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    LES GRANDES GUEULES

      

    22 OCTOBRE 1965

      

     

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    Réalisation Robert ENRICO
    Scénario Robert ENRICO
    José GIOVANNI
    Photographie Jean BOFFETY
    Musique François de ROUBAIX
    Production Productions Belles-Rives
    SNC
    Distribution SNC
    Durée 120 minutes
    Tournage  
    Hector Valentin BOURVIL
    Laurent Lino VENTURA
    Mick Jean-Claude ROLLAND
    Jackie Marie DUBOIS
    Skida Michel CONSTANTIN
    Pelissier Paul CRAUCHET

     

    Hector Valentin, fils du propriétaire ruiné d'une scierie des Vosges, revient du Canada où il a été contraint de s'exiler, avec l'intention de remettre la scierie en état. Dès le début, un concurrent, Therraz, essaie de l'empêcher de travailler. Mais deux personnages assez ambigus, Laurent et Mick, lui offrent le secours de leurs bras, puis lui suggèrent de se faire confier comme ouvriers des libérés conditionnels. Sur ses hésitations, ils lui révèlent qu'ils sont eux-mêmes des prisonniers libérés. Hector a eu le temps d'apprécier leurs qualités et finit par consentir. La aciérie reprend donc ses activités avec une douzaine d'« ouvriers » assez truculents. Grâce à l'aide de ses « contremaîtres », Hector en vient cependant à bout. Mais les ouvriers de Therraz multiplient les provocations. Au cours d'une bagarre, Mick, que sa femme vient d'abandonner, est battu à mort, et le préfet, alerté par l'hostilité quasi-générale des villageois à l'encontre des « libérés », met fin à l'expérience. C'est la ruine pour Hector ; ruine à laquelle s'ajoute le désespoir, car l'un des prisonniers lui révèle en s'en allant que Laurent n'était venu là que pour attirer dans un traquenard un nommé Reichmann, dont il voulait se venger. Hector met alors le feu à son entreprise et va périr dans les flammes. Mais Laurent, qui venait précisément de renoncer à sa vengeance en souvenir de Mick, arrive à temps pour le sauver. Tous deux s'en iront en Italie vers d'autres aventures.

     *************************

     José GIOVANNI écrit un nouveau livre qu'il compte bien  adapter au cinéma. "Les grandes gueules" compte les déboire d'un propriétaire d'une scierie vosgienne qui aura fort à faire avec ses employés qui sont tous des détenus en liberté conditionnelle. Il propose tout de suite le rôle à Lino VENTURA qui accepte. Puis il se ravise. Pour lui, Lino ne peut avoir de problèmes pour se faire respecter par cette horde d'anciens détenus. L'acteur comprend et le projet est mis en stand by.

    GIOVANNI va se documenter et se rend dans les montagnes vosgiennes, il observe un artisan qui dirige une scierie isolée. Très solitaire, il accepte la proximité de GIOVANNI après une bonne bière. L'auteur se rend compte de l'âpreté  du métier. Il tient son personnage et plus tard apprendra que la scierie aura pris feu, et que le propriétaire est devenu une sorte de SDF...La scierie sera abandonnée, la ville moderne l'ignorant  superbement.

    Au final, GIOVANNI annonce à VENTURA qu'il va proposer le rôle du patron à BOURVIL. L'acteur est sceptique quant à l'acceptation de BOURVIL. Mais bien au contraire, BOURVIL sera ravi de ce rôle fort, à contre-emploi. 

    Avec une affiche pareille, GIOVANNI peut être satisfait. Le projet part sur de bonnes  bases. Pour réaliser le film il appelle Robert ENRICO qui vient d'obtenir l'Oscar du court métrage aux USA pour "La rivière du hibou". C'est un très bon technicien qui "sait où placer la caméra". ENRICO n'en revient pas d'être choisi et sa carrière peut enfin prendre un essort positif.

    Il convient de réunir un casting imposant pour compléter la distribution. C'est le très séduisant Jean-Claude ROLLAND qui jouera aux cotés de Lino VENTURA . Un acteur très interessant, très sensible mais qui hélas, se suicidera en 1967.

    Une belle collection de "grandes gueules" est rassemblée. Parmi les plus connus, il y a Michel CONSTANTIN qui joue un personnage ambigü et inquiétant, Jess HAHN le géant costaud un peu simplet, et Paul CROCHET en ex-compatable qui va retrouver une chance d'être honnête. Parmi les actrices, Marie DUBOIS est choisie par GIOVANNI pour sa beauté rustique.

    La scierie est reconstituée dans la forêt des vosges et le tournage, pas évident, peut débuter. 

    Bourvil joue donc Hector VALENTIN un homme valeureux, mais seul, qui tente de remettre en route la scierie familiale. Tout est fait pour le décourager, car le concurrent local ne tient pas à partager son gâteau. Ses ouvriers sont prêts à employer des méthodes radicales pour le décourager. Pour obtenir des parcelles à déboiser, c'est la même chose. Les enchères sont toujours remportées par son concurrent THERRAZ, car VALENTIN ne sait pas s'imposer, c'est un taiseux.

    Découragé, il va pouvoir compter sur l'aide de deux hommes Laurent et Mick qui l'observent de loin depuis un moement. Ils se font embaucher par VALENTIN. C'est une bonne planque pour eux qui viennent de sortir de prison. Pour Mick ses problèmes viennent de son addiction pour le jeu, il ne se sépare jamais de ses dés, mais pour Laurent, c'est autre chose. il a payé à la place d'un certain Reichmann et compte bien se venger. Machiavélique, il a un plan. Les deux hommes font ce qu'ils peuvent pour aider Valentin, mais Mick est bien maladroit, du moins sont-ils fidèles à leur employeur. Très manipulateur, Laurent parvient à convaincre Valentin d'embaucher des détenus en liberté conditionnelle. Il compte bien retrouver Reichmann parmi eux. Mais hélas, pour lui, il n'est pas dans le groupe. Qu'importe, c'est remis à plus tard. 

    Le groupe n'est pas facile à vivre. Les conditions de travail sont difficiles et la promiscuité du groupe ne facilite pas les relations. Le film se déroule sur fond de chamailleries entrecoupées de provocations de la part des bucherons concurrents. Tant bien que mal Laurent, qui est en quelque sorte le contremaître de Valentin parvient à dominer le groupe. La tension est palpable surtout quand les hommes descendent au village. Ils attirent la méfiance, ils font peur. Inévitablement la tension monte. Au cours d'une bagarre l'une des "grandes gueules" se plante une hache dans le torse. Si le JAP le découvre s'en est fini de tout le groupe. Mais au final le groupe tient bon, et l'affaire tourne. Laurent malgré son obsession semble avoir trouvé l'amour avec Jackie. Mais l'histoire prend une tournure dramatique lors de la bagarre finale entre les deux groupes de bucherons au cours de la fête du village.  Mick tombe sur la tête et est sonné. Il a du mal à récupérer, et boit un coup avec Laurent et Jackie avant de s'écrouler foudroyé par sa fracture du crâne. Il meurt dans les bras de Laurent désespéré. Evidemment, l'expérience a échoué et les "grandes gueules" retournent en prison... C'est terminé pour Valentin qui s'en va. Laurent le retrouve dans la scierie en flammes. Les deux hommes se battent sur fond d'incendie. Laurent fait comprendre à Valentin qu'il faut passer à autres chose. Pour lui, Richmann ne viendra jamais.

    ENRICO et GIOVANNi signent un film d'hommes rudes sur de magnifiques paysages de forêt et de montagne. Seul modification au roman original, Richmann ne vient pas... Un témoignage sur la vie des bucherons à l'époque. Il n y a pas de happy end, seulement un film d'aventure, pas très crédible, certes, mais passionnant à suivre.

    Evidemment BOURVIL est superbe dans ce rôle d'un homme renfermé et dur au mal qui a bien du mal à s'ouvrir sur les autres. Une composition remarquable pour un acteur qui prouve une nouvelle fois après "Fortunat" et "les Bonnes causes"  qu'il est tout à fait taillé pour les rôles dramatiques.

    Comme d'habitude Lino interprète un homme fort et charismatique. Une présence indéniable pour un film d'aventures écrit pour lui.

    Jean-Claude ROLLAND est la révélation du film. Joueur invétéré il perd les dernières illusions de sa femme. Torturé, introspectif il cache son mal être par un sourire désarmant et une solide amitié avec Laurent.

    Marie DUBOIS est charmante et rassurante. Michel CONSTANTIN se fait remarquer et va tourner avec Lino dès l'année suivante et accéder au haut de l'affiche.

    Evidemment de beaux paysages doivent être accompagné d'une bonne musique, et François de ROUBAIX signe une superbe BOF comme à son habitude. C'est le compositeur fidèle de GIOVANNI.

    Le film prend sans problème la tête du box office. En France, grâce à la présence de BOURVIL qui a triomphé dans "Le corniaud", le résultat est là: plus de 3.5 millions de spectateurs se rendent dans les salles. L'effet BOURVIL est toujours impressionnant. C'est une belle pioche pour Lino VENTURA qui aura connu une année 1965 relativement modeste avec "L'arme à gauche" et "La métamorphose des cloportes". Il est bien conforté, mais il va réduire considérablement la voilure en se consacrant à une seule grosse production annuelle.

    Devant cette indéniable réussite artistique devenu un classique du cinéma français et qui a connu des triomphes lors de ses diffusions à la télévision, les deux auteurs se remettront au travail pour préparer "Les aventuriers" toujours avec Lino VENTURA.                

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    3 595 000

     

    ENTREES PARIS

     

    652 786

     

    ENTREES BANLIEUE

     

    à venir

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE      

    1ère semaine

    1

    50 437

    4

    2ème semaine

    2

    51 961

    4

    3ème semaine

    3

    47 870

    4

    4ème semaine

    5

    32 692

    4

    5ème semaine

    6

    26 779

    4

    6ème semaine

    6

    26 420

    4

    7ème semaine

    6

    18 876

     

    Nombre de semaines Paris

     

    15

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

    12 609

     

    Budget

     

     

     

    Box office annuel FRANCE

    8

     

     

    Box office annuel Espagne

     

    392 033

     

    Box office annuel Italien

     

     

     

    Cote du succès

     

    * * * *

     

     

     

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