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Par Renaud SOYER le 22 Juin 2015 à 20:05
AU REVOIR A LAURA ANTONELLI
France
Espagne
Allemagne
UK
Italie
L'espion qui venait du surgelé
Le spie vengono dal semifreddo1966
Scusi, lei è favorevole o contrario? (inédit)
1966
La révolution sexuelle
La rivoluzione sessuale1970
89 934
Vénus en fourrure
Venus im Pelz1973
561 135
406 581
Un nomme Sledge
A Man Called Sledge1971
252 367
664 504
Incontro d'amore (inédit)
1970
Gradiva (inédit)
1970
Maries de l'an II, les
1971
2 822 567
1 032 074
N ° 43
Sans mobile apparent
1971
1 290 572
528 080
Ma femme est un violon
Il merlo maschio1973
122 888
326 135
Obsédé malgré lui
All'onorevole piacciono le donne1976
28 857
283 915
N ° 30
Docteur Popaul
1972
2 062 042
873 577
N ° 27
Malicia
Malizia1974
1 907 748
1 924 020
12 077 000
Sexe fou,le
Sessomatto1974
391 953
723 316
6 788 000
Péché véniel
Peccato veniale1974
330 813
991 500
7 959 000
Simona (inédit)
1974
N ° 54
Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ?
Mio Dio, come sono caduta in basso !1975
472 568
1 150 172
3 514 000
Divine créature
Divina creatura1982
12 282
442 591
Innocent,l'
1976
371 693
1 231 009
N ° 15
Maîtresse légitime,la
Mogliamanta1978
307 954
464 568
Tre scimmie d'oro (inédit)
1977
Gran bollito (inédit)
1977
55 149
N ° 90
Monstresses,les
Letti selvaggi1980
156 588
486 687
N ° 98
Le malade imaginaire
Il Malato immaginarioP
1980
16 741
N ° 4
Mi facciola barca (inédit)
1980
60 119
Rosa
Casta e pura1984
8 895
225 505
Passion d'amour
Passione d'amore1981
424 145
23 606
N ° 85
Il turno (inédit)
1980
n ° 51
Derniers monstres,les
Sesso e volentieri1983
102 177
n ° 48
Viuuulentemente mia (inédit)
1982
Marche au pas !
Porca vacca !1985
12 682
Tranches de vie
1985
649 504
L'enchaîné
La gabbia1985
25 740
La vénitienne
La Venexiana1986
36 702
Grandi magazzini (inédit)
1986
Rimini Rimini (inédit)
1987
Roba da ricchi (inédit)
1987
L'avare
L'avaro1993
6 550
Malizia 2000 (inédit)
1991
EN COLLABORATION AVEC DIDIER NOISY
Laura Antonaz, dit Laura Antonelli, est née le 28 Novembre 1941 à Pula, ville d’Istrie, actuellement en Croatie. Avec presque le même âge, Femi Benussi, Alida Valli et Sylva Koscina et Laura composèrent le quatuor de beautés istrio-dalmates qui devinrent actrices. Encore enfant, elle s’enfuit avec sa famille lors de l’exode des istriens qui toucha la population italienne de la Dalmatie après la seconde guerre mondiale. Elle termina ses études secondaires à Naples, au Lycée Scientifique "Vincenzo Cuoco», et plus tard, sortit diplômée de l'ISPEF (Institut Supérieur Pareggiato d'Education Physique). Elle déménagea alors à Rome avec sa famille pour une courte période et travailla comme professeur d’éducation physique au Lycée Artistique de la Via Ripetta.
Après avoir tourné certains spots publicitaires pour Coca Cola et avoir tourné dans quelques romans-photos qui furent diffusés à l’étranger, elle fit ses débuts au cinéma dans Le Cocu Magnifique d’Antonio Pietrangeli (1964) et Le Sedicenni de Luigi Petrini (1965). Le premier rôle important qui lui fut offert en 1969, par le réalisateur Massimo Dallamano, fut en tant que protagoniste du film Venus en Fourrure, film basé sur le roman de Leopold von Sacher-Masoch. Mais l’occasion fut vaine à cause de la féroce censure qui avait cours à l’époque, censure qui bloqua le film, qui ne sortira finalement que six ans plus tard sous le titre Le Malizie di Venere. En 1971, elle acquit une certaine notoriété avec le film Ma Femme est un Violon, aux côtés de Lando Buzzanca, film réalisé par Pasquale Festa Campanile.
En 1973 elle interpréta le rôle d’une femme de chambre sexy dans Malizia de Salvatore Samperi, aux côtés de Turi Ferro et du jeune Alessandro Momo. Le film, gros succès populaire qui engrangea 6 milliards de lires, est devenu un véritable film culte, entrant derechef au panthéon des films érotiques italiens et élevant Laura Antonelli au rang d’icône sexy de l’Italie. Pour ce film, elle obtint le Nastro d'Argento de la meilleure Actrice, accordé par le Syndicat national des Critiques de Films Italiens et un Golden Globe de la meilleure révélation féminine de l’année.
Pour Laura Antonelli, ce succès lui ouvrit les portes de la célébrité et ses cachets s’élevèrent d’un seul coup de 4 millions à 100 millions de lires. Elle alterna alors les performances entre les films d’art tels que Docteur Popaul de Claude Chabrol, où elle rencontra Jean-Paul Belmondo avec qui elle eut une relation amoureuse tumultueuse, Sexe Fou de Dino Risi et Mon Dieu, comment suis-je tombé si bas! de Luigi Comencini (pour lequel elle remporta un deuxième Golden Globe ), un film totalement centré sur elle, comme le fut d’ailleurs Péché Véniel, toujours de Salvatore Samperi ou Divina Creatura de Giuseppe Patroni Griffi (dans ce dernier Laura Antonelli y interprétait une scène complétement nue, scène qui dura 7 minutes, une éternité pour l’époque).
En 1976 elle commença à travailler avec des réalisateurs qui révélèrent le côté personnel de l'actrice jusque-là caché par son physique irrépressible. Ce fut par exemple, en 1977, le personnage de Giuliana dans L’Innocent de Luchino Visconti et la même année, Gran Bollito de Mauro Bolognini et Passion d’ amour d’ Ettore Scola en 1981, film pour lequel elle remporta le David di Donatello de la meilleure actrice dans un second rôle. Par la suite, elle ne travailla presqu’exclusivement que pour des comédies telles que Il Malato Immaginiario et L’Avaro, tous deux de Tonino Cervi avec Alberto Sordi. Pendant tout ce temps, elle continua également dans la veine érotique, notamment dans Casta et Pura (1981), dont la vedette était Massimo Ranieri, film qui, cependant, ne parvint pas à répéter le succès de Malizia.
Pendant toutes les années 1980, elle continua d’explorer les veines comiques et érotiques et ce furent des films comme Grandi Magazzini de Franco Castellano et Giuseppe Moccia et dans le rôle du fiancé de Diego Abatantuono, Viuuulentemente Mia de Carlo Vanzinas. En 1985, elle interpréta La Venexiana aux côtés de Monica Guerritore et Jason Connery (le fils du grand Sean). A la fin de la décennie, elle arriva sur le petit écran avec deux mini-séries, qui trouvèrent leurs publics : Gli Indifferenti (1988) et Disperatamente Giulia (1989), réalisés respectivement par Mauro Bolognini et Enrico Maria Salerno
L’envolée vers les sommets de Laura Antonelli prit fin lors de la nuit du 27 Avril 1991, quand dans sa villa de Cerveteri, la police trouva 36 grammes de cocaïne. L'actrice fut arrêtée par les carabinieri du commissariat local de Rebibbia (Rome), où, elle fut retenue plusieurs jours avant d’être assignée à résidence.
En première instance, elle fut condamnée à 3 ans et 6 mois pour trafic de drogue. 9 ans plus tard, en 2000, l’affaire fut jugée en appel à Rome, et elle fut enfin reconnue comme consommatrice occasionnelle de drogue et non comme une trafiquante. Entretemps, la loi italienne avait évolué et la consommation de drogues dans des limites raisonnables n’était plus considérée comme un crime. Cela conduisit à son acquittement et elle fut donc complétement lavée des soupçons qui avaient pesé sur elle.
Le désir de revoir Laura Antonelli sur le grand écran, après ses mésaventures personnelles et judiciaires avec la drogue, aboutit en 1991 au tournage de Malizia 2000, une suite du film qui l’avait rendue célèbre près de vingt ans plus tôt. Le film fut une fois de plus réalisé par Salvatore Samperi et produit par Silvio Clementelli. La bande musicale fut de nouveau confiée à Fred Bongusto. L'exploitation commerciale, cependant, ne fonctionna pas comme espéré, et le film se révéla être un flop au box-office. Les répercussions de cet échec, ainsi que les procédures judiciaires eurent finalement raison de la volonté de l’actrice à poursuivre sa carrière et elle quitta définitivement le monde du spectacle.
Pendant le tournage de Malizia 2000, Laura Antonelli s’abandonna entre les mains d’un chirurgien esthétique, qui lui injecta du collagène dans le visage, pour cacher certaines imperfections typiques dues à l'âge, mais l'effet de ces injections fut catastrophique à cause d’une réaction allergique. Cet épisode fut plus tard au centre d'un procès civil, qui vit l'actrice ester contre le scénariste et le réalisateur pour l’avoir forcée à subir ce traitement anti-rides, ainsi que contre le chirurgien plastique ayant effectué matériellement les injections de collagène. Selon ses avocats, les soins prodigués auraient défiguré leur cliente, les traits du visage s’étant détériorés à la suite d'une réaction allergique à des substances non indiquées. En conséquence, les avocats réclamèrent une compensation financière de trente milliards de dollars.
Après treize ans d'attente, sur la base du rapport technique préparé par un groupe d'experts, la Cour de Rome rejeta cette demande et estima que la réaction allergique contractée par Laura Antonelli, n’était en aucun cas due aux substances injectées mais à un oedème de Quincke, ce qui n’avait strictement rien à voir avec le traitement esthétique. Pour couronner le tout, Laura Antonelli fut même condamnée aux dépens.
Les répercussions du processus médicamenteux et la lenteur excessive de tout traitement curatif, plongèrent Laura Antonelli dans un état de souffrance mentale profond, qui détermina son admission au centre de santé mentale de Civitavecchia à plus d'une occasion. Cela amena de nouveau ses avocats à poursuivre le ministère de la Justice, en exigeant une indemnisation adéquate du gouvernement italien pour leur cliente.
En 2003, à la fin du procès en première instance, Laura Antonelli se vit attribuer une indemnité forfaitaire de dix mille euros. Un montant dérisoire au regard du préjudice subi, ce qui détermina ses avocats à porter le dossier devant la cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Toutefois, par décret du 23 mai 2006, la cour d’appel de Pérouse, lui attribua une indemnité de 108 000 euros plus les intérêts y afférents, pour atteinte à l’intégrité morale et à l'image de Laura Antonelli, qui dut batailler 9 ans pour voir reconnaître ses droits.
Le 3 Juin 2010 le populaire acteur, Lino Banfi lança un appel dans les pages du Corriere della Sera au président du conseil de l’époque, Silvio Berlusconi et au ministre des Arts et de la Culture Sandro Bondi, leur demandant d’aider financièrement son amie, qui était dans une situation difficile. Bien que le ministre ait répondu positivement à la demande de Banfi, en application de la loi Bacchelli, l'actrice assura par la voix de son avocat qu'elle n'avait jamais reçu la rente convenue.Source de l'article : http://forum.westernmovies.fr/viewtopic.php?style=5&p=210711&sid=8fbc9459e2f5cb209f28e87e0ff9ede5
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