LE PORTRAIT DE SON PERE
13 JANVIER 1954
Un jeune paysan, sans instruction ni bonnes manières mais doté d'un solide jugement, hérite de son père, qu'il n'a jamais connu parce qu'enfant naturel, un grand magasin de nouveautés : « Les Galeries Parisiennes ». Malgré une belle-mère acariâtre et une soeur existentialiste, il réussit à remettre de l'ordre dans l'affaire et à la rendre florissante ; et ceci grâce au don naturel des affaires qu'il a hérité de son père. Après avoir remis sa soeur dans le droit chemin, il lui abandonne l'entreprise et retourne à la terre, où dans une ferme modèle il vivra désormais très heureux avec la femme de ses rêves: une jeune vendeuse des « Galeries Parisiennes », intelligente et réservée.
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Pour les amoureux de Brigitte BARDOT et qui désirent la découvrir dans ses premiers rôles il conviendra de passer par ce "Portrait de son père" réalisé par un des meilleurs tâcherons du cinéma français : André BERTHOMIEU. Ce réalisateur aura connu son heure de gloire au box office en profitant du jeune BOURVIL et de son rôle de paysan naïf (dans le meilleur des cas) ce qui lui a permis d'amasser des millions d'entrées. BOURVIL étant parti sous des cieux un peu meilleurs, le réalisateur va poursuivre dans sa voie et ce film permet à Jean RICHARD de jouer de nouveau un des personnages préférés de BERTHOMIEU : Le Pécore !
Pour ceux qui sont proches de la cinquantaine, Jean RICHARD c'est le Maigret façon mannequin de cire des années 70 et 80. L'acteur victime d'un très grave accident de voiture en 1973 n'était plus capable que de tenir sa pipe et de débiter d'une voix lente et mal assurée les tirades écrites par Simenon pour ce Maigret de la télévision. C'était aussi le Directeur du Cirque Jean Richard présent régulièrement dans les pages du célèbre journal "Pif Gadget". Avant d'être la momie Maigret , Jean RICHARD c'était un acteur plutôt drôle et vif et qui n'a pas eu la carrière qu'il aurait mérité, une sorte de SIM ou de Jacques DUFILHO... Alors Jean RICHARD s'était spécialisé dans le rôle du Pécore à l'accent Picard qu'il maîtrisait parfaitement. Et il va en donner pour son argent à BERTHOMIEU qui pour son scénario ( si, si, y en a un !) s'est fait aider pour les dialogues (lumineux!) par Roger PIERRE lui même, ce qui garantit à l'ensemble un humour bien comme il faut et avec une morale s'il vous plait !
Le résumé se suffit à lui même. Jean RICHARD joue une sorte de Mister Selfridge parisien dont le bon sens paysan fera prospérer le magasin. De l'humour bon enfant et quelques tentatives de saillies drôlatiques basées sur la différence entre le paysan et l'univers parisien très bon chic bon genre. En ce qui concerne Brigitte BARDOT, elle joue le rôle de la soeur de Paul et du haut de ses 18 ans elle s'acquitte de sa tâche sans grande difficulté au vu du rôle. Elle joue donc une jeune fille qui fume et qui a son franc parler, mais son frère saura la remettre sur le droit chemin. Cette fille perdue qui traine dans les boites de Saint Germain (!) trouvera un travail digne et respectable comme dessinatrice au grand magasin où elle trouvera un garçon bien comme il faut ! Brigitte BARDOT apparait charmante de son charme juvénile, même si son jeu n'est pas encore très affirmé. On ne peut pas encore évoquer de personnalité, mais plutôt de spontanéité. Elle bénéficie de plusieurs bonnes scènes, de quoi se faire remarquer par d'autres réalisateurs.
Le film est donc une comédie inoffensive, mis à part deux détails assez consternants. Paul vire un des investisseurs du magasin, une sorte de caricature du marchand "oriental" au nez crochu et dont le remboursement des dettes du magasin se fait en liquide, ce dernier vérifiant la somme. Une scène assez désagréable... Mais aussi une Brigitte Bardot remerciant son frère en public de l'avoir bien "dressée" pour l'avoir remis sur le droit chemin... Hmmmm...Du BERTHOMIEU quoi.... Nous noterons également la présence du jeune Maurice BIRAUD en mode grande tige au costume trop large, l'acteur ne devant pas avoir son assiette remplie tous les jours !
Cependant le film est assez sympathique au vu de la performance de Jean RICHARD en pécore qui vaut le coup. Et puis cet homme était très intelligent, n'avait-il pas déclaré être le seul Directeur de Cirque qui nourrit ses animaux avec des navets ? Un aveux d'une grande lucidité qui force l'admiration, voire le respect. L'acteur n'avait pas encore de cirque à l'époque, mais nul doute que s'il en eut un, il aurait très bien nourri ses animaux avec ce film !
Du reste, le film marche très moyennement en France confirmant le déclin progressif mais régulier de BERTHOMIEU qui ne fera plus grand chose jusqu'à sa mort en 1960.
CATEGORIE |
RANG |
NOMBRE |
SALLES |
ENTREES FRANCE |
1 643 820 |
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ENTREES PARIS |
303 545 |
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ENTREES PARIS EXCLUSIVITE |
57 625 |
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1ère semaine |
32 633 |
||
2ème semaine |
24 992 |
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Nombre de semaines Paris |
2 |
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Moyenne salles Paris 1ère sem |
16 316 |
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Budget |
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Cote du succès |
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UN EXTRAIT DU FILM
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