre, ni en France où il ne monte pas plus haut que la 4ème place lors de sa sortie à Paris. Déjà que Clint est en pétard, sa colère va s'accentuer lorsqu'il découvre que Jeff BRIDGES est nommé aux Oscars pour son rôle de Lightfoot. Clint explose non pas parce que BRIDGES ne mérite pas sa nomination, mais peut être parce qu'il estime que lui aussi aurait pu être nommé. 

    Clint va secouer la United Artist en leur reprochant leur engagement un peu mou du genou dans la promotion du film et il claque la porte du studio, il n y aura pas de second film UA/Malpaso     

     

       

     

    LE CANARDEUR BANDE ANNONCE VO

     

     

     

    CATEGORIE POS NOMBRE SALLES
    ENTREES FRANCE 61 535 737
     
    ENTREES PARIS   159 587
     
    1ère semaine 4 37 619
    15
    2ème semaine 8 24 795
     
    3ème semaine 8 20 696
     
    4ème semaine 11 17 454
     
    Budget   4 M$  
    BOX OFFICE USA   25 M$ - 9M$ rentals
     
    Cote du succès   * *
     

     

                     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    LE CANARDEUR - THUNDERBOLT AND LIGHTFOOT - BOX OFFICE CLINT EATWOOD 1974

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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