En France occupée, dans un petit village, une jeune fille recueille un aviateur anglais légèrement blessé et l'installe, en cachette de ses parents, farouches pétainistes, dans le grenier de sa ferme. Nanette sent vite s'éveiller en elle des sentiments encore inconnus, désir, amour, au contact de cet homme, jeune, beau, qui lui explique que les idées qu'elle a acquises à l'école sur les Anglais et les Allemands sont fausses. Et les journées s'écoulent, heureuses. On oublie presque que la guerre dure depuis quatre ans déjà. Un jour, l'Anglais décide de prendre contact avec un groupe de résistants par l'intermédiaire de monsieur Fourret. Nanette, habituée à la présence de son homme-jouet, furieuse de le voir s'éloigner d'elle, le dénonce à la police. Alors surgit l'invraisemblable : « l'Anglais » lui apparait revêtu de l'uniforme du chef des S.S. Comme elle demeure stupéfaite, le « faux-anglais vrai-allemand » explique à Nanette qu'il s'est servi de son amour et de sa haine de petite fille pour débarasser la région des maquisards, des résistants qu'elle lui a inconsciemment livrés. Il fait ensuite rassembler la population du village et ordonne à Nanette, compromise, de donner l'ordre d'exécution. Celle-ci éclate en sanglots. Vingt ans plus tard, l'allemand revient sur les lieux du massacre. Nanette, prématurément vieillie, méconnaissable, le tue.
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