France |
PARIS |
Espagne |
Allemagne |
UK |
Italie |
BO US |
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Vivre la nuit |
1951 |
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Ruelles du malheur, les |
1950 |
1 026 825 |
249 484 |
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A woman's secret (inédit) |
1950 |
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Violent, le |
1951 |
513 057 |
161 050 |
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Born to be bed (inédit) |
1950 |
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Maison dans l'ombre, la |
1952 |
29 904 |
29 422 |
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Les diables de Guadalcanal |
1952 |
1 394 553 |
285 506 |
2,6 R |
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Paradis des mauvais garçons,le * |
1952 |
634 312 |
204 646 |
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Indomptables, les |
1953 |
487 362 |
139 354 |
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Johnny guitare |
1955 |
1 609 296 |
402 937 |
n ° 98 |
2,5 R |
|||
A l'ombre des potences |
1955 |
1 424 301 |
312 389 |
|||||
Fureur de vivre, La |
1956 |
4 429 096 |
1 028 520 |
n ° 25 |
4,6 R |
|||
Arfente gitane, l' |
1956 |
663 505 |
157 087 |
|||||
Derrière le miroir |
1957 |
195 316 |
65 651 |
|||||
Brigand bien aimé,le |
1957 |
1 013 593 |
238 841 |
n ° 53 |
1,5 R |
|||
Amère victoire |
1957 |
2 049 605 |
392 794 |
n ° 98 |
||||
Forêt interdite,la |
1959 |
208 291 |
37 631 |
|||||
Traquenard |
1960 |
741 797 |
217 491 |
N° 89 |
1.1 R |
|||
Dents du diable,les |
1960 |
1 263 858 |
223 948 |
n ° 27 |
||||
Roi des rois,le |
1962 |
1 587 126 |
151 493 |
n ° 15 |
6,5 R |
|||
55 jours de Pékin, Les |
1963 |
4 511 700 |
1 409 564 |
n ° 5 |
5 R |
|||
We can't go home again * * |
1980 |
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Rêves humides |
1974 |
241 427 |
* Non crédité
** Film expérimental tourné avec des étudiants
" Je travaille très dur à aider les gens à lever leurs inhibitions. " Ainsi s'exprime Nicholas Ray (in les Cahiers du cinéma, mai 1978), cinéaste de l'introspection, du paradoxe et de l'incommunicabilité. Objet d'un culte sans réserve aux Etats-Unis, son oeuvre attachante mais inachevée en fait pourtant un des cinéastes maudits d'Hollywood qui refuse à plusieurs reprises de cautionner son approche pessimiste de l'existence et l'atmosphère désenchantée de ses films. Nicholas Ray trouve pourtant moyen d'exprimer son rejet du mythe américain à travers des personnages qui substituent le romantisme à la violence et rendent ses films abordables au plus grand nombre. Le ton est donné dès son premier long métrage, Les Amants de la nuit (1948), l'histoire de deux jeunes amants qui se perdent dans l'Amérique en crise. Le héros, Bowie, gangster minable, laisse sa peau dans un traquenard en même temps qu'il abandonne sa fiancée, Keechie. Peinture de la jeunesse crépusculaire, description univoque d'une société qui suscite la cupidité et l'ennui, goût de la révolte et romantisme de l'échec : aucun des films de Ray ne retranscrit mieux les thèmes développés dans son premier chef-d'oeuvre. Après quelques réalisations alimentaires, le cinéaste vole de réussite en réussite. Entre 1952 et 1954, il croque une Amérique matérialiste en manque de passions amoureuses. Deux films en témoignent : Les Indomptables, avec Robert Mitchum, et Johnny Guitar, son premier film en couleurs, avec Joan Crawford et Sterling Hayden, sans doute l'un de ses meilleurs films. Construit comme un western, Johnny Guitar, qui met aux prises deux femmes pour la conquête d'un seul homme, relève d'une oeuvre quasi psychanalytique par le lyrisme et l'intrigue psychodramatique voulus par l'auteur. Suivent deux véritables westerns, A l'ombre des potences (1955) et Le Brigand bien-aimé (1957), et, entre les deux, le film qui apporte une célébrité mondiale à Nicholas Ray, La Fureur de vivre (1955). Fasciné par James Dean, son interprète principal, le réalisateur investit l'acteur de ses propres angoisses et le filme sans détour, le montrant dans une pathétique fragilité, un an avant sa mort. En 1958, La Forêt interdite emballe ses contempteurs. Mais entre 1960 et 1963, Nicholas Ray connaît trois échecs consécutifs pour trois films que la critique range au rayon des films commerciaux : Les Dents du Diable, Le Roi des rois et Les 55 Jours de Pékin, pendant le tournage duquel il est victime d'un infarctus. Rejeté par les producteurs, il ne parvient plus à mener un seul de ses projets à terme. En 1978, le réalisateur Wim Wenders, grand admirateur de Ray, filme une dernière fois le cinéaste américain en pleine décrépitude dans Nick's Movies - Lightning over water. L'hommage devient posthume un an plus tard.</