LA MER A BOIRE
3 JUIN 1964
SYNOPSIS
En Italie, les marins caboteurs vivent sous des lois bien particulières : contraints de débarquer tous les quatorze mois, ils doivent, en dehors des périodes de navigation, vivre d'expédients en attendant de trouver un nouvel embarquement. C'est ce que font les quatre fils Parenti, qui cumulent toutes sortes de petits boulots pour subvenir aux besoins de leur père, un homme infernal et tyrannique. Tout comme le jeune Calabrais Benedetto, qui a la charge de sa mère et de ses six soeurs. Celui-ci a d'ailleurs décroché un engagement grâce à sa logeuse de Gênes, Marguerite, qui héberge également l'un de ses amis, Le Livournais...
ANALYSE ET BOX OFFICE
On l'oublie parfois mais Jean-Paul Belmondo était au début de sa carrière presque autant connu en Italie qu'en France. Jusqu'à "L'homme de Rio" il alternait tournages entre la France et l'Italie. Ce n'est donc pas étonnant de le retrouver en tête d'affiche de ce "Mare matto" de Renato Castellani où il partage l'affiche avec Gina Lollobrigida. Ce réalisateur qui est désromais inconnu en France a connu le pic de sa carrière avec le succès anglais de "Romeo et Juliette" production Italo-britannique. De prime abord au vu de l'affiche on peut attendre un film coloré et qui conte une histoire passionnée entre notre Bebel et la belle Lollo.
Que nenni. Doté d'un bon noir et blanc des familles ce film est une comédie sociale qui tient plus du néo-réalisme italien qu'autre chose. Il convient de patienter un bon moment avant de voir nos deux stars du film. dans un premier temps nous suivons la vie pénible de frères sur le port de livourne, tous fils d'un vieux loup de mer sur le retour. Puis nous découvrons Gina Lollobrigida logeuse démunie d'une pension miteuse sur le port. Pas vraiment glamour elle est enlaidie ce qui est difficile en soi. Puis nous découvrons un des jeunes marins qui loge dans une minuscule chambre, il s'agit de Jean-Paul Belmondo, qui va bien sûr séduire la mûre Gina Lollobrigida qui joue la cougar durant un certain temps bien que ce soit le jeune marin qui joue avec elle. Mais pas grand chose à se mettre sous la dent, les scènes d'amour restant bien chastes et Gina fort peu dénudée, dommage pour les admirateurs de la délicieuse actrice. C'est tout de même une période quelque peu difficile pour l'actrice qui a perdu un peu de sa superbe au box office italien et même au box office international, nous sommes déjà si loin de Salomon et la Reine de Saba... Découpé en plusieurs parties nous terminons le film sur quelques scènes avec Belmondo et la famille des dockers.
Jean-Paul Belmondo déploie toute sa gouaille dans ce film et osons le dire cabotine un petit peu et en remet quelques couches histoire de rendre ce film social quelque peu drôle. Si possible. Du reste cela n'a pas du être très désagréable de tourner avec Gina Lollobrigida en déshabillé. Le film est vraiment réservé aux fans des deux acteurs voire du jeune Tomas Milian présent dans quelques scènes du film avant qu'il n'explose dans les westerns quelques années plus tard. Ce film reste anecdotique et méconnu dans la carrière de Belmondo.
Il sort fin 1963 en Italie et rapporte un peu plus de 300 millions de lires ce qui le place au delà du top 100 italien de la saison 1963/1964 ce qui équivaut environ a 1 500 000 spectateurs, ce qui n'est pas déshonorant.
En France on peut se demander si le film serait sorti sans les succès de "L'homme de Rio" et de "100 000 dollars au soleil". Le film sort en juin 1964, c'est le 3ème de l'année pour Jean-Paul Belmondo, sans aucun doute pour tenter de glaner quelques entrées dans une période creuse du box office français. Le film sort à Paris dans des salles hors exclusivité : l'Artistic, Festival, Folies, Gaumont Théâtre, Palais Rochechouart. Malgré l'apport de ces 5 salles le film ne se classe que 13ème de la semaine avec 14 149 entrées. En France on l'aperçoit une semaine dans le top 30 hebdomadaire. Au total le film attire 344 000 spectateurs sans doute un peu abusés par l'affiche du film. Pas de quoi abimer le nouveau statut de l'acteur et le public le retrouvera dès septembre 1964 pour un "vrai film" : "Échappement libre".
CATÉGORIE | RANG | ENTRÉES | SALLES |
ENTRÉES FRANCE | 344 382 |
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3ème semaine FRANCE | 14 |
26 419 |
14 |
ENTRÉES PARIS BANLIEUE | |||
1ère semaine | 13 | 14 149 |
5 |
2ème semaine | 16 | 7 078 |
4 |
BOX OFFICE ITALIE |
1 500 000 |
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Cote du succès | * |
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