Cela faisait maintenant six mois que Tom Grünman, ingénieur de grand renom, avait disparu. Comme les recherches de la police s'avéraient vaines, la femme de Grünman et l'associé de ce dernier, Peter Cable, demandèrent à John Klute, un détective privé ami de Tom, de se charger de l'enquête. Tom menait-il une double vie ? Il semblait bien que oui : la piste suivie par Klute l'amena vers une fille du nom de Bree Daniel. Bree était une « call-girl » qui faisait sans problèmes ses 700 clients dans l'année, à raison de 50 à 200 dollars la passe. Compléxée et farouche, cliente rêvée pour les psychanalystes, Bree accueillit fort mal les questions du détective. Mais comme elle se sentait épiée, comme elle recevait des coups de téléphone anonymes et des lettres obscènes, Bree finit par coopérer avec Klute : « Oui, elle avait eu parmi ses clients un sadique, deux ans auparavant, mais qui ? Elle ne s'en souvenait plus, pas même du visage. Ce pouvait être Tom Grünman. Ou un autre . » Peu à peu, avec patience et ténacité, grâce à ses rencontres avec des prostituées, des souteneurs, des drogués, Klute cerna le visage du « client sadique » de Bree. Il fut persuadé de se trouver sur la bonne piste lorsque le déséquilibré frappa un des témoins qui aurait pu devenir gênant. Klute acquit aussi la conviction que le « tueur » n'était pas Tom Grünman, mais quelqu'un qui, ayant assassine ce dernier, avait pris son identité, un proche ami de Tom, peut-être ? Pendant ce temps, Bree luttait contre un sentiment inconnu pour elle : l'amour qu'elle éprouvait pour Klute. Un soir, alors qu'elle errait au hasard des rues, au hasard de ses amis, Bree se fit attaquer dans un lieu désert par son « client sadique ». Lorsque Klute s'élança sur lui, Peter Cable, victime de ses goûts pervers, préféra le suicide au déshonneur. Quelques jours plus tard, Bree quitta New-York, seule.
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