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    UN CRIME

    8 AOUT 1993

     

     

    UN CRIME - BOX OFFICE ALAIN DELON 1993

     

     

    • Réalisation : Jacques Deray
    • Scénario et dialogues : Jacques Deray, Jean Curtelin et Alain Delon
    • Photographie : Robert Fraisse
    • Musique : Frédéric Botton
    • Durée : 90  minutes
    • Production : Alain Delon, Alain Sarde, Cofimage 4, Antenne 2
    • Distribution : AMLF

     

    • Alain Delon : maître Charles Dunand
    • Manuel Blanc : Frédéric Chapelin
    • Sophie Broustal : Franca Miller
    • Maxime Leroux : Lucien Butard, le concierge
    • Jean-Marie Winling : l'avocat général
    • Jean-Claude Caron : M. Chapelin-Tourvel
    • Amélie Prévost : Mme Chapelin-Tourvel
    • Jean-Paul Comart : avocat collaborateur de maître Dunand

     

    SYNOPSIS

    Frédéric, jeune homme d'une vingtaine d'années, sort de prison au bout de quinze mois après avoir été acquitté du meurtre de ses parents, M. et Mme Chapelin-Tourvel. L'accusation ne reposait que sur le témoignage de Lucien Butard, le concierge, qui avait vu Frédéric sortir précipitamment juste après l'heure du crime. Attendu par son amie Franca Miller, qui a déclaré qu'il était chez elle cette nuit-là, Frédéric téléphone à son avocat, Charles Dunand, et lui demande de venir le rejoindre dans l'appartement de ses parents sinistrement désert. C'est pour lui déclarer cyniquement qu'il est bel et bien le meurtrier. Dunand lui objecte que sa version n'est pas crédible. Alors, tout à son jeu mythomane et schizophrène, Frédéric se rétracte : Chapelin, rentrant plus tôt que prévu, trouva sa femme avec un amant qui le tua accidentellement et supprima celle qui avait tout vu. Dunand ne supporte plus ces retournements infantiles et claque la porte. Frédéric le retient par un chantage au suicide. Et la nuit avance. Dunand cherche à comprendre ce qui, lorsque Frédéric avait douze ans, a pu faire basculer la personnalité de cet enfant jusqu'alors parfait. La vérité est là, dans ce secret : sa mère avait un amant, Antoine Bonnet, véritable père du jeune garçon qui le vénérait et qui détestait Chapelin-Tourvel. Celui-ci, une nuit, assassina son rival et cacha le corps sous une trappe dans une partie désaffectée de ce labyrinthique appartement typiquement lyonnais. La disparition fit grand bruit car l'homme était la plus grosse fortune de la ville. Pendant dix ans, Frédéric vécut dans la hantise de ce souvenir et du silence complice de sa mère. Reclus, il n'avait de vraie relation au monde extérieur que par un télescope, instrument d'observation du ciel devenu instrument de voyeurisme. Ainsi avait-il remarqué, quelques fenêtres plus loin, les faits et gestes de la belle Franca, qu'il allait aborder et grâce à qui il connut enfin un entourage véritablement humain, celui de jeunes comédiens vivant pour leur passion. Puis vint pour lui l'heure de venger la mort de son vrai père. La justice ? “Il suffit de la fréquenter pour savoir qu'elle n'existe pas”, déclare Dunand, entrant symboliquement dans le tunnel de Fourvière à l'issue de ce long dédale de toute une nuit.
      
     
    ANALYSE ET BOX OFFICE
     
     
    Jacques DERAY a déjà écrit depuis longtemps avec Jean CURTELIN l'adaptation d'un roman de Gilles PERRAULT, "Le dérapage". Mais les derniers résultats du réalisateur au box office ne favorisent pas le financement de la réalisation d'un film. Le projet obtient le feu vert quand Alain DELON accepte de le jouer et de le coproduire. Pour l'acteur, collaborer une huitième fois avec Jacques DERAY est l'occasion de retrouver les faveurs du public avec une valeur sûre depuis l'échec de "Casanova".
    L'acteur va jouer un notable, un avocat renommé à Lyon, une ville très bourgeoise. Un rôle "à la Gabin". Pour épauler DELON on lui adjoint un jeune acteur qui vient d'obtenir le César du meilleur espoir 1992 : Manuel BLANC. Celui-ci à effectivement été très remarqué dans le film "J'embrasse pas" de André Téchiné. 
    A priori, Jacques DERAY devrait êtr à l'aise dans un huis-clos oppressif dans le ton de "La piscine". Le résultat ne convainc pas totalement à la vision du film, où les dialogues ne retranscriraient pas l'esprit du livre. Le réalisateur ne parvient que parcellement à obtenir un  suspense "à la Hitchcock", la faute à de nombreux flash backs non maîtrisés. Peut être avec le temps le réalisateur a-t-il un peu perdus a maestria d'antan.
    Les spectateurs apprécient le travail d'Alain DELON qui s'investit avec vigueur pour interpréter un avocat pris malgré lui dans une histoire sordide. Son entente avec Manuel BLANC est convaincante.
    Terminé à l'hiver 1992, le film ne plait pas au puissant distributeur AMLF qui le laisse dans un placard. Le film est montré brièvement au festival de Cannes et la date de sortie est fixée au début août, la semaine la plus faible de l'année en terme de box office. Sans l'appui du distributeur, le film ne bénéficie pas de promotion. Seul Jacques DERAY se déplace au journal d'Antenne 2 (voir le site de l'INA) pour effectuer une promotion courageuse où il déclare que la collaboration avec DELON fut très facile.
    Dans le désert des salles parisiennes d'août le film entre à la troisième place du box office avec un famélique 19 644 spectateurs dans 29 salles. Il est derrière la comédie US "Un jour sans fin" qui est premier avec un maigrelet 39 000 spectateurs et ne devance même pas "Les visiteurs" qui est...en 28ème semaine !
    Après une deuxième semaine catastrophique (les salles retirent rapidement le film de leurs écrans) le film termine sa courte carrière avec 30 000 spectateurs au compteur. En France, le film n'a bénéficié que de 86 copies  et ne dépasse pas les 38 755 spectateurs.
    Saboté par AMLF le film avait peu de chances de s'en sortir et il termine à 66 714 spectateurs sur la France. Un échec  cruel mais voulu et qui va marquer Jacques DERAY et Alain DELON. Et pourtant ils tournent rapidement un nouveau film ensemble. Pour Manuel BLANC il est évident que le film fut une mauvaise pioche.    
     

     

    CATEGORIE

    RANG

    NOMBRE

    SALLES

    ENTREES FRANCE

     

    66 714

    86

    ENTREES PARIS

     

     

     

    ENTREES BANLIEUE

     

     

     

    ENTREES PARIS BANLIEUE (film français)

     

    30 336

     

    exploitation Paris

     

     

     

     

     

     

     

    1ère semaine

    3

    19 644

    29

    2ème semaine

    12

    7 796

     

    Nombre de semaines Paris

     

    3

     

    Moyenne salles Paris 1ère sem

     

     

     

    1er jour Paris

     

    4 404

     

    Cote du succès

     

    0

     

     

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