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Italie |
BO US |
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Scarface (depuis 1945 arrêté au 29/04/2014) |
1932 |
512 636 |
263 944 |
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Boule de feu,la |
1948 |
731 209 |
257 015 |
2,2 |
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Banni,le |
1948 |
1 197 735 |
418 977 |
5 R |
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Port de l'angoisse,le |
1947 |
299 698 |
201 038 |
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Grand sommeil,le |
1947 |
1 261 312 |
561 394 |
3 R |
||||
La rivière rouge |
1949 |
1 719 383 |
423 004 |
9,0 |
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Si bémol fa dièse |
1950 |
790 565 |
245 375 |
|||||
Allez coucher ailleurs! |
1949 |
1 987 263 |
609 691 |
3,1 R |
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Chose d'un autre monde,la * |
1952 |
524 984 |
158 614 |
|||||
Chérie,je me sens rajeunir |
1953 |
866 097 |
398 317 |
2 R |
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Captive aux yeux clairs,la |
1953 |
963 296 |
228 313 |
1,5 R |
||||
Hommes préfèrent les blondes,les |
1954 |
854 134 |
390 305 |
12,0 |
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Terre des pharaons,la |
1955 |
1 762 999 |
351 902 |
2,7 R |
||||
Rio Bravo |
1959 |
3 661 063 |
836 141 |
env 5 000 000 |
5,8 |
|||
Hatari ! |
1962 |
3 234 404 |
975 588 |
n°25 |
12,9 |
|||
Sport favori de l'homme,le |
1964 |
104 217 |
36 607 |
n ° 70 |
3 R |
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Ligne rouge 7000 |
1966 |
309 439 |
21 844 |
635 616 |
2,5 R |
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El Dorado |
1967 |
2 509 242 |
669 885 |
2 818 319 |
n°21 |
6 R |
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Rio Lobo |
1971 |
1 252 630 |
246 790 |
1 608 619 |
n°51 |
4 R |
* Non crédité
EN COLLABORATION AVEC DIDIER NOISY
Howard Winchester Hawks naît le 30 mai 1896 à Goshen (Indiana). Après diverses études poursuivies à Indianapolis, à l'Université de Pasadena (Californie), puis dans diverses écoles de l'est, il obtient en 1917 un diplôme d'ingénieur. Mobilisé en 1917, il participe à la guerre en Europe comme pilote de chasse dans l’U.S. Air Force. A son retour il est embauché dans une usine d'aviation et se passionne pour la course automobile (en 1965, il réalisera d’ailleurs un film sur ce sujet, Ligne rouge 7000). En 1922, il s’installe à Hollywood et travaille régulièrement dans l'industrie cinématographique. Producteur, scénariste, il signe son premier contrat de réalisateur avec la Fox en 1926. Scarface, en 1932, attire l'attention sur lui. Cette biographie d’Al Capone accuse, pour l'époque, un réalisme peu courant dans la description de la violence qui lui vaut plusieurs interdictions dans des villes américaines. A partir de 1940, Howard Hawks est reconnu comme un cinéaste de premier plan. Et ses films seront chacun, dès lors, des évènements cinématographiques: Sergent York (1941) vaudra à sa vedette Gary Cooper le premier Oscar de sa carrière; La Rivière rouge (1948) lance le comédien Montgomery Clift; Chérie, je me sens rajeunir (1952) et Les Hommes préfèrent les blondes (1953) confirment le talent de comédienne de Marilyn Monroe, Rio Bravo marque le début de la carrière d'acteur dramatique de Dean Martin, ancien compagnon et "faire-valoir" de Jerry Lewis... Pilier du cinéma hollywoodien aux côtés de John Ford et Raoul Walsh, « élevé » au rang d’auteur par la Nouvelle Vague, Howard Hawks a toujours été rétif à l’analyse de son œuvre. Brouillant les pistes, il touche à tous les genres avec un même bonheur, les mêle allègrement, pimente ses drames d’un humour corrosif et ses comédies d’un pessimisme désenchanté. Du génial et « scandaleux » Scarface avec Paul Muni en 1932 au désenchanté Rio Lobo (1970), ultime incursion dans un Ouest déprimé, il marqua de son empreinte le film noir, magnifiant le couple Bogart-Bacall dans Le port de l’angoisse (1945) et Le grand sommeil (1946) et transcenda le western avec le sublime Captive aux yeux clairs (1952 et l’incontournable Rio Bravo (1960). Le film d’action sur les circuits automobiles (La foule en délire, 1932), dans les airs (Seuls les anges ont des ailes (1939) ou au milieu de la savane africaine (Hatari !, 1962) lui doit aussi de belles pages. Au fil des témoignages de gens qui l’ont côtoyé, l’homme apparaît solitaire, indépendant, peu loquace, intimidant même, à l’image du John Wayne de La rivière rouge et de Rio Bravo. Loin des frasques d’un Walsh ou d’un Huston, il a su pourtant réaliser quelques comédies particulièrement loufoques et débridées (L’impossible monsieur Bébé en 1938, Les hommes préfèrent le blondes). « Seuls sont intéressants les gens qui font bien ce qu’ils ont à faire ». Pilote de voiture ou shérif, trappeur ou éleveur, ses héros n’ont pas à justifier leurs actions, ses héros sont des professionnels, comme lui, un point c’est tout. Sur les circuits automobiles dans les airs, en remontant le Missouri ou dans les plaines du Kenya… ils mettent leurs vie en péril mais quand un camarade meurt. Pas question de s’apitoyer, de ralentir l’action. Car c’est la vie et non la mort que Hawks célèbre à travers des personnages, à l’écart de toute entrave sociale, mais soudés par une amitié virile, à la fois entraide pour des partenaires tourné vers un même but, et protection du plus faible par le plus fort. Misogyne Hawks ? Sans doute. Et pourtant, à côté de ses hommes sans femme, cherchant à atteindre coûte que coûte l’objectif qu’ils se sont fixés, il saura avec autant d’évidence faire du couple Bogart-Bacall la fusion idéale des forces et des vulnérabilités de chacun. Après avoir réalisé en 1967 et en 1970 deux ultimes westerns (El Dorado et Rio Lobo), à la fois testaments de son œuvre et remakes plus ou moins avoués de Rio Bravo, Howard Hawks s'est retiré dans son ranch californien et s'est consacré à l'élevage des chevaux, une autre des grandes passions de son existence. Il est mort à Palm Springs (Californie) le 29 décembre 1977.
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