LE RETOUR DU GRAND BLOND
18 DECEMBRE 1974
Réalisation |
Yves ROBERT |
Scénario et dialogues |
Francis VEBER Yves ROBERT |
Photographie |
René MATHELIN |
Musique |
Vladimir COSMA |
Production |
Alain POIRE Danièle DELORME Yves ROBERT |
Distribution |
GAUMONT |
Durée |
75 minutes |
Tournage |
15/07/74-22/09/74 |
François PERRIN |
Pierre RICHARD |
Toulouse |
Jean ROCHEFORT |
Christine |
Mireille DARC |
Maurice |
Jean CARMET |
Le Colonel CAMBRAI |
Michel DUCHAUSSOY |
Perrache |
Paul LE PERSON |
Paulette |
Colette CASTEL |
Le Ministre de l'agriculture |
Jean BOUISE |
Le Grand Blond, qui file le parfait amour à Rio avec Christine, se retrouve le centre de la sourde, mais implacable lutte que se livrent le Colonel Toulouse et le Capitaine Cambrai, tous deux des services secrets. Menacé de meurtre, contraint de jouer à l'espion, le Grand Blond parviendra à confondre toutes ces sombres machinations avant de les oublier (provisoirement) dans les bras de Christine.
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"Salut l'artiste" sorti fin 1973 a été une sacrée déception commerciale pour Yves ROBERT et "Un nuage entre les dents" qu'il a produit ne s'est guère mieux comporté. Dans ces conditions une suite des aventures du "Grand blond avec une chaussure noire" semble être une caution très intéressante. Sauf que le premier film se suffit bien à lui même et que les exemples de mauvaises séquelles ne manquent pas dans l'histoire du cinéma. Cette suite sera-t-elle conforme aux espoirs des amateurs du premier film ? Autant dire tout de suite que l'adage se vérifie cruellement.
Encore une fois le film est très court et semble masquer les carences d'un scénario, ou plutôt d'un synopsis écrit par Francis VEBER qui n'est pas habitué lui aussi a écrire une suite à l'un de ses scénarios.
Pourtant à la base il ya de quoi se réjouir quand on sait que l'intégralité de l'équipe du premier épisode a été reformé. Bien sûr, Bernard BLIER est absent car son personnage a été tué lors du premier film. Pour le remplacer, Michel DUCHOSSOY dans le rôle du Colonel Cambrai ennemi juré de Toulouse. Nous constatons également la présence bienvenue du regretté Jean BOUISE dans le rôle du Ministre de la culture un peu benêt.
Du coté des autres acteurs, Jean CARMET et Colette CASTEL montent en puissance. Il est évident que le personnage de Maurice a été très apprécié de la part du public. Pierre RICHARD aura l'occasion d'être en roue libre et d'en faire des tonnes en tant que vedette incontournable (bien que "Un nuage entre les dents" n'a pas marché). Jean ROCHEFORT lui aussi a un bon temps de présence sur l'écran ainsi que Paul LE PERSON dans le rôle du fidèle Perrache. Michel DUCHAUSSOY a bien du mal à faire oublier Bernard BLIER. Du coup, Mireille DARC voit son rôle diminué à la portion congrue. C'est fort dommage.
L'histoire est peu intéressante et réutilise les thèmes du premier épisode en utilisant parfois des ficelles faciles usées jusqu'à la corde.
Le Colonel CAMBRAI veut la peau de Toulouse. Celui-ci sent que les affaires se gâtent, d'autant plus que le nouveau Ministre de l'intérieur vient de l'agriculture et n'est pas le plus fin des Ministres. Jean BOUISE est d'ailleurs excellent. Manipulé par Cambrai le Ministre ne cherche qu'une chose, attirer le "Grand blond" dans ses bureaux.
Toulouse et Perrache échafaudent un plan: Le grand blond doit mourir à Rio. Ils envoient deux de ses hommes "Prince" et "Charmant" éliminer François sur place. Ce dernier vit le très grand amour avec Christine. Durant un bon moment nous assistons à toutes les tentatives avortées afin de l'éliminer. Par innocence ou une chance insolente François échappe à tous les pièges, sans même s'apercevoir qu'il est menacé. Reste le gag pas trop mal fichu où François écrase très longuement les doigts d'Henri GUYBET qui s'est déguisé en cireur de chaussures pour l'éliminer.
Toulouse change ses plans et va capturer Christine pour forcer François à collaborer avec lui. De retour à Paris François est présenté au Ministre dans un costard cravate de rigueur, et portant des Ray Ban de rigueur. Toulouse prépare une fausse démonstration des capacités du grand blond. Il devra se débarrasser d'une dangereuse bande asiatique qui sont des hommes de mains de Toulouse. S'ensuit une interminable scène parodiant les "James BOND". François fait semblant d'abattre ses agresseurs puis de les combattre en utilisant du kung-fu. Le spectateur doit supporter le long cabotinage de Pierre RICHARD et les gags pas très drôles, quoique...le coup de la montre est excellent.....tout ceci sous le regard de Cambrai et de Maurice?
Mais le stratagème est découvert par Maurice, qui s'avère beaucoup plus fin que dans le premier épisode et même un allié très précieux pour François. Cambrai et Maurice reprennent la main et font croire à Christine que François la trompe avec Paulette. Le clou du spectacle aura lieu durant un concert symphonique, où Françoise, vêtue de sa célèbre robe échancrée jusqu'aux fesses tentera de tuer François, mais se jettera dans ses bras. Toulouse prend l'arme de Christine et tue François. Mais l'arme était chargée un blanc. Toulouse est démasqué en public, mais s'enfuit avec Perrache en roulant Cambrai une dernière fois. François et Christine peuvent roucouler en paix.
Pas grand chose à se mettre sous la dent avec ce film écrit à la va-vite dans le simple esprit de fonctionner au Box Office. Les acteurs sont en dessous de leur niveau habituel sauf Jean ROCHEFORT qui s'en tire pas mal. Pierre RICHARD est odieux en roue libre, et la pauvre Mireille DARC à un rôle très pauvre à roucouler avec Pierre RICHARD. Heureusement que Francis VEBER va lui concocter un vrai beau rôle dans "Le téléphone rose".
Sorti en décembre 1974, le film prend un beau départ à Paris, mais rate la première place face au James BOND "Vivre et laisser mourir" puis au 3robin des Bois" des studios DISNEY. Mais il passe cependant de belles fêtes de fin d'année avant de perdre rapidement des entrées. Le film termine sa carrière à 2.2 millions d'entrées France, soit 35% de moins que le premier épisode, mais l'essentiel est là c'est un bon succès, confirmé par un beau score de 600 000 entrées sur Paris Banlieue. Cependant ce n'est pas suffisant pour mettre en chantier un troisième épisode et c'était mieux comme cela. Si ce deuxième épisode est franchement inférieur au premier, la leçon sera retenue par Yves ROBERT et Jean-Loup DABADIE qui livreront une suite nettement plus aboutie à "Un éléphant sa trompe énormément" avec "Nous irons tous au Paradis", toujours avec Jean ROCHEFORT inséparable d'Yves ROBERT.
CATEGORIE |
RANG |
NOMBRE |
SALLES |
ENTREES FRANCE |
|
2 196 860 |
|
ENTREES PARIS |
|
381 653 |
|
ENTREES BANLIEUE |
|
247 268 |
|
ENTREES PARIS BANLIEUE |
|
628 921 |
|
|
|
|
|
1ère semaine |
2 |
106 789 |
17 |
2ème semaine |
3 |
128 847 |
|
3ème semaine |
4 |
84 296 |
|
4ème semaine |
4 |
46 407 |
|
5ème semaine |
5 |
40 530 |
|
6ème semaine |
6 |
30 173 |
|
7ème semaine |
11 |
23 881 |
|
8ème semaine |
11 |
24 880 |
|
Nombre de semaines Paris |
|
16 |
|
Moyenne salles Paris 1ère sem |
|
6 282 |
|
Cote du succès |
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* * * |
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