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    LE PARIA

     

    10 JANVIER 1969

     

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    Réalisation

    Claude CARLIEZ

    Scénario

    Claude RANK

    Photographie

    Juan GELPI

    Musique

    Jean-Claude PELLETIER

    Production

    CERES FILMS
    CARLTON CONTINENTAL

    Distribution

    LES FILMS FERNAND RIVERS

    Tournage

     

    Durée

    103 minutes

    Manu

    Jean MARAIS

    Lucia

    Marie-Josée NAT

    Rolf

    Horst FRANK

    Sylvia

    Nieves NAVARRO

     

     

    L'express Rotterdam-Madrid est habilement stoppé par une bande d'hommes masqués non loin de la frontière espagnole. Des valises blindées contenant des diamants sont transbordées dans une camionnette qui attendait tous feux éteints le long de la voie, mais un contrôleur courageux abat une partie des gangsters et blesse l'un d'eux, Manu, qui réussit à s'enfuir avec le véhicule et à pousser celui-ci à la mer. Cette dernière opération a eu un témoin, José, un enfant d'une dizaine d'années, qui se révèle un précieux allié. Il emmène Manu chez sa mère, Lucia, veuve d'un contrebandier, qui le soigne, lui donne asile et lui confle bientôt le poids qu'est pour elle sa solitude. De son côté, Manu lui révèle qu'un accident de voiture où il a tué sa femme et sa petite flîle l'a poussé, par désespoir, dans la voie de l'illégalité d'où il voudrait bien sortir. Tandis que Lucia et Manu rêvent de refaire leur vie ensemble, à Barcelone la police, Interpol et le gang directeur du hold-up camouflé sous l'enseigne d'un institut de beauté, s'inquiètent de sa disparition ainsi que de celle des diamants. La bande s'entre-déchire, chacun soupçonnant l'autre et Sylvia, une esthéticienne, est dévorée par la jalousie lorsqu'elle parvient îl apprendre que Manu a trouvé refuge chez une femme. Le jeune José, plein de bonne volonté pour aider son ami mais imprudent, se fait suivre et Rolf, un complice qui a pu échapper à la fusillade lors de l'attaque du train, vient demander des comptes à Manu. Ensemble, ils repêchent les valises immergées, repoussent une attaque des hommes de main du grand patron, Tocelli, et s'enfuient avec Sylvia survenu chez Lucia non seulement pour reprendre Manu mais pour échapper à Tocelli qui la soupçonne et dont elle a tout à craindre. Dans une cabane de bergers indiquée par Lucia, ils doivent faire face en même temps et à la police et à la bande Tocelli. Mais les carabiniers sont nombreux, ils bénéficient du concours de l'aviation, ils anéantissent les gangsters embusqués derrière les rochers et parviennent jusqu'à Manu expirant qui obtient néanmoins, avant de mourir, qu'on laisse partir librement Lucia et José.

     

     

    Le problème pour Jean MARAIS, c'est que en dehors de la franchise "Fantômas", il n'est plus vraiment demandé. Car tenir la tête d'affiche en solo ce n'est pas une mince affaire. Même le grand jean GABIN mord la poussière avec "Le jardinier d'Argenteuil" ou "Sous le signe du taureau". 1968 vient de passer et les goûts du public changent à l'aube des années 70. Le cinéma d'action populaire, les films de cape et d'épée sont à leur crépuscule.

    Depuis "Fantômas contre Scotland Yard" les propositions ne sont pas légion, et l'acteur propose à Claude CARLIEZ de passer à la mise en scène. Ce dernier est le responsable des cascades le plus connu des années 60. Bretteur hors pair, il a dirigé les cascades de film de cape et d'épées et évidemment à donc supervisé à de nombreuses reprises jean Marais dont le dernier Fantômas. Avec lui Jean Marais peut être rassuré, il sera bien au centre de l'intrigue et ne devra pas partager l'affiche avec l'envahissant Louis DE FUNES. Dans cette production franco-espagnole, l'acteur va cependant rester dans une veine de polar de série B.

    C'est donc une base ultra classique qui sert de trame au film. A la suite du casse d'un train, un homme est recherché par ses complices. Le film s'ouvre donc sur le casse d'un train qui transporte des diamants. Cette longue scène est totalement silencieuse, seul le bruit du train rythme l'action. CARLIEZ choisit de filmer caméra à l'épaule, ce qui plonge le spectateur dans l'action. La caméra suit jean Marais et son complice  escalader les wagons, et passer par le toit afin de s'introduire dans le bon wagon. Malheureusement les scènes sont filmées de jour et l'utilisation d'un filtre pour figurer une scène nocturne sont très visibles. Du reste, ce problème de filtres sera présent le long du film, c'est un procédé inévitable au vu du budget alloué, mais désagréable à la longue.

    Manu, joué par Jean MARAIS est contraint de cacher la marchandise, en coulant la camionnette qui contient les diamants. Mais il y a un témoin. Un adolescent qui cherche à l'aider. Mieux il le conduit vers sa mère car il habite à proximité. La mère élève seule son jeune fils et va soigner Manu. C'est Marie Josée NAT qui joue Lucia. Totalement monolithique, elle ne semble s'étonner de rien, ni de la situation, ni du reste. Semblant peu concernée par le film elle fait acte de présence en débitant ses dialogues d'une rare platitude. Reste Jean MARAIS qui fait ce qu'il peut pour donner une épaisseur au personnage. Très affuté, il présente un corps de jeune homme finement musclé qui contraste avec son visage déjà marqué. Car il force sa voix et son caractère pour camper un rôle de gangster rustre mais au grand cœur. Un rôle quelque peu éloigné de ceux qu'il jouait habituellement, nous n'avons pas affaire à un redresseur de tort loin de là. Claude CARLIEZ n'est pas un grand directeur d'acteurs, les parties avec les "gangsters" sont convenues et assez plates. Pas de grande surprises, mise à part la présence d'un  flic d'Interpol qui fait très "John Steed' de la série "Chapeau Melon et Bottes de Cuir". Signalons la présence de Horst FRANK acteur à tronche bien connu des années 60 et l'actrice espagnole Nieves NAVAROO à l'attitude équivoque. Va-t-elle trahir Manu où est-elle réellement amoureuse de lui ?

    Il n y a guère de surprise dans ce scénario convenu. Les traîtrises entre les gangsters et les retournements de situation sont classiques. Caché, Manu va être acculé par le gans qui le recherche et va se défendre mitraillette à la main, d'où l'affiche du film. Jean MARAIS fait tout son possible pour avoir l'air agressif. La police intervient et c'est une bataille à coup de mitraillettes. Le point positif est que les scènes sont tournées à l'extérieur ce qui donne un coté plaisant. Manu a sauvé Lucia et son fils, mais tombe sous les balles et meurt dans les bras de Sylvia sous le regard sympathisant de la police.

    Claude CARLIEZ fait son possible pour réaliser quelques bonnes scènes d'action, entre l'attaque du train, une scène de plongée, une poursuite en moto et la fusillade finale, mais peine dans les scènes de dialogues et la direction d'acteurs.

    Cependant c'est toujours un plaisir de retrouver Jean MARAIS dans un de ses derniers films qui reste peu connu du grand public mais qui vient d'être réédité dans la collection "Gaumont à la demande".

    Le film est une des premières nouveautés de 1969 et prend la deuxième place du box office parisien à sa sortie, mais perd rapidement du terrain. Le résultat final est assez décevant car le film n'atteint pas le million d'entrées. L'acteur est moins demandé et peut être devrait-il partager l'affiche avec d'autres vedettes pour relancer sa carrière.

     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    777 887

     

    ENTREES PARIS

     

    154 581

     

     

     

     

     

    EXCLUSIVITES

     

     

     

    1ère semaine

    2

    41 207

    5

    2ème semaine

    4

    29 596

     

    Nombre de semaines Paris

     

    4

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    8 241

     

    Budget

     

     

     

    Box office Espagnol

     

    342 502

     

    Cote du succès

     

    * *

     

     

     

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