- Réalisateur: Sylvester Stallone
- Scénariste : Sylvester Stallone
- Photographie : Bill Butler
- Musique : Bill Conti
- Producteurs : Irwin Winkler et Robert Chartoff
- Producteur associé : Arthur Chobanian
- Durée : 119 minutes
- Tournage : octobre 1978 / décembre 1978
- Distribution : Les Artistes Associés
Distribution
- Sylvester Stallone (VF : Alain Dorval) : Rocky Balboa
- Talia Shire (VF : Béatrice Delfe) : Adrian Balboa
- Burt Young (VF : Serge Sauvion) : Paulie Pennino
- Carl Weathers (VF : Sady Rebbot) : Apollo Creed
- Burgess Meredith (VF : Jacques Dynam) : Mickey Goldmill
- Tony Burton (VF : Daniel Gall) : Duke
Battu aux points, Rocky est en état pitoyable. Il qui risque de devenir aveugle, il n’est pas question de continuer la boxe. Fort de l’amour d’Adrian il dépense sans compter : appartement, voitures, fourrures. Mais le succès étant aussi délétère que la fortune, il lui faut bientôt songer à retrouver du travail. Après une incursion manquée dans la publicité, il ne pourra faire autrement que d’accepter un emploi de manutention dans une boucherie en gros, emploi qu’il perdra bientôt en raison d’une compression de personnel. Sa femme, enceinte, doit retravailler dans le magasin d’animaux domestiques. Apollo Creed qui n’a jamais digéré sa trop courte et très contestée victoire sait que pour le public Rocky est bel et bien le vainqueur du combat. Il provoque grossièrement Rocky à la télévision pour qu’il remonte sur le ring et prenne sa revanche. Piqué au vif, Rocky reprend l’entraînement mais trop mollement, il attend l’accord d’Adrian. Elle tombe dans le coma en accouchant, et lutte contre la mort. Après une longue attente, elle se réveille et demande à Rocky de gagner. Galvanisé, Rocky s’entraîne comme un forcené pour acquérir une plus grande vitesse sur le ring. Après un combat acharné encore plus violent que le premier, les deux adversaires tombent K.O ensemble sur le tapis. Le premier qui sera debout avant le décompte final sera Champion du Monde. Trop affaibli par le déluge de coups qu’il a reçu, Apollo s’écroule en tentant de se relever et c’est Rocky qui devient champion du Monde.
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Avec le recul il apparait évident que la fin ouverte du premier épisode appelait une suite. Encore aurait-il fallu que le film soit un succès et il l'a été. De plus l'Oscar obtenu est également une caution morale. Il n y a rien d'étonnant à ce que Rocky obtienne sa séquelle. Des films Oscarisés en ont eu une et avec succès comme "Le parrain" par exemple, mais en fait la majorité des succès US des années 70 ont eu leur séquelle : "Les dents de la mer", "French connection","L'exorciste" pour citer les plus célèbres. Stallone qui n'a jamais eu de droits sur la franchise contrairement aux deux producteurs du film sera dont réalisateur, scénariste et acteur. La grande réussite du film c'est d'être au niveau du premier, c'est à dire que le ton du film est exactement le même que le premier. Rocky qui ne veut plus boxer vivote de petits boulots et est redevenu un prolo toujours exploité et sa future paternité n'arrange pas les choses. Son salut vient paradoxalement d'Apollo Creed qui ne se remet pas d'avoir été plus qu'accroché par Rocky. Il lui propose un gros chèque et une chance de sortir de sa merde s'il lui donne sa revanche. Ce sera Adrian qui lui donne l'autorisation du combat. Rocky et son fidèle Mickey préparent donc le futur combat. Rocky devenu un symbole de Philadelphie et de sa jeunesse affronte donc Apollo au terme d'un combat encore plus spectaculaire que le premier. Son final haletant est très bien ficelé en terme de suspense et conclue un film considéré comme au niveau du premier, Stallone ayant eu l'intelligence de respecter totalement le climat et les acteurs sont totalement au diapason du film et sont impeccables, Carl Weathers parvient à donner à Apollo une vraie personnalité complexe ce qui sera un peu son malheur tant l'acteur n'a jamais pu se démarquer de ce rôle si célèbre dans le Monde. Ce deuxième Rocky ferme donc la décennie des années 70 de manière un peu symbolique. Stallone aura également le flair de relancer le personnage de Rocky pour des séquelles qui seront totalement en symbiose avec le cinéma des années 80.
Sans surprise, le film est un des succès de l'été aux USA. Sans connaître le même succès que le premier épisode qui était colossal, le film se classe 3ème de l'année ce qui relance.
A l'étranger le film rencontre un succès dans les pays où le premier à déjà très bien marché. Le problème c'est qu'il ne marche pas dans les pays où le premier à eu un succès modeste et c'est même pire en particulier en France ou son passage est pour le moins discret.
Le film fait encore moins bien que le premier épisode. A Paris un circuit raisonnable de 25 salles est alloué au film, mais seuls 39 000 personnes se rendent dans les salles la première semaine. Les distributeurs baissent le nombre de copies dès la seconde semaine et le film s'écroule rapidement. En France ce ne sont que 56 salles qui sont mises à disposition, et seuls 42 000 spectateurs se rendent dans les salles. Au final seuls 244 000 spectateurs se sont rendus dans les salles. Un succès d'estime.
Cependant les deux premiers Rocky connaissent un succès indéniables dans les vidéos clubs à l'époque de la k7 vidéo à bande magnétique. Certes les magnétoscopes sont encore des objets de luxe taxés à 33% et dont le prix représente un mois de salaire, mais avec un peu de chance il était possible de trouver des copains de collège organisant des séances video à domicile. Les John Carpenter, les films d'horreur, les Inspecteur Harry mais aussi les deux premiers Rocky deviennent des succès de location. Oui j'ai découvert Rocky 2 en vidéo avec des potes et Stallone devient un acteur connu des jeunes videophiles français avec "A nous la victoire" ou "les faucons de la nuit". A ce titre il n'est guère étonnant que trois ans plus tard le public français de Rocky va être multiplié par 12. A la suite du succès de "Rocky 3" et de "Rambo", l'été 1983 verra la ressortie de Rocky 2 dans les salles françaises. Avec 194 000 entrées pour cette seconde exploitation il fera presque autant qua la première exploitation. Ces deux exploitations permettent au film de dépasser les 500 000 entrées France.
GRECE - A Athènes 89 522 entrées en 168 jours - top 14 film étrangers.
PEROU - Top 2 annuel avec une recette de 66 165 000 soles (245 000 $)
AUSTRALIE - Top 7 annuel avec 1 304 000 $ australiens net.
ESPAGNE - Top 18 annuel des films étrangers avec 1 780 000 $
COLOMBIE - Top 14 all-time en 1980
CATEGORIE
|
RANG
|
NOMBRE
|
SALLES
|
ENTREES FRANCE
|
|
512 774
|
|
ENTREES FRANCE 1980
|
|
244 928
|
|
ENTREES FRANCE 1983
|
|
194 153
|
|
1ère semaine
|
|
42 199
|
56
|
2ème semaine
|
|
45 372
|
62
|
3ème semaine
|
|
27 702
|
55
|
4ème semaine
|
|
26 031
|
41
|
5ème semaine
|
|
18 707
|
26
|
6ème semaine
|
|
10 680
|
26
|
7ème semaine
|
|
7 858
|
20
|
8ème semaine
|
|
3 524
|
12
|
9ème semaine
|
|
6 479
|
27
|
10ème semaine
|
|
3 472
|
23
|
11ème semaine
|
|
4 208
|
20
|
|
|
|
|
ENTREES PARIS
|
|
95 634
|
|
ENTREES BANLIEUE
|
|
43 209
|
|
TOTAL PARIS BANLIEUE
|
|
138 843
|
|
TOTAL PARIS BANLIEUE 1980
|
|
63 671
|
|
TOTAL PARIS BANLIEUE 1983
|
|
15 958
|
|
1ère semaine
|
|
39 610
|
25
|
2ème semaine
|
|
22 652
|
17
|
3ème semaine
|
|
9 682
|
11
|
4ème semaine
|
|
4 296
|
4
|
5ème semaine
|
|
2 663
|
3
|
6ème semaine
|
|
793
|
3
|
7ème semaine
|
|
521
|
2
|
8ème semaine
|
|
126
|
1
|
9ème semaine
|
|
250
|
1
|
Budget
|
|
7 M$
|
|
Recettes US
|
3
|
85 M$
|
|
Recettes Mondiales
|
|
200 M$
|
|
Cote du succès
|
|
*
|
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ROCKY 2 - TRAILER VOSTF