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LE CHOC - STEPHANE AUDRAN BOX OFFICE 1982
LE CHOC
28 AVRIL 1982
- Réalisation : Robin Davis
- Scénario : Robin Davis, Alain Delon, Dominique Robelet
- Production : Alain Sarde et Alain Terzian
- Musique : Philippe Sarde
- Image : Pierre-William Glenn
- Tournage : 7 décembre 1981 - 15 février 1982
- Distribution : UGC
- Durée : 100 minutes
- Alain Delon : Martin Terrier / Christian
- Catherine Deneuve : Claire
- Philippe Léotard : Félix
- François Perrot : Cox
- Étienne Chicot : Michel
- Stéphane Audran : Jeanne Faulques (non créditée)
- Féodor Atkine : Borévitch, dit « Boro »
- Catherine Leprince : Mathilde
- Jean-Louis Richard : Maubert, l'inspecteur de la DST
- Franck-Olivier Bonnet : Silvio
SYNOPSIS
Martin Terrier est tueur à gages. Rentré d'une mission au Maroc, il veut "décrocher" et annoncer à l'organisation qui l'emploie qu'il n'acceptera plus aucun travail de ce type. Mais Cox - le dirigeant de l'organisation - l'entend d'une autre oreille : il répond à Martin qu'il est le meilleur agent à leur service, et qu'il n'a donc aucune intention de se passer de lui. Martin fait comme si de rien n'était, rentre chez lui pour faire définitivement ses valises et dit même adieu à sa petite amie du moment - Mathilde. Mais l'"organisation" lui envoie un tueur chargé de le menacer et de le faire changer d'avis. Martin s'en sort encore une fois en éliminant l'homme de main. Il part se cacher dans une ferme qui lui appartient (une exploitation de dindons que sa conseillère en affaires, Mme Faulques, a achetée pour lui), Martin y découvre Félix et Claire - le couple qui gère l'élevage - et tombe amoureux de l'épouse, quelque peu délaissée par son mari. Peu de temps après, un commando de gauchistes débarque dans la ferme pour tuer Martin, en signe de représailles contre un assassinat perpétré par Martin lui-même en 1979. Félix est tué par les militants, puis Martin et Claire parviennient à s'enfuir. De retour à Paris, Martin se remet en contact avec Cox et "l'organisation". Il est contraint d'accepter une dernière mission, qui se révèle en réalité un traquenard organisé par un membre des services secrets - Maubert. Martin échappe de justesse à ce dernier piège et part définitivement avec Claire.ANALYSE ET BOX OFFICEAlain SARDE et Alain TERZIAN se frottent les mains: avec UGC, Alain DELON est revenu au top, pas tout à fait au niveau d'un BELMONDO, mais au niveau de ses succès du début des années 70. les méthodes sont copiées sur celles de Bébel et ça marche. Alors que "Pour la peau d'un flic" cartonne dans les salles, un nouveau projet est annoncé avec grand fracas. Alain DELON va tourner un polar avec Catherine DENEUVE, "Le point d'impact" d'après un roman de Jean Patrick MANCHETTE et réalisé par Robin DAVIS, réalisateur très en vue ("La guerre des polices"). L'occasion pour les deux stars de se retrouver dans un projet consistant après leur courte réunion dans "Un flic" en 1972.Ce qui semble alléchant sur le papier se révèle sur le tournage un cauchemar pour Robin DAVIS. Le réalisateur a de fortes ambitions pour le film, mais il va se heurter à Alain DELON qui est non seulement une star pas facile à manier, et un producteur aguerri mais depuis peu est devenu un réalisateur à succès. Ca fait beaucoup. Le scénario est réécrit par DELON et devient prétexte à de longues scènes focaliées sur sa personne auxquelles viennent se greffer quelques apparitions de "guest stars". Qui plus est sur le tournage, Pierre Willam GLENN (le réalisateur de "Terminus" un des plus grands nanars français) mène la vie dure à DAVIS.Le cauchemar ne prend pas fin pour le réalisateur qui va boire le calice jusqu'à la lie. Catherine DENEUVE n'étant pas dans une bonne passe, d'après DELON, c'est le réalisateur/acteur/producteur qui va réaliser lui même personnellement les scènes où intervient la belle actrice.Un peu trop dur pour un seul homme.Que reste-t-il du film ? Les difficultés rencontrées sur le tournage ainsi que des délais très courts de production et de tournage pour une sortie rapide en avril 1982 donnent l'impression d'un furieux bâclage. L'intrigue est très conventionnelle et pour remplir les 90 minutes du film il est nécessaire d'intégrer des scènes de parlottes assez inutiles.Histoire d'en donner pour son argent aux spectateurs il est possible d'admirer DELON dans sa douche et de constater su'il est en forme et de profiter de l'anatomie de la jeune Catherine Leprince. A l'instar du "Professionnel" avec BELMONDO, Alain DELON devra sauver sa belle petite amie en mauvaise posture. Il lance un couteau dans la tête du vilain qui l'a menacée (au passage on ne voit pas du tout le trucage). Stéphane AUDRAN a droit à une courte scène où elle ne peut bien sûr donner toute l'étendue de son talent, mais enfin elle est là...DELON rencontre DENEUVE qui est gérante avec son mari de l'exploitation de dindons qui appartient à DELON. Une bonne couverture. C'est vraiment histoire de donner un rôle à la grande Catherine. Philippe LEOTARD pas encore auréolé de son futur triomphe avec la balance a le droit à un petit rôle de gesticulateur sympathique avant de finir d'une balle dans la carafe, victime d'un gang allemand venu retrouver DELON dans sa cachette. Nous avons donc droit à la scène de baston obligatoire entre DELON et les allemands blonds comme de bien entendu et l'amazone lesbienne qui complète le trio.... Au passage nous aurons droit à un dialogue bien senti : " Tu préfères téléphoner avec...ou sans les couilles !!" . DELON décoche le direct le plus mou et le plus visible de l'histoire du cinéma (son bras passe à deux mètres de sa victime), il tue les deux hommes pendant que Catherine DENEUVE traverse le buste de l'amazone avec un tisonnier ( c'est à dire avec la force de L' incroyable Hulk).Les deux tourtereaux, et oui, parce que ils tombent très vite amoureux, s'enfuient au "Bristol" et DELON cherche à reprendre son argent. Aidé de son "ami" joué mollement par Etienne CHICOT il élimenera tout le monde, y compris son "ami" qui était un "traître"....Riche et libre nos deux colombes s'envolent à bord d'un hélicoptère.Mal filmé, mal joué, très mal monté (on ne compte plus les faux raccords), il n y a pas grand chose à sauver dans le film qui se fait tirer à boulets rouges par la critique.Mais la campagne de publicité est imposante. Un matraquage marketing qui voit des centaines d'affiches sur les murs de Paris. DELON et DENEUVE ça à de la gueule quand même. De fait le film fait une très belle première semaine à paris et s'impose très largement, le public suit. La seconde semaine voit le film perdre près de 45% de ses entrées, mais c'est suffisant pour conserver la première place du box office. par la suite le film s'écroule rapidement sans doute victime d'un bouche à oreille pas très élogieux.Au final, c'est pas mal, mais on hésite entre le verre à moitié plein ou à moitié vide. Avec deux noms aussi fameux sur l'affiche le film pouvait viser les 2 millions d'entrées et reste en retrait par rapport aux deux derniers succès de DELON.Mais le résultat donne envie à DELON de poursuivre sur la même veine et va réaliser lui même son prochain film, un polar, avec "Le battant" !CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
23
1 508 218
ENTREES PARIS
251 573
ENTREES BANLIEUE
219 450
ENTREES PARIS BANLIEUE
471 023
1ère semaine
1
186 734
44
2ème semaine
1
97 166
43
3ème semaine
4
36 433
38
4ème semaine
5
43 323
25
5ème semaine
9
16 417
20
Nombre de semaines Paris
14
Moyenne salles Paris 1ère sem
4 244
1er jour Paris
22 701
Cote du succès
* *
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