BOX OFFICE MONDE USA FRANCE
ALIENS – LE RETOUR
(ALIENS)
18 JUILLET 1986 (USA)
8 OCTOBRE 1986
Au terme d'une errance de cinquante-sept ans, la navette Icarius est récupérée par un vaisseau et ramenée à la station spatiale Gateway. À peine remise de son très long hyper-sommeil, Ellen Ripley est condamnée par quelques dirigeants de la Weyland-Yutani Corporation pour l'explosion du Nostromo. La commission présidée par Van Leuwen refuse de croire à sa version d'une créature extraterrestre ayant décimé l'équipage, même quand la rescapée souligne la présence de centaines d'œufs sur LV-426. Sur cette planète, une famille découvre malencontreusement le nid d'aliens. Ayant perdu contact avec les colons terraformant LV-426, Carter Burke monte une expédition militaire, avec l'appui de Ripley comme conseillère technique. En arrivant à destination, le lieutenant Gorman expose à ses troupes leur mission : sauver les colons d'un éventuel xénomorphe. Déposés par la caporale Mira Ferro , ils débarquent en tank. Rejoints par Burke, Ripley et Gorman, les marines trouvent un complexe dévasté suite à un furieux combat. Ils découvrent Newt , une fillette terrorisée, qui a vu périr les siens et survécu seule dans une niche. Ripley, qui n'a jamais pu s'occuper de sa fille Amanda maintenant décédée, prend la fillette sous sa protection. Tandis que Bishop, l'homme synthétique de l'équipage, étudie un face-hugger, une escouade part en quête des colons. N'employant que des lance-flammes pour éviter une explosion, quelques soldats succombent aux invincibles créatures sorties de toute part. Prenant les commandes du tank, Ripley sauve les survivants. Malgré les considérations financières et scientifiques de Carter Burke, le caporal Hicks devenu le plus gradé, décide de larguer une charge nucléaire sur le site. Hélas Ferro, attaquée par un alien, se crashe avec la navette. Cloués au sol, comptant leurs rares munitions, les rescapés espèrent bloquer les prédateurs grâce aux sentinelles-radars. Mais les chargeurs de ces armes automatiques se vident sans venir à bout du déferlement d'aliens. Prévoyant l'explosion du site sous quatre heures, Bishop se faufile dans un conduit pour pouvoir télécommander la seconde navette jusqu'à eux. Réchappant avec Newt à deux face-huggers, Ripley accuse Burke d'avoir cherché à outrepasser l'astro-quarantaine au retour sur Terre en fécondant certains d'entre eux. Le responsable de la mission confirme ses intentions malfaisantes en bloquant ses compagnons dans une zone infestée de xénomorphes. Tandis que d'autres se sacrifient, Ripley, Newt et Hicks se glissent dans une galerie latérale. Malgré eux, un alien s'empare de la fillette, tombée hors de leur portée. Hicks grièvement blessé, Ripley s'arme jusqu'aux dents avant de se faire déposer seule dans le complexe par Bishop, enfin revenu avec la navette. Grâce au bracelet-traqueur qu'elle a remis à Newt, Ripley la retrouve, engluée parmi d'autres victimes dans une sorte de garde-manger pour aliens. Elle la libère, puis vise la reine-pondeuse et détruit les œufs de celle-ci au lance-flamme et au chapelet de grenades. Poursuivies par la reine dans l'ascenseur, la jeune femme et l'orpheline rejoignent la navette, qui s'envole à temps avant la désintégration du complexe. La reine des aliens surgissant dans leur vaisseau, Bishop succombe. La conseillère technique livre un dernier combat pour se débarrasser de l'indésirable. La femme et l'enfant peuvent enfin dormir sereinement pour leur long voyage de retour.
Les années 80 sont le terrain des séquelles en tous genres. « Star Wars », « Indiana Jones» ont déjà eu les leurs et le public attend depuis un moment une suite à « Alien » et si possible, par Ridley SCOTT qui a acquis une extraordinaire réputation avec « Blade Runner ». Finalement la FOX un peu en manque de gros succès depuis la fin de la première trilogie « Star Wars » annonce la mise en chantier du deuxième épisode à la grande joie des fans. Joie de courte durée lorsqu’ils apprennent que la réalisation sera confiée à James CAMERON. Catastrophe ! le réalisateur de « Terminator » ce film bourrin qui va réaliser la suite d’un des plus grands films de tous les temps ? En tout cas, le réalisateur va réunir une bonne partie de son équipe de « Terminator » avec bien sûr Gale Anne HURD et l’acteur Michael BIEHN sans oublier Stan WINSTON tout en composant avec Walter HILL avec qui il cosigne le scénario. Première contrainte, le budget du film n’est que de 18 millions de dollars, trois fois celui de « Terminator » mais loin du budget du premier « Alien », CAMERON va devoir tirer sur chaque dollars pour mener son film à terme. Seconde contrainte, tourner avec Sigourney Weaver incontournable dans son rôle de Ripley. James CAMERON va en faire une Sarah Connor puissance 10 et donner naissance à une des plus belles héroïnes du cinéma.
La plus grande qualité de CAMERON est de ne pas faire une séquelle à la « Vendredi 13 » ou un Alien décimerait un nouvel équipage d’un vaisseau quelconque. Le concept du film est différent et Ripley de retour sur terre et totalement discréditée, déphasée et surtout seule décide, sous la pression, de retourner sur la planète où elle a découvert l’Alien désormais colonisée. Elle servira de consultante pour conseiller un groupe de marines destiné à sécurisé une colonie qui ne donne plus signe de vie depuis un moment. Le groupe de marines au caractère assez stéréotypé ce que l’on reprochera d’ailleurs à CAMERON est bien décidé à en découdre mais est mené par un pleutre et bien sûr un traitre dont la mission est de ramener un Alien sur terre compliquera bien les choses. Alors que l’on pense se retrouver avec un seul Alien, la colonie est infestée d’Aliens et la petite troupe sera assez vite décimée. En fait CAMERON utilise les éléments connus du premier épisode pour le traiter à l’inverse. Il y a un seul Alien dans le premier, ici il y en a des centaines. Le premier est invincible ? Dans la séquelle les têtes des Aliens éclatent sous les balles. Autre élément : L’androïde traitre du premier épisode est ici un androïde plutôt sympathique et se fera estropier après avoir sauvé Ripley. Et évidemment Ripley qui passe de victime à justicière agressive au fur et à mesure du déroulement de l’intrigue. Ripley deviendra même la protectrice d’une petite fille survivante de cet holocauste devenant sa maman de substitution, elle qui est seule sur terre.
On le voit, CAMERON n’hésite pas à se jouer des éléments du premier, mais n’oublie pas d’installer des scènes aussi efficaces que celles du Terminator. Si dans les deux premiers tiers du film nous voyons un affrontement entre les marines et les aliens, le troisième tiers voit une Ripley condamnée à s’échapper du complexe qui va exploser rencontrer en chemin une ou plutôt une terrible Alien : la terrible Reine des Aliens à la taille et à la force redoutable. Après avoir grillé tous les rejetons de la Reine Ripley s’enfuit vers la surface pour tenter de relier sa navette, mais la Reine compte bien se venger. Alors que le spectateur croit le film achevé avec le sauvetage de Ripley par l’androïde, CAMERON réédite le final de Terminator tout en respectant celui du premier « Alien » : Ripley va devoir affronter la Reine qui s’était infiltré en douce dans la navette. Le combat se fera à l’aide d’un exosquelette enfilé par Ripley. Tel un chevalier en armure elle va bouter la Reine hors du vaisseau quitte à passer elle-même à la trappe.
CAMERON réussit donc à respecter le cahier des charges tout en réalisant un film très différent, rempli lui-même d’éléments du premier « Terminator ». Un film remplit de bruit et de fureur où la mécanique métallique affronte la puissance organique. Et bien sûr comment ne pas admirer le rôle de Ripley véritable super héroïne du film. Une femme bien burnée qui n’hésite pas à affronter son ennemie courageusement. Un grand rôle pour Sigourney Weaver qui devient un symbole des femmes qui en ont. James CAMERON prouve qu’il est capable d’imprimer sa patte dans un cinéma de « commande ». Une brillante réussite que ce film de guerre dans l’espace.
Le film prend la tête du box office américain dès sa sortie et va rester 4 semaines en tête du top. Une réussite qui va placer le film à la 7ème place du top 1986 aux USA. La Fox est aux anges. En France, l’accueil de la critique est assez désastreux. « Starfix » souligne le coté facho du film, et le peu de classe de la réalisation du film, n’est pas Ridley SCOTT qui veut. De plus le réalisateur a travaillé sur le scénario de « Rambo 2 » ce qui ne plaide pas en sa faveur. Et pourtant le public connaisseur des films de SF se rend dans les salles. Je me souvins être sorti exténué de ce grand 8 endiablé, qui joue avec nos nerfs et propose plusieurs scènes spectaculaires. Sigourney Weaver est magnifique dans son rôle de guerrière. Pour le public populaire pas de doutes, ce CAMERON en donne pour son argent aux spectateurs ! Le public Français ne s’y trompe pas et la première semaine est aussi forte que celle du premier épisode. Certes, le film perd rapidement des spectateurs, mais termine sa carrière sur un résultat global très satisfaisant. Le résultat mondial laisse le film largement bénéficiaire pour la FOX qui se réjouit du résultat. Elle donnera carte blanche à James CAMERON pour son nouveau projet démesuré : « Abyss » en attente que la suite de Terminator se mette en route quand des problèmes juridiques seront réglés. Avec le temps le film devient culte grâce au succès de la vidéo et connaîtra une seconde jeunesse lorsque James CAMERON triomphera avec « Terminator 2 ».
James CAMERON monte en puissance et cherche à démontrer qu’il peut être un des meilleurs. Malgré des images quelques fois un peu datées, CAMERON livre une œuvre forte et spectaculaire.
CATEGORIE | POS | NOMBRE | SALLES |
ENTREES FRANCE | 1 768 214 | ||
ENTREES PARIS BANLIEUE | 401 077 | ||
1ère semaine | 1 | 159 309 | 47 |
2ème semaine | 3 | 94 878 | |
3ème semaine | 6 | 54 205 | |
4ème semaine | 8 | 42 803 | |
5ème semaine | 11 | 25 146 | |
Budget | 18,5 M$ | ||
BOX OFFICE USA | 7 | 77,6 M$ | |
1ère semaine | 1 | 16,4 M$ | 1 437 |
2ème semaine | 1 | 13,8 M$ | 1 454 |
3ème semaine | 1 | 11,2 M$ | 1 454 |
4ème semaine | 1 | 9,1 M$ | 1 395 |
Box office mondial | 131 M$ |
||
Cote du succès | * * * |