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Par Renaud SOYER le 9 Juillet 2009 à 20:00
CENT DOLLARS POUR UN SHERIF
(TRUE GRIT)
11 JUIN 1969 (USA)
18 FEVRIER 1970
Réalisation
Henry HATHAWAY
Scénario
Marguerite ROBERTS
Directeur de la photographie
Lucien BALLARD
Musique
Elmer BERNSTEIN
Production
Hal B WALLIS
Distribution
Paramount
Durée
125 minutes
Tournage
05/09/68- 12/1968
Rooster Cogburn
John WAYNE
" La Bœuf "
Glen CAMPBELL
Mattie Ross
Kim DARBY
Ned Pepper
Robert DUVALL
" Moon "
Dennis HOPPER
1880. Issue d'une famille aisée de Dardanelle, dans l'Arkansas, Mattie Ross est une fille qui a de la suite dans les idées. Lorsque son père est brusquement assassiné, puis volé par son propre employé, Tom Chaney, elle entreprend de le venger. Après avoir mis de l'ordre dans les finances paternelles, elle obtient le soutien du colonel Stonehill et loue les " services " de Rooster Cogburn, un shérif borgne, tapageur et buveur. Chaney est parti se réfugier dans les territoires indiens, il s'agira pour Rooster de le retrouver. " La Bœuf ", un beau Texan, se joint à l'expédition. Entre les deux hommes se forge un antagonisme profond. Mattie voit dans ces disputes une marque de leur abnégation à retrouver l'assassin. Et puis les deux hommes n'aiment pas devoir traîner une gamine durant leurs recherches; mais une admiration réciproque finit par naître au sein du trio. Chaney a rejoint le gang de Ned Pepper. Rooster et " La Bœuf " tuent quatre de ses hommes dans une embuscade. Finalement, Mattie se retrouve prisonnière de Chaney. Rooster et " La Bœuf " déciment le gang. Tombant dans un piège tendu par Chaney, " La Bœuf " est mortellement blessé. Rooster finit par tuer Chaney et sauve la séquestrée qui est dans un état critique. Guérie, Mattie revoit Rooster. Mais elle sait qu'il est trop vieux pour elle et que de toute façon il ne changera pour rien au monde ses mœurs décousues...
En 1969 le genre « western » est quelque peu en révolution. Sergio LEONE est passé par là, et de nouveaux talents vont s’engouffrer dans la brèche pour renouveler le genre qui a été on ne plus exploité dans les années 50 et 60 jusqu’à plus soif. Il est évident que le plus représentatif des cowboys à l’écran, A 60 piges passées, John WAYNE peut se sentir légitimement menacé par toute cette nouvelle génération. On ne le voit pas vraiment tourner avec Arthur PENN ou LEONE. Et pourtant. Désireux d’acheter les droits d’un roman de Charles PORTIS, il se fait doubler sur le fil par Hal WALLIS qui désire adapter le roman. Cependant WALLIS propose naturellement le rôle à WAYNE qui campera donc le rôle du shérif borgne et qui ne suce pas que des glaçons Rooster COGBIRN. Oublié la prestance du Duke qui prendra un peu de poids pour le rôle et qui mis à part sa moumoute ne cachera pas son âge. Pour l’occasion WAYNE va retrouver son vieux complice Henry HATHAWAY avec qu’il a déjà tourné pas mal de bons films. Bien que conventionnel, le film sort des sentiers connus car la majeur partie du film donne la vedette à l’excellente Kim DARBY. En effet après l’assassinat de son père, la jeune Mattie va tout faire pour retrouver les meurtriers. Doté d’un aplomb formidable et têtue comme une mule, elle s’alloue les services de Rooster au bout d’une bonne demi-heure du film. La suite est classique dans la quête du coupable et du gang complice. La principale qualité du film réside dans les dialogues et l’interprétation des personnages. Bien sûr il y a les relations (grand)père / fille entre Rooster et Maggie, celle-ci est de plus un sacré boulet dans la progression de la traque. WAYNE est fabuleux dans son rôle de shérif truculent, mais bon bougre bien sûr. On reconnaitra dans les seconds rôles un Robert DUVALL qui donne de la substance à son rôle pourtant éculé de chef de gang, le méchant de service. Il donne du charisme à son rôle, on reconnaît bien là le talent de Robert DUVALL pas encore repéré par Francis Ford COPPOLA à l’époque. Glen CAMPBELL connu comme chanteur country et qui pousse la chansonnette dans le générique de début du film est aussi savoureux dans le trio des héros. Henry HATHAWAY se révèle une nouvelle fois comme un très grand cinéaste. Décidément il est temps que ce grand artisan soit reconnu tant sa réalisation est « nickel » comme d’habitude. Solide au poste, il réalise une très belle séquence de duel à cheval filmé à pleine vitesse, du grand art, sans compter les magnifiques paysages et plans larges qui composent le film. Bref un très grand divertissement qui vaut un Oscar très largement mérité au Duke qui aurait pu en obtenir avant, mais ne boudons pas notre plaisir.
Le film est un des très grands succès de l’année 1969 aux USA, mais en FRANCE le public boude un peu son plaisir, contrairement au public Espagnol par exemple. Il faut dire qu’en 1970, le public commence à prendre le DUKE pour un ringard, à l’image d’un Burt LANCASTER ou d’un Kirk DOUGLAS. Cependant 800 000 entrées FRANCE ce n’est pas si mal dans le contexte de ce début des 70’s, mais cinq ans auparavant le film aurait fait facilement le double d’entrées.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
800 587
ENTREES PARIS
173 023
ENTREES PARIS EXCLUSIVITE
85 312
1ère semaine
5
47 912
6
2ème semaine
7
28 402
Nombre de semaines Paris
4
Moyenne salles Paris 1ère sem
7 985
1er jour Paris
Budget
Recettes US
14,2 M$
(85 M$ 2009)Recettes Mondiales
Box office annuel FRANCE
47
Box office annuel USA
Box office annuel Allemagne
Box office annuel Espagne
1 751 699
Box office annuel Italie
63
Box office UK
Box office Europe
Cote du succès
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