COUP DOUBLE - BURT LANCASTER BOX OFFICE 1987

Après avoir purgé trente ans de prison pour le vol du rapide " Gold Coast Flyer ", Harry Doyle et Archie Long sont libérés sur parole. Leur agent de tutelle, Richie Evans, qui les admire en secret, tente de les aider à se réinsérer dans la société moderne. Harry, qui a 72 ans, entre dans une maison de retraite nanti d'une médiocre pension versée par l'État tandis qu'Archie, 67 ans, se voit contraint de gagner sa vie en occupant des emplois de serveur ou de plongeur. Mais cela ne va pas sans mal, d'autant plus qu'un tueur à gages, Leon B. Little, soucieux d'honorer un vieux contrat, s'acharne à les poursuivre et que Deke Yablonski, le policier qui les arrêta jadis les suit à la trace, persuadé qu'ils ne tarderont pas à enfreindre à nouveau la loi... L'inaction commence en effet à leur peser et les deux comparses décident de terminer leur carrière par une action d'éclat : attaquer à nouveau le " Gold Coast Flyer " dont on annonce le dernier voyage... Leon B. Little, Yablonski et la police fédérale à leurs trousses, Harry et Archie s'emparent du train et filent vers la frontière. Ils réussiront à pénétrer sains et saufs en territoire mexicain où une armée de policiers est venue les accueillir...

 *********************************************

On pouvait craindre de la qualité du film lorsque l’on sait que c’est la société Touchstone qui le produit. Erreur, loin de faire de nos deux septuagénaires des bouffons, le réalisateur Jeff KANEW admirateur des deux stars, leur rend un vibrant hommage.

Sur un scénario convenu et malin, malgré une réalisation plate, les deux compères réunis pour une neuvième fois, s’en donnent à cœur joie dans leur rôle de gangsters retraités qui décident de revenir aux affaires, pour une seconde jeunesse. Burt LANCASTER joue de son sourire carnassier et Kirk DOUGLAS de sa célèbre fossette. En passant, le réalisateur égratigne la société des années 80, les fast foods, les jobs minables pour les retraités, mais aussi les bars gays et la violence. Alors que les vieillards sont parqués dans des hospices et des mouroirs, eux, décident de mourir glorieusement et avec dignité. Le réalisateur utilise les mythes qui entourent les deux acteurs : DOUGLAS ne veut pas vieillir, et s’entretient pour paraître plus jeune, Burt, lui, emballe encore une jolie jeunette de 65 printemps et sait encore jouer des poings. Signalons au passage un bon rôle pour une figure mythique du cinéma ; Eli WALLACH.

Un bel hommage pour un film nostalgique mais très joyeux.

Contre toute attente, le film fonctionne bien au box office, les deux acteurs devaient encore compter quelques fans. Numéro deux la semaine de sa sortie, le film termine à la 44^ème place du box office annuel américain, ce qui est loin d’être ridicule. En Europe, le film est reçu correctement. Etrangement, en France, le film ne génère que 325 000 spectateurs en France, un résultat qui aurait pu être au moins équivalent au score Allemand. Mais ce n’est pas grave, profitons une dernière fois d’un des duos les plus fameux du cinéma américain.