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LA ZIZANIE - LOUIS DE FUNES ET ANNIE GIRARDOT BOX OFFICE
LA ZIZANIE
22 MARS 1978
- Réalisation : Claude Zidi
- Scénario, adaptation : Claude Zidi avec la collaboration de Michel Fabre
- Dialogues : Pascal Jardin
- Assistant réalisateur : Jacques Santi
- Musique : Vladimir Cosma
- Images : Claude Renoir
- Une production : les Films Christian Fechner
- Budget : 21 millions de francs
- Format : 2.35 : 1, CinemaScope
- Langue : français
- Genre : comédie
- Durée : 93 minutes
- Sortie : 22 mars 1978
- Tournage : 14 novembre 1977 - 20 janvier 1978
Distribution
- Louis de Funès : Guillaume Daubray-Lacaze
- Annie Girardot : Bernadette Daubray-Lacaze
- Maurice Risch : l'imbécile
- Julien Guiomar : le docteur Landry
- Jean-Jacques Moreau : le contremaître / l'adjoint au maire
- Geneviève Fontanel : madame Berger
- Jacques François : le préfet
- Georges Staquet : le délégué-ouvrier
- Mario David : le camionneur
SYNOPSIS
Guillaume Daubray-Lacaze vit passionnément pour l'entreprise de matériel dépolluant dont il est le P.D.G., tandis que sa femme, Bernadette, soigne avec amour des plantes et des légumes. Grâce à un fabuleux contrat signé avec des Japonais, Guillaume peut laisser libre cours à sa folie des grandeurs: pour produire encore plus, il agrandit son usine en utilisant son habitation. Les machines envahissent toutes les pièces, y compris la chambre à coucher, et, bien entendu, c'est le début d'un différend entre Guillaume et Bernadette qui, rêvant d'une vie rustique, se réfugie au milieu de ses plantes. La zizanie est à son comble lorsque les manoeuvres souterraines de Guillaume provoquent la mort des salades et le gel des plantes tropicales. Bernadette quitte son mari pour s'installer à l'hôtel, et celui-ci, malgré sa contrariété, n'en réduit pas moins ses ambitions, allant jusqu'à briguer la députation. C'est alors que se présente contre lui un candidat inattendu: sa femme. Entre Guillaume, partisan de l'industrialisation à outrance, et Bernadette, la candidate "écologiste", la lutte est serrée. C'est elle qui, finalement, l'emporte à une voix près, alors qu'on apprend que les Japonais signataires du contrat ont fait faillite entraînant ainsi la ruine de Daubray-Lacaze. Le couple réconcilié s'installe alors en Provence pour vivre de l'élevage de moutons. Bientôt, Guillaume, toujours obnubilé par la rentabilité, invente une machine qui permet de "passer" directement du mouton sur pied au pull-over tricoté! Tout laisse à penser que la discorde va de nouveau s'installer dans le ménage.
ANALYSE ET BOX OFFICE
Après le triomphe de "L'aile ou la cuisse" le duo Christian Fechner / Claude Zidi connait encore un beau succès avec "L'animal" un film de 27 millions de francs avec Jean Paul Belmondo. L'heure est donc pour le duo de mettre en chantier un nouveau De Funès, surtout que Fechner a signé avec l'acteur un contrat d'exclusivité pour 3 films. Le premier de ces films est donc "La Zizanie". Doté d'un budget très confortable de 21 millions de francs le film sera scénarisé, si je puis dire, par Claude Zidi lui même et va bénéficier de la présence en tête d'affiche de la grande Annie Girardot habituée du box office français pour tenir tête à Louis De Funès. Les deux acteurs se connaissent depuis les années 50 où ils foulaient régulièrement les théâtres parisiens. Annie Girardot adore Louis De Funès et elle confiera d'ailleurs avoir eu une "amitié amoureuse" sur le tournage. De là à savoir si cette croqueuse d'hommes bien connue a joint le geste à la parole, nous ne le saurons jamais.En septembre 1977 les journaux et le "Film Français" annoncent le tournage imminent et Annie Girardot informe la presse qu'elle est ravie de tourner avec De Funès. Jean-Pierre Mocky qui apprend le tournage du film porte plainte pour plagiat d'un de ses scénarios qu'il aurait proposé à Louis de Funès "le boucan". Si Mocky a souvent raconté l'anecdote avec toute sa modestie habituelle il faut savoir que ses films ne dépassaient guère les 200 000 entrées en France dans les années 70, (que des bides soyons franc) a vu là l'occasion de prendre un joli chèque en bout de parcours les tribunaux ayant dénombré au moins 50 points concordant entre les deux scénarios ce qui prouve au moins qu'il y avait un scénario dans "La zizanie". Ayant lâché 250 000 francs dans l'histoire, Fechner invoque qu'il n'avait pas besoin du scénario Mocky pour le film et que dans le pire des cas il aurait été plus simple qu' il lui vende directement le scénario. Le tournage est donc un peu retardé et le film terminé fin janvier 1978 ne bénéficiera que de quelques semaines de post production avant sa sortie, ce qui ne se voit pas du tout à l'écran. Le film a été post synchronisé dans 4 langues: l'allemand,l'anglais,l'espagnol et l'italien et il sortira même 5 jours avant la sortie française en Allemagne.Le tournage essentiellement regroupé sur quelques décors impressionnants se déroule dans une bonne ambiance. Il faut dire que bénéficier de la présence d'une telle actrice est du pain béni pour De Funès qui de plus, retrouve quelque peu le tonus qu'il possédait avant ses problèmes cardiaques. Naturellement le tournage est totalement adapté aux problèmes de santé de l'acteur. L'acteur est entouré de comédiens qu'il connait de longue date tels Maurice Rish qui fait son rôle de bouffon habituel avec De Funès depuis 15 ans où l'inévitable Mario David dans son rôle de dur. Il y a également des habitués de Claude Zidi comme l'impayable Julien Guiomar (tellement sous estimé) où jacques François. Il est évident qu'au vu de l'épaisseur du script que De Funès et Girardot meublent le film avec leur talent habituel à la limite de l'improvisation et c'est une joie de les voir jouer ensemble, cela fonctionne parfaitement. Il n y a malheureusement peu à retenir de ce film finalement assez sage, même pas un bon gros gag efficace, chose que parfois, le réalisateur produit un peu par inadvertance. La presse souligne d'ailleurs que la comédie est décevante.Le film va bénéficier d'une campagne marketing imposante avec un nombre d'affiches record sur les murs et les abris bus de toutes les villes de France où le film sort dans une combinaison record de 227 salles de quoi compenser des critiques pour le moins tièdes. Sans atteindre les sommets de "L'aile ou la cuisse" le film effectue une très belle première semaine à Paris avec près de 200 000 entrées sur 30 salles, suivi d'une relativement décevante seconde semaine à 120 000 entrées. La troisième semaine le film perd sa première place face à "La fièvre du samedi soir" avec John Travolta. Le film ne semble pas avoir bénéficié d'un bouche à oreille favorable, de plus le film est peu intéressant pour les enfants qui ont représenté une part importante du public de "L'aile ou la cuisse" un film plus drôle avec de nombreux gags visuels. "La zizanie" obtient pourtant une satisfaisante 9ème place annuelle même s'il ne fait que la moitié des entrées de "L'aile ou la cuisse". Pas de quoi inquiéter Fechner car le film marche bien en Europe et surtout en Allemagne où il attire encore 3.1 millions de spectateurs, soit plus de spectateurs qu'en France. Annie Girardot va poursuivre dans la veine des comédies et Louis De Funès a prévu de tourner dès septembre 1978 un nouveau "gendarme" alors qu'il est normalement sous contrat exclusif avec Fechner.RANG NOMBRE SALLES ENTREES FRANCE 9 2 798 811 ENTREES PARIS 539 404 1ère semaine 1 195 411 30 2ème semaine 1 120 397 30 3ème semaine 2 77 003 30 4ème semaine 3 56 239 29 5ème semaine 6 30 691 26 6ème semaine 10 26 046 16 Cote du succès * * * * .
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Le petit chiffre inédit du jour :
Pour LA ZIZANIE : premier jour Paris-périphérie : 19 971 entrées