• LE DERNIER DES GEANTS

    (The shootist)

    20 AOUT 1976 (USA)

    17 AOUT 1977

     

     

    Réalisation

    Don SIEGEL

    Scénario

    Miles Hood SWARTHOUT Scott HALE

    Directeur de la photographie

    Bruce SURTEES

    Musique

    Elmer BERNSTEIN

    Production

    Mike J FRANKOVICH

    William SELF

    Dino DE LAURENTIIS

    Distribution

    Paramount

    Durée

    99 minutes

    Tournage

    13/01/76- mars 1976

    John Bernard Books

    John WAYNE

    Bond Rogers

    Lauren BACALL

    Gillom Rogers

    Ron HOWARD

    Le docteur Hostetler

    James STEWART

    Beckum

    John CARRADINE

     

     

    Carson City, Nevada, 22 janvier 1901. J.B. Books, célèbre "tireur" devenu une légende vivante, vient se faire examiner par son ami le docteur Hostetler, qui lui confirme le diagnostic d'un autre médecin : il est atteint d'un cancer et n'a plus que quelques semaines à vivre. Books prend, sous un pseudonyme, une chambre à la pension de la veuve Rogers, où il a l'intention d'attendre seul la mort. Mais, son identité est vite découverte. Au marshall Thibido, venu lui ordonner de quitter la ville, Books doit avouer son état. Il n'est dès lors, plus tranquille : un journaliste mercantile lui propose d'écrire sa biographie; Serepta, un ancien grand amour qui l'avait quitté, lui rend visite pour se faire épouser; deux hommes avides de gloire tentent de l'abattre une nuit dans son lit. Books, qui souffre de plus en plus malgré le laudanum, décide alors d'en finir. Après avoir mis de l'ordre dans ses affaires, il envoie Gillom, le fils Rogers, porter un message à Mike Sweeney, le frère d'une de ses victimes, à Jack Pulford, redoutable joueur et tireur qui aurait aimé se mesurer à lui, et à Jack Cobb, l'employeur et professeur de tir de Gillom qui voulait lui donner une leçon. Le lundi 29 janvier 1901,jour de ses cinquante et un ans, Books, endimanché, lègue sa montre en or et son argent à Mrs Rogers et son cheval à Gillom, puis se rend tranquillement au saloon Métropole. Là, après avoir salué ses adversaires et bu à son anniversaire, il engage le combat. Il tue tour à tour Cobb, Sweeney et Pulford. Blessé, Books est assassiné d'un coup de fusil dans le dos par le barman que Gillom, témoin de la scène, abat à son tour, avant de jeter son revolver à l'invocation muette de Books, moribond.

     

    John WAYNE ne pouvait quitter la scène par un mauvais film. Pas lui. Il n y a pas d'autres exemples de magnifique chant du cygne pour un acteur que ce magnifique « the shootist ». Et pour mettre en boite cet hommage à peine déguisé au DUKE, qui de mieux que le grand Don SIEGEL, l'homme qui a appris à Clint EASTWOOD à mettre en scène des films ? D'ailleurs le distributeur français ne s'y trompe pas en changeant le titre de façon radicale en « dernier des géants » évocateur. Il ne peut y avoir d'ambiguïté sur le propos du film tiré d'un roman. Le générique en noir et blanc est composé d'extraits de grands classiques du DUKE. Et oui, peu de monde dans la profession ignore que John WAYNE a survécu depuis 1964 a un cancer, sans doute contracté lors d'un tournage dans un désert qui a servi de lieu d'essai de bombes atomiques. Doté d'une redoutable constitution, il a survécu de longues années à l'ablation d'un poumon et de plusieurs côtes. Ce générique est donc un hommage a sa fabuleuse carrière et à lui-même. Comble du masochisme, WAYNE interprète un homme célèbre pour être un tireur d'élite qui découvre en rendant visite à un ami médecin qu'il n'a plus que quelques semaines à vivre car il a un cancer à un stade très avancé. Nous assistons donc à un un film que nous pourrions classer dans la catégorie dite des films crépusculaires. Nous assistons donc à la fin d'une légende qui décide de finir en affrontant d'autres fameux tireurs. Ses relations avec le fils de la logeuse sont des relations père / fils, mais à la fin BOOKS ne désire pas que le jeune ROGERS prenne sa succession, il est donc soulagé dans son dernier de souffle de le voir jeter l'arme qui a servi à abattre le barman qui a tué BOOKS.John WAYNE est plus que remarquable dans ce film. Il ne cache pas son âge, ses rides et ses tâches de vieillesse sur les mains. Il reste cependant très impressionnant par la prestance qu'il dégage. Sa silhouette n'a rien perdu de sa majesté et il sait se mouvoir comme personne, il occupe l'espace et accapare la caméra comme toujours. Dire qu'il donne du volume à ce pistolero dépassé par sa célébrité est un euphémisme. Lauren BACALL est superbe en vieille tenancière de chambres d'hôtes, qui parait très sèche et distante, mais qui cache ses larmes quand elle sait que BOOKS va à la mort en se rendant dans le bar où l'attendent ses ennemis. Leurs adieux sont brefs et superbement sobres, mais tout est dans le regard….Ron HOWARD n'est pas un grand acteur, mais cela doit être un sacré souvenir d'avoir assisté aux derniers pas du DUKE devant la caméra. Evidemment, la dernière confrontation entre WAYNE est STEWART est teinté d'une grande nostalgie, les deux représentent tellement Hollywood et rendent honneur au genre qu'ils ont rendu célèbre : le western. Don SIEGEL fait virevolter sa caméra. Le maître est évidemment aussi à l'aise dans les scènes de dialogue que dans la mise en scène finale superbe du gunfight dans le bar. Avec peu Don SIEGEL fait beaucoup. Ni plus ni moins ce qu'il est nécessaire de faire, mais avec grande classe et efficacité, comme toujours. Ce film testament de John WAYNE est sublime et est le meilleur testament que l'acteur puisse nous laisser. Le voir rendre son dernier souffle dans la scène finale est on ne peut plus émouvant quand on sait que c'est sa dernière scène. Chapeau l'artiste !

    Le film obtient un certain succès aux USA, mais en FRANCE le film est carrément boudé, ignoré. John WAYNE c'est ringard et facho face à Depardieu et le film fait un bide noir. QU'importe le temps fait son œuvre, et « le dernier des géants » est bien installé dans le panthéon des westerns hollywoodiens.

    John WAYNE décède des suites d'un cancer de l'estomac. A sa mort, l'acteur recevra les plus grands hommages. Aujourd'hui, il est toujours aussi populaire et incarne pour toujours l'image du cow-boy ou du ranger. De nouvelles générations découvrent son œuvre qui semble intemporelle. L'institut américain Harris Poll mesure la côte de popularité des stars du cinéma depuis 30 ans. Toutes les stars y sont classées dans un fameux top 10 annuel. Evidemment certains acteurs ne font qu'y passer, effet de mode oblige. Or, John WAYNE figure dans ce top 10 depuis 30 ans sans aucune interruption. Un record absolu qui démontre son imperturbable popularité dans l'inconscient américain.  

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

      

    110 000(est)

      

    ENTREES PARIS

      

    34 646

      

      

      

      

      

    1ère semaine

    9

    16 482

      

    2ème semaine

    18

    9 033

      

    Nombre de semaines Paris

      

    5

      

    Moyenne salles Paris 1ère sem

      

      

      

    1er jour Paris

      

      

      

    Budget

      

      

      

    Recettes US

    30

    6 M$

      

    Recettes Mondiales

      

      

      

    Box office annuel FRANCE

      

      

      

    Box office annuel USA

    50

      

      

    Box office annuel Allemagne

      

      

      

    Box office annuel Espagne

      

    429 415

      

    Box office annuel Italie

      

      

      

    Box office UK

      

      

      

    Box office Europe

      

      

      

    Cote du succès

      

    0

      

     

     

      Il est à noter que si John WAYNE était quelque peu ringardisé en France dans les années 70, le DUKE était encore une star en Espagne.

    Nombre d'entrées des films de John WAYNE en France entre 1970 et 1977 : 5.16 millions

    Nombre d'entrées des films de John WAYNE en Espagne entre 1970 et 1977 : 11.18 millions

     


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