REFLETS DANS UN ŒIL D’OR
(REFLECTIONS IN A GOLDEN EYE)
3 AVRIL 1968
Réalisation John HUSTON Scénario Chapman MORTIMER, Gladys HILL D'après le roman de Carson Mc CULLERS Directeur de la photographie Aiden TONTI (Technicolor) Direction artistique Bruno AVESANI Musique Toshiro MAYUSUMI Production John HUSTON-Ray STARK Distribution Warner Bros-Seven Arts Durée109 minutes
Leonora Penderton Elizabeth TAYLOR Major Weldon Penderton Marlon BRANDO Lieutenant-colonel Morris Langdon Brian KEITH Alison Langdon Julie HARRIS Anacleto Zorro DAVID Soldat Williams Robert FORSTER
Un fort militaire de Géorgie. Le major Penderton n'entretient plus de relations sexuelles avec sa femme, mais cette dernière a une liaison avec le lieutenant-colonel Langdon. Alison Langdon, très ébranlée par la perte d'une enfant malformée, se réfugie dans un monde de rêve, favorisée par son boy philippin, Anacleto. Le soldat Williams, troublé par Leonora, rôde autour de la maison des Penderton. Au cours d'une promenade à cheval, le trio aperçoit Williams, à cheval également, mais entièrement nu ! La nuit suivante, Williams s'introduit dans la chambre de Leonora et la regarde dormir jusqu'à l'aube. Alison l'aperçoit quand il repart. Penderton, ayant maltraité le cheval de Leonora, est frappé en public par elle, avec sa cravache ! Bientôt, Williams exerce une étrange fascination sur Penderton, qui se sent très troublé. Alison, admise dans une maison de repos, succombe à une crise cardiaque. Penderton, succombant à ses fantasmes, traque Williams. Pàr une nuit d'orage, Williams pénètre dans la maison des Penderton. Le major croit qu'il vient pour lui. Mais, lorsqu'il le voit entrer dans la chambre de Leonora, il le tue. Leonora se réveille et se met à hurler...
Chef d’œuvre pour les uns, navet pour les autres, ce film réalisé par John HUSTON est sacrément dérangeant. Lorsque l’on regarde les interviews de BRANDO, il a accepté le film pour les 750 000 dollars de cachet, mais il est grandement tenté par le personnage que lui sert le réalisateur. Il tourne avec Elisabeth TAYLOR, énorme star, un peu sur le retour, qui aura son nom cité en premier dans le générique. HUSTON livre une galerie de personnages humains, trop humains. Tels qu’ils sont. Les acteurs sont fascinants, y compris TAYLOR qui livre une de ses dernières grandes prestations à l’écran. BRANDO se révèle formidable pour le réalisateur : il innove, joue avec son corps gras et musculeux, propose à chaque scène plusieurs alternatives. Il peut être pitoyable ou fascinant. C’est une prestation qui annonce celle des années 70, du « dernier tango à Paris » en particulier. Le film sera un échec cuisant aux Etats-Unis, trop complexe, trop dérangeant. En France, le film attire quelques cinéphiles, car les critiques sont bien plus favorables au film et le jeu d’acteur de BRANDO y est applaudi. Le film sera régulièrement réédité par les cinémas d’art et d’essais. Le film a été parfois proposé dans une copie aux couleurs dorées, ce qui donne un effet pour le moins inhabituel à la vision du film. Pour l’acteur, la cassure avec Hollywood est consommée. Il s’installe sur un îlot qu’il a acheté dans le pacifique et se consacrera aux réalisateurs Européens. Cependant Hollywood se fera un malin plaisir d’ignorer ces productions hors USA.
ENTREES France TOUTES EXPLOITATIONS |
297 094 |
ENTREES Paris 1ère EXPLOITATION |
52 128 |
ENTREES Paris TOUTES EXPLOITATIONS |
144 468
|
ENTREES Paris 1ère SEMAINE |
14 741 |
NOMBRE DE SEMAINES PARIS 1ère exploitation |
5 |
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie |
2 |
Moyenne entrées par salles 1ère semaine |
7 370 |
1er JOUR Paris |
|
COTE DU SUCCES |
* |