LE JUSTICIER DE MINUIT
(TEN TO MIDNIGHT)
11 MARS 1983 (USA)
13 JUILLET 1983
Réalisation |
Jack Lee THOMPSON |
Scénario |
William ROBERTS |
Photographie |
Adam GREENBERG |
Musique |
Robert RAGLAND |
Production |
Pancho KOHNER |
Distribution |
SNProdis |
Durée |
100 minutes |
Tournage |
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Leo KESSLER |
Charles BRONSON |
Laurie KESSLER |
Lisa EILBACHER |
Paul McANN |
Andrew STEVENS |
Warren STACY |
Gene DAVIS |
Deux policiers, un vieux renard blasé, Leo KESSLER, et son nouveau second, le jeune Paul McANN sont chargés de mettre la main sur un détraqué sexuel, qui se venge du sexe faible en éventrant celles qui le repoussent. Au cours de l’enterrement de l’une d’elles, ils remarquent le comportement bizarre de Warren STACEY. Une brève enquête le fait apparaître comme le suspect numéro 1. Mais le jeune homme s’est construit un alibi inattaquable grâce au témoignage de deux adolescentes qui l’ont remarqué au cinéma et qu’il a draguées. La police le relâche. Un nouveau meurtre est commis : STACEY est cette fois emprisonné. Mais KESSLER n’a aucune preuve tangible de sa culpabilité. Sûr de son fait, il en fabrique. Mais McANN révèle la supercherie. KESSLER est révoqué et STACEY relâché. Pour se venger du flic qui veut sa peau, ce dernier se met à persécuter la fille de KESSLER, Laurie, dont McANN est tombé amoureux. Malgré la surveillance des deux policiers, STACEY finit par forcer la porte de Laurie et massacre ses camarades de chambre. Mais la jeune fille parvient à s’enfuir. STACEY est sur le point de la rattraper quand KESSLER apparaît. Le meurtrier jette son arme, mais le policier comprenant que celui-ci va s’en tirer au bénéfice de la folie, lui loge une balle dans la tête.
La soixantaine passée, Charles BRONSON a vu son salut commercial sauvé par la suite du « justicier » qui l’a bien remis en selle au niveau du box office mondial. Ce deuxième « justicier » étant produit par les deux producteurs Menahem GOLAN et Yoram GLOBUS, Charles BRONSON va devenir un des poulains des studios « Cannon ». Au menu, donc, ce « justicier de minuit » dont le titre lorgne fortement du coté de la saga des « justiciers ». Or, ce titre est une interprétation typiquement française du titre américain qui n’a pas grand-chose à voir « 10 to midnight ».
C’est un Charles BRONSON quelque peu rajeuni (lifté,moumouté) qui prend les rênes d’une enquête qui le voit suivre un psycho killer qui possède de la particularité de commettre ses crimes entièrement à poil.
Bien loin des excès qui vont caractériser les productions GOLAN / GLOBUS des années suivantes, le film est fort classiquement réalisé dans son traitement. C’est sans doute grâce à la patte d’un Jack Lee THOMPSON inspiré et à l’effort produit pour donner une vrai personnalité au jeune psycho killer, remarquablement interprété par Gene DAVIS, le frère de Brad DAVIS qui dispose d’un physique impeccable pour camper un être des plus inquiétants. Particulièrement retors, celui-ci dispose d’une intelligence au dessus de la moyenne pour se constituer de vrais faux alibis et de se moquer de Kessler. De fait nous assistons plus à une enquête à la Columbo où les deux protagonistes jouent au chat et à la souris. Certes KESSLER sait que STACY est le meurtrier, mais il manque de patience et commet une erreur grossière.
Reste des scènes fort sanglantes où on retrouve la patte de nos producteurs. Meurtres sadiques, tueur à poil, bimbos à forte poitrine, bref tout l’arsenal y passe.
Charles BRONSOn semble en retrait dans le film, le public est plus interessé par la forte personnalité du meurtrier. Heureusement à la fin du film, Kessler après avoir rattrapé le jeune tueur et qu’il réalise que celui-ci va échapper à la chaise électrique en invoquant la folie, décide de réaliser quelques économies virtuelles aux contribuables américains en collant une balle entre les deux yeux du tueur qui s’est rendu. Ce qui fait un bon rapport qualité prix au vu du coût d’une balle de révolver.
Bref, c’est un des derniers bons BRONSON, et le film vaut bien mieux que les critiques acerbes qui l’ont accueilli à sa sortie.
Du reste, le film sort en plein été et prend la première place du Box Office avec un score fort honnête. Charles BRONSON retrouve la première place du Box Office et cela fait bien plaisir, même si les entrées s’essoufflent rapidement.
ENTREES France |
578 000
|
Total ENTREES Paris
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174 546
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ENTREES Paris
1ère semaine n° 1 2ème semaine n° 5 3ème semaine n° 7 4ème semaine n° 8
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64 300 39 799 25 697 19 312
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NOMBRE DE SEMAINES PARIS |
9 |
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie |
28 |
Moyenne entrées par salles 1ère semaine |
2 296 |
1er JOUR Paris |
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BUDGET |
4.5 M$ |
Recettes USA (numéro 2 week-end de sortie)
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7.1 M$ (15 m$ 2003) |
Recettes mondiales |
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COTE DU SUCCES |
* * |
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