BOX OFFICE USA NOVEMBRE 1976

CARRIE (CARRIE AU BAL DU DIABLE) -  1 290 000 entrées FRANCE 

De Brian de PALMA avec Sissy SPACEK et John TRAVOLTA

Carrie est une jeune fille qui est continuellement la risée de ses camarades de classe. Ceux-ci se moquent de sa naïveté et de son ignorance des choses de la vie. La mère de Carrie, une femme très croyante, presque fanatique, l'élève dans un cocon. Un jour, alors que ses camarades sont punis après s'être cruellement moqués d'elle, Sue, l'une des élèves prend conscience de la détresse de Carrie, et entreprend de lui redonner confiance. Elle va même jusqu'à demander à son propre petit ami d'être le cavalier de Carrie lors du grand bal de fin d'année. Sue est loin de se douter qu'une autre fille veille également au sort de Carrie, mais avec des intentions peu avouables.

Grosse semaines avec deux classiques du cinéma spectaculaire et deux réalisateurs qui vont devenir emblématiques de la nouvelle génération. Brian de Palma s'est fait remarquer avec les succès d'estime de "Phantom of the Paradise" et de "Obsession" mais "Carrie" démarre fort et devient un classique du cinéma fantastique et fait connaitre un nouvel auteur de romans fantastiques : Stephen King. C'est aussi un gros succès pour Sissy Spacek qui souffe durant le tournage et c'est aussi l'occasion de découvrir un jeune acteur dont on va reparler bientôt : John Travolta.

Avec un petit budget John Carpenter se fait remarquer avec son film "Assault on Precint 13" qui va devenir un succès vidéo quelques années plus tard. Une série B maligne et oppressante.   

ASSAULT ON PRECINT 13 (ASSAUT) -   133 000 entrées FRANCE 

De  John CARPENTER avec Austin STOKER

Le lieutenant noir Bishop est envoyé dans un commissariat de police, désaffecté le lendemain, pour y assurer la dernière nuit de garde. En compagnie d'un agent et de deux secrétaires, Bishop installe, tant bien que mal, un inspecteur, trois gardes et trois dangereux prisonniers qui ont été contraints de s'arrêter au cours d'un transfert. C'est alors qu'un homme hagard, qui vient de venger les morts brutales de sa petite fille et d'un marchand de glaces, fait irruption dans le local

SHOUT AT THE DEVIL (PAROLE D'HOMME) - 264 000 entrées FRANCE 

De  Peter HUNT avec Lee MARVIN et Roger MOORE

1914. Le monde chemine vers la guerre. Dans un de ses recoins les moins convoités, à Zanzibar, un vieil aventurier, O'Flynn, se dispose à aller massacrer de l'éléphant sur les terres de son vieil ennemi, l'Allemand Fleischer. Il s'adjoint les services d'un aristocrate britannique fourvoyé au fin fond de l'Afrique, Oldsmith, et réalise une assez bonne prise jusqu'à ce que Fleischer n'envoie par le fond son navire et sa cargaison d'ivoire. O'Flynn a toutes les peines du monde à ramener Oldsmith, pétrifié par la fièvre, dans sa propriété, où sa fille, l'énergique Rosa, lui prodigue des soins dévoués. A peine remis sur pieds, Oldsmith accompagne O'Flynn dans une expédition punitive

THE SLIPPER AND THE ROSE

De  Bryan FORVES avec Richard CHAMBERLAIN et Gemma CRAVEN

Adaptation musicale du conte traditionnel de Cendrillon

TWO MINUTE WARNING (UN TUEUR DANS LA FOULE) -  295 000 entrées FRANCE 

De Larry PEARCE avec Charlton HESTON et John CASSAVETES

Du douzième étage d'un hôtel, au petit matin, un homme appuie sur la gâchette de son fusil à lunette. L'assassin range précautionneusement son arme, quitte l'hôtel en toute impunité et se dirige vers le stade où, quelques heures plus tard, va se dérouler le match opposant Los Angeles à Baltimore. Il s'installe dans une tourelle d'où il domine le stade et attend... Plus de 90 000 spectateurs se pressent maintenant dans les gradins du Memorial Coliseum afin d'assister à la rencontre historique à laquelle est attendu le Président des Etats-Unis lui-même.

THE INCREDIBLE SARAH (L'INCROYABLE SARAH)  

De Richard FLEISCHER avec Glenda JACKSON

Après des débuts prometteurs au théâtre,la jeune Sarah Bernhardt a remporté quelques succès très remarqués sur les scènes Parisiennes et tous les critiques s'accordent à lui reconnaître un immense talent de tragédienne.C'est donc tout naturellement qu'elle aboutit à la Comédie Française où sa nature rebelle s'accommode mal de la rigidité de la maison

WELCOME TO L.A (WELCOME TO LOS ANGELES) -  15 000 entrées FRANCE 

De Alan RUDOLPH avec Keith CARRADINE

Carroll Barber est un jeune compositeur installé à Londres depuis trois ans. Mais son père parvient à organiser secrètement son retour à Los Angeles pour les fêtes de Noël. Il espère que son fils reprenne sa succession dans les affaires. Mais Carroll ne souhaite qu'étudier la musique pop et composer ses morceaux

NETWORK -  415 000 entrées FRANCE 

De Sidney LUMET avec Faye DUNAWAY et William HOLDEN

Menacé de licenciement parce que sa cote de popularité est en baisse, Howard Beale, présentateur vedette de la chaîne de télévision UBS, annonce aux téléspectateurs son intention de se suicider devant les caméras. À la direction, l'affolement est à son comble. Max Schumacher, le responsable des programmes, est remplacé par une jeune femme ambitieuse, Diana Christenson. Cependant, l'annonce de Beale a eu un impact insoupçonné : Beale est en train de reconquérir son audience. Diana propose à Frank Hackett, le représentant du groupe financier qui gère l'UBS, d'exploiter le phénomène au maximum. Mais Beale, dont la mégalomanie s'est trouvée décuplée par l'intérêt que le public lui témoigne, se prend pour un nouveau prophète. Arthur Jensen, principal actionnaire de l'UBS, lui fait un vigoureux sermon. Beale n'en tient aucun compte et, assuré de son immunité, va toujours plus loin dans ses révélations scandaleuses. C'en est trop pour les administrateurs qui décident de le faire abattre durant une émission.

C'est le pic de la carrière de Sidney LUMET. Quelques mois après le triomphe de "Un après-midi de chien" les critiques sont unanimes envers ce film, devenu très désuet du réalisateur. Le film va collectionner les nominations aux Oscars 1977 et donner deux belles statuettes à Faye Dunaway et Peter Finch. William Holden sera aussi nommé. Peter Finch meilleur acteur est un scandale quand on sait qu'il était en face de Sylvester Stallone dans "Rocky" et Robert de Niro dans "Taxi driver".  

"The last tycoon" (le dernier nabab) est un échec cuisant pour Elia Kazan.

THE LAST TYCOON (LE DERNIER NABAB) -  460 000 entrées FRANCE 

De Elia KAZAN avec Robert de NIRO et Tony CURTIS

Dieu incontesté d'un des plus grands studios de l'Hollywood des années 30, Monroe Stahr fait écrire, récrire, jouer, tourner, monter ces tissus de mensonges qu'on appelle des films. Malgré les efforts de Cecilia Brady, la fille du directeur de la compagnie, Stahr demeure sentimentalement fidèle au souvenir de son épouse morte, la comédienne Minna Davis. Un soir, pourtant, tandis que le studio connaît un début de panique à la suite d'un séisme qui a secoué la ville, Stahr entrevoit, juchée sur un accessoire en carton-pâte, une silhouette qui lui rappelle celle de Minna. Retrouvée, Kathleen reste un être de fuite et Stahr se met à la poursuivre avec avidité, au point de négliger presque la révolte de certains scénaristes qui, sous la houlette d'un meneur nommé Brimmer, rejettent l'autorité dictatoriale des grands studios et songent à former un syndicat. Kathleen cède à Stahr mais c'est pour mieux lui échapper; alors qu'il s'apprête à partir en week-end avec elle, Stahr apprend que la jeune fille s'est mariée

ROCKY -  664 000 entrées FRANCE 

De John ADVILSEN avec Sylvester STALLONE

Dans les faubourgs populaires de Philadelphie, Rocky Balboa mène une existence médiocre, servant d'encaisseur à un minable usurier, Tony Gazzo, et disputant parfois un combat de boxe sous le surnom de "l'étalon italien". Son ami Paulie, employé dans une conserverie de viandes, l'encourage à sortir avec sa soeur Adrian, une jeune femme effacée et timide. Pendant ce temps, Apollo Creed, le champion du monde de boxe poids lourd à la recherche d'un challenger pour remettre son titre en jeu, a l'idée de rencontrer un inconnu pour le "combat du bicentenaire" qui deviendra ainsi le symbole de la libre Amérique. Séduit par son surnom, il choisit Rocky. Convoqué par Jergens, l'organisateur du match. Rocky a du mal à croire à sa bonne fortune et commence un entraînement intensif sous la direction de Mickey, son ancien manager. Conscient de ses possibilités, Rocky ne souhaite qu'une chose : tenir la distance.

Hasard du calendrier "Rocky" sort à New York le 21 novembre 1976 juste à temps pour publier une page promo dans Variety du 24 novembre 1976. Forcément le seul chiffre disponible est celui de son premier jour dans l'unique salle où il est projeté soit 5488 dollars au Cinema II de New York somptueuse salle de 291 sièges. Au bout de sa première semaine le film aura rapporté 33 809 dollars ce qui lui permet de figurer à la 32ème place du top Variety. Mais c'est un bon début et le film va bénéficier d'un beau bouche à oreille et va s'étendre petit à petit avant de prendre au bout du premier trimestre 1977 la première place du box office hebdomadaire. Un incroyable parcours qui ne sera cependant pas objet de beaucoup de promo dans les journaux spécialisés, sauf bien sûr quand viendra la cérémonie des Oscars 1977. Si la présence de "Network" de Sidney Lumet était naturelle et en faisait le grand favori de l'édition, les nominations de "Rocky" viennent de nulle part. De fait le film obtient les deux plus beaux Oscars celui de meilleur film et de meilleur réalisateur. La plus grande injustice étant que Stallone n'obtienne pas la statuette au profit de Peter Finch (!) pour Network. Sans doute sa dernière très grande occasion d'obtenir l'Oscar. Une autre injustice sera l'absence de Bill Conti pour la meilleure musique, oh et puis aussi l'absence de Talia Shire et de Burgess Meredith et de Burt Young et de Carl Weathers aussi...La carrière de Stallone est lancée et on va le voir bientôt dans le très sérieux "FIST". Quant à la promotion celle de l'inévitable "Rocky II" sera bien plus massive.