LE GRAND CHEF
20 MARS 1959
Réalisation |
Henri VERNEUIL |
Scénario |
Henri VERNEUIL Henri TROYAT |
Directeur de la photographie |
Roger HUBERT |
Musique |
Gérard CALVI |
Production |
Franco London Films |
Distribution |
Gaumont |
Durée |
92 minutes |
Tournage |
20/10/58- 06/12/58 |
Antoine |
FERNANDEL |
Paul |
Gino CERVI |
Eric Jumelin |
Joël PAPOUF |
Antoine et Paolo ont essayé, jusque-là sans succès, de faire fortune. Laveurs de voiture, ils voudraient posséder une station d'essence. Pour ce faire, Paolo convainc Antoine de kidnapper le fils du milliardaire Jumelin qui n'hésitera pas à donner une petite rançon de trois millions pour récupérer son enfant. L'enlèvement réussit, mais à peine rentrés à la maison, les deux compères s'aperçoivent qu'ils ont, sans le savoir, kidnappé l'enfant le plus insupportable de tout Paris. Eric comprend parfaitement qu'il a été enlevé et se déclare ravi de cette aventure qui le dispensera d'étudier ses leçons. Il fait mille tours, casse les vitres des voisins d'en face. Il faut payer les réparations illico pour éviter les suspicions. La nuit vient. Eric întalle une tente d'Indiens, demande à Antoine de monter la garde et va enfin s'endormir lorsqu'il pousse des cris, se disant atteint de douleurs abdominales et Antoine de courir chercher de la glace afin de le calmer. Quand il revient tout est fini, l'enfant avait seulement voulu s'amuser aux dépens de ses deux ravisseurs. On hâte alors la demande de rançon. C'est Paolo qui va pour déposer la lettre à un endroit convenu mais en sortant de la maison il se prend le pied dans une corde tendue par Eric et se casse la jambe. Il devra aller à l'hôpital. Enfin, on prend contact avec le père d'Eric. Mais celui-ci, au courant depuis le début et sachant son fils heureux avec Antoine qui l'a pris en affection, s'amuse à donner une leçon aux maladroits kidnappeurs. Il fait des difficultés pour reprendre son enfant et, finalement, fait accepter à Antoine de recevoir Eric les dimanches et jours fériés, ce qui lui laissera à lui et à sa famille quelques jours de tranquillité.
C'est une équipe qui se connaît bien qui se reforme. FERNANDEL et Gino CERVI les deux compères de la série des « Don Camillo » sont de retour dans une comédie efficace mise en scène par Henri VERNEUIL habitué à tourner avec FERNANDEL. L'idée de base n'est pas mauvaise. Le sujet grave relatif aux rapts d'enfants est détourné car l'effet va se retourner contre leurs auteurs. Le traitement n'est pas sans rappeler « Maman j'ai raté l'avion » célèbre film américain, où un le jeune occupant d'une maison torture littéralement les brigands qui viennent cambrioler sa maison. Donc deux gars minables mais ayant bon fond en ont assez de leur morne existence et décide de kidnapper un fils de milliardaire. Le rapt s'effectue en douceur, FERNANDEL jouant aux indiens avec le petit garçon avant de le ramener chez lui. Avec un don rare, le petit va mener une vie impossible aux deux hommes qui va amener Paul jusqu'à l'hôpital dans un état sérieux. Repentant, FERNANDEL dévoile tout au père de l'enfant, qui, bien heureux de disposer de victimes qui ne diront rien à la police va les transformer en nounous afin que le petit démon puisse laisser ses parents en paix le temps des dimanches. Il faut tout le talent des deux acteurs pour faire passer ce sujet scabreux, mais ils y parviennent. Le duo est parfaitement rôdé et très à l'aise, les deux acteurs étant de grands amis. Le petit PAPOUF s'en donne à cœur joie, en roue libre et Henri VERNEUIL semble s'amuser à filmer les déboires des deux compères. A ce titre le plan final est savoureux : ce n'est pas sans une terreur légitime, que les deux hommes entendent l'enfant s'approcher de leur chambre de bonne, enfin ce qu'il en reste, le petit diable l'ayant à peu près dévastée. Réalisé efficacement le film ne vaut que par ses acteurs qui s'amusent beaucoup. Gino CERVI, glabre, est méconnaissable avec son accent italien, on oublie son rôle habituel de Peppone.
Bizarrement, le film est un peu sacrifié à Paris. Sorti pour les vacances, le film ne reste que deux semaines en exclusivités, alors qu'il semblait encore posséder de belles jambes pour aller plus loin. Cela fait déjà quelques films que FERNANDEL obtient des succès un peu moins retentissants, mais quand même. Heureusement, les quartiers, puis la Province vont sérieusement remonter les entrées du film, celui-ci passant au final nettement la barre des 2 millions de spectateurs ce qui le met en bonne position au final. Contrairement à la rumeur, le film n'est pas un bide et va devenir un champion des diffusions télé. Quand à Henri VERNEUIL et FERNANDEL, les deux vont revenir bientôt et connaître un triomphe.
CATEGORIE |
RANG |
NOMBRE |
SALLES |
ENTREES FRANCE |
|
2 296 698 |
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ENTREES PARIS |
|
296 640 |
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ENTREES PARIS EXCLUSIVITE |
|
87 025 |
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1ère semaine |
4 |
36 113 |
4 |
2ème semaine |
3 |
50 912 |
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Nombre de semaines Paris |
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2 |
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Moyenne salles Paris 1ère sem |
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Budget |
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Box office annuel FRANCE |
32 |
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Box office annuel Espagne |
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Box office annuel Italien |
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Cote du succès |
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* * |
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