MAIGRET VOIT ROUGE
18 SEPTEMBRE 1963
Une voiture, dans la nuit parisienne. À son bord, trois Américains. L'un d'eux tire sur un passant qui tombe - blessé ou mort ? - au moment où un policier, l'inspecteur Lognon, passait par là. Il relève le numéro de la voiture et court téléphoner au commissariat le plus proche. De retour sur les lieux de l'agression, Lognon aperçoit un autre véhicule, une DS blanche, qui part en trombe après avoir ramassé la victime. Le commissaire Maigret prend l'affaire en mains. La voiture appartient à un certain Pozzo, propriétaire d'un bar américain, le « Manhattan ». L'enquête s'oriente vers la serveuse du bar, Lily Laure. Chez elle, Lognon reconnaît, sur une photo, le conducteur de la voiture des tueurs. Maigret fait parler la jeune femme : les trois Américains ont passé la nuit chez elle. Il s'agit de Bill Larner, son amant, de Charlie Cinaglia, un ancien boxeur, et de Tony Cicero, un toxicomane. Maigret consulte Harry MacDonald, diplomate à l'ambassade des États-Unis, qui lui confirme qu'il s'agit de gangsters connus outre-Atlantique et lui conseille de renoncer à son enquête. Plus que jamais déterminé à la poursuivre, Maigret fait publier la photo de Cinaglia à la une des journaux. Les tueurs ont trouvé refuge à la campagne, chez le docteur Fezin, exclu par le Conseil de l'Ordre. Cicero découvre que Bill est un indicateur et l'abat. À Paris, Maigret a reçu un appel de Madame Curtiss, épouse du disparu, et se précipite à son hôtel pour constater qu'elle a été assassinée. Deux individus sont passés la voir peu avant : leur signalement correspond à ceux de Cicero et Cinaglia. Ceux-ci tendent un piège nocturne à Maigret, sauvé in extremis par les hommes de l'inspecteur Bonfils. Puis Cicero s'attaque à Lily, que Pozzo aide à s'enfuir du « Manhattan » à bord de la DS blanche qui a enlevé Curtiss. D'un indice à l'autre, Maigret se retrouve chez Fezin, qui dénonce le commanditaire de l'enlèvement de Curtiss. Il s'agit de MacDonald, en réalité agent du F.B.I., chez qui Maigret retrouve Curtiss et Lily. MacDonald s'explique : Curtiss est un témoin capital dans un procès intenté aux U.S.A. contre un gangster notoire qui a dépêché en France ses trois tueurs pour l'éliminer. Maigret consent à abandonner Curtiss à la justice américaine mais il gardera en France Cicero et Cinaglia.
***************************************************************
Après le grand "Melodie en sous-sol", c'est un peu la douche froide avec ce "Maigret voit rouge". D'après Gilles Grangier il était prévu à la base que GABIN joue tois "Maigret", et il a clairement hérité du plus mauvais roman à adapter. De plus le budget n'était pas énorme et il n'a pu embaucher les acteurs qu'il désirait. En dehors de Jean GABIN il n'a pu obtenir que des acteurs de moindre importance au box office, comme Michel Constantin, Françoise Fabian, Marcel Bozzuffi... De bons acteurs certes, mais pas des pointures au box office.
Pour être franc, n'étant pas très fan de Maigret, je ne peux juger de la qualité de l'oeuvre, mais cette intrigue traine un peu en longueur et Michel Constantin en américain cela fait un peu sourire, même s'il en impose physiquement. Peu de décors, beaucoup de scènes d'intérieur et de dialogues pénibles et un jean GABIN peu motivé pour une fois font que ce Maigret est très inférieur aux deux précédents. Dans cette fin d'année difficile pour le cinéma en salles qui voit ses entrées s'effondrer face à la télévision, le film est modérément accueilli à Paris. Heureusement le public Français viendra à la rescousse afin que le film passe la barre des 2 millions de spectateurs et se hisse à une honorable 17ème place annuelle, ce qui est très bien payé pour un film qui est fort médiocre, et c'est un admirateur de GABIN qui écrit. De plus comme Gilles GRANGIER n'est pas super motivé, le résultat s'en ressent à l'écran.
Alors que ce film attire autant de spectateur que "Un singe en hiver" la qualité est très inférieure. C'est du reste une sorte de déclin de GABIN car il ne sera plus servi par des équipes prestigieuses comme Henri Verneuil, Audiard, Simonin. La qualité des films va s'en ressentir.
CATEGORIE |
RANG |
NOMBRE |
SALLES |
ENTREES FRANCE |
|
2 043 675 |
|
ENTREES PARIS |
|
438 607 |
|
1ère semaine |
9 |
32 521 |
2 |
2ème semaine |
3 |
29 420 |
|
3ème semaine |
9 |
21 417 |
|
4ème semaine |
9 |
18 322 |
|
5ème semaine |
12 |
14 855 |
|
6ème semaine |
12 |
13 307 |
|
Nombre de semaines Paris |
|
11 |
|
Moyenne salles Paris 1ère sem |
|
16 260 |
|
Cote du succès |
|
* * |
|
.