ROCKY V
(ROCKY V)
16 NOVEMBRE 1990 (USA)
19 DECEMBRE 1990
Réalisation |
John G AVILDSEN |
Scénario |
Sylvester STALLONE |
Directeur de la photographie |
Steven POSTER |
Musique |
Bill CONTI |
Production |
Robert CHARTOFF Irwin WINKLER |
Distribution |
UIP |
Durée |
106 minutes |
Tournage |
15/01/90 - 21/05/90 |
Rocky Balboa |
Sylvester STALLONE |
Adrian |
Talia SHIRE |
Paulie |
Burt YOUNG |
Tommy " Machine" Gunn |
Tommy MORRISON |
Rocky Jr |
Sage STALLONE |
Depuis son match contre le champion soviétique Drago, Rocky Balboa éprouve de graves troubles de santé qui l'obligent à prendre une retraite anticipée. Mais tout n'est pas si simple : trompé par un comptable escroc, son beau-frère Paulie a dilapidé le pécule familial si durement gagné. Liquidant tous ses biens, Rocky retourne à Philadelphie, la ville de ses débuts. Il rouvre le gymnase abandonné que lui a légué son ami et mentor Mickey tandis qu'Adrian, sa femme, reprend son ancien emploi de vendeuse à mi-temps. George Washington Duke, organisateur véreux et sans scrupules voudrait opposer Rocky à son poulain, Union Cane. Sachant les risques que suppose un pareil combat. Rocky préfère se consacrer à la formation et l'entraînement d'un jeune boxeur plein de promesses, Tommy Gunn. Ce faisant, il néglige son propre fils, Rocky Junior, qui devra se débrouiller seul pour s'adapter à son nouvel établissement scolaire et se faire respecter par les voyous du quartier. Pendant ce temps, Tommy remporte victoire sur victoire et bat Union Cane à plate couture. Trahissant la confiance de Rocky, il signe un contrat avec Duke qui espère toujours faire remonter "l'étalon italien " sur le ring Rocky se battra, en effet mais dans la rue. Après avoir infligé une sévère correction à Tommy, il assommera Duke d'un coup de poing, sous les applaudissements et les vivas de sa famille et de ses amis.
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Seulement 5 ans se sont écoulés entre le triomphe de Rocky IV et ce nouvel opus, autant dire une éternité en terme de Box Office où les carrières se font et se défont à la vitesse de l’éclair. C’est le cas pour STALLONE qui est passé du statut de l’acteur n°1 mondial a un acteur dans le peloton des stars du cinéma. Entre-temps Arnold SCHWARZENEGGER a pris le trône, suivi de Bruce WILLIS entre autres. Les films a effets spéciaux prennent régulièrement la tête du Box Office et le principe des suites mises en chantier automatiquement dès qu’un film fonctionne lasse le public : Star trek V, Retour vers le futur 3, Robocop 2 ont tous décu au box office US 1990.Bref, le public n’attend pas spécialement un Rocky V, surtout que l’acteur avait juré que Rocky IV avait clôturé le cycle.
Conscient que mis à part le très honnête "Haute sécurité" la majorité de ses derniers films lorgnent sur le médiocre, "Tango et Cash" n'est quand même pas loin d'être un nanar même s'il est rigolo, STALLONE va faire une volte face "back to roots" avec ce Rocky V. Il rappelle John AVIDSEN à la réalisation et tout le casting originel du premier Rocky. Il va concocter une sorte de "reboot" qui risque de décontenancer le public.
Le film débute quelques minutes après la fin du 4 ème épisode. Alors qu'il est une sorte de Superman à l'issue de son combat contre le bionique DRAGO qu'il a pourtant mis KO, Rocky a perdu de sa superbe. Epuisé sous la douche, il fait appeler Adrian d'urgence . Celle çi constate avec effroi les dégâts causés par les frappes surpuissantes de Drago. Rocky sucre les fraises et semble yoyoter en l'appelant Adrian "Mickey". C'est donc un Rocky diminué qui rentre aux USA. Le spectateur devra s'habituer à cette image. Rocky boxeur n'est plus.
Histoire d'enfoncer le clou, STALLONE fait de Rocky un boxeur ruiné. Paulie qui gérait la fortune de Rocky (!) a donné une procuration générale au comptable de celui-ci. Le comptable a tout perdu dans l'immobilier. Rocky et sa famille doivent loger dans un appartement modeste de Philadelphie, comme à ses débuts. STALLONE pousse peut être le bouchon un peu loin. Rocky refuse les pubs et l'argent facile proposé par un promoteur pour reprendre les gants. ROCKY est blessé et les deux hémisphères de son cerveau laissent passer ses neurones...c'est irréversible. Bref, ROCKY ne gagne plus rien, ce qui est un peu étonnant au vu de sa célébrité, mais bon....Sa famille l'entoure toujours, surtout son fils, joué par sage STALLONE lui même. Toujours une idole pour son fils, ROCKY va faire une erreur en s'entichant d'un jeune boxeur. Il va l'entraîner à devenir un bon boxeur. Alors que les adversaires de ROCKY ont toujours été charismatiques (Apollo CREED, Clubber LANG et Ivan DRAGO), Tommy "Gunn" est joué par un vrai boxeur en activité. Tommy MORRISON boxeur fadasse et "grassette" a été longtemps un espoir des poids lourds US, le boxeur blanc que les américains attendent en vain. Il a malheureusement contracté le SIDA et n'a jamais été champion du monde. Mais il est vrai qu'il est parfait pour jouer un boxeur qui ne semble pas avoir un brin de jugeotte. STALLONE reconte fort justement les difficultés de la reconversion pour les ex-boxeur et les magouilles qui "maillent le milieu. DUKE est un promoteur clairement inspiré du célèbre Don KING. Il décrit habilement les difficultés des rapports père/fils et le déficit d'image du père looser envers son fils.
Tommy cède à l'argent facile et tourne le dos à ROCKY qui l'a mis au sommet. ROCKY doit reconquérir sa famille qu'il a ignoré le temps qu'il a passé avec Tommy. Pris pour un loser par la presse, Tommy veut régler son compte à Rocky qui est toujours le modèle pour les journalistes. Il le provoque dans son propre quartier. Rocky lui donne une leçon dans ce combat de rue et assomme DUKE d'un sévère uppercut. Les habitants du quartier l'applaudissent. STALLONE n'a pas été de main morte et livre son meilleur script depuis très longtemps. C'est un film bien meilleur que sa réputation, du niveau des deux premiers épisodes. Hélas aux USA, c'est trop pour le public. Le public aime un ROCKY conquérant, les vainqueurs. Il a plébiscité Rocky pour son ascenssion de la misère vers la gloire. Voir ROCKY faire le chemin inverse ne l' inspire pas et le film floppe aux USA où il ne rembourse pas son budget. Heureusement en Europe, le public fidèle réserve un bon accueuil au film qui lorgne même vers le top 10 de l'année en Italie.
Sorti pour noël en France le film fait un début honorable et profite bien des fêtes. Puis le film s'écroule au box office et ne réalise au final que 30% des entrées de Rocky IV. STALLONE ne fait plus l'évènement avec son personnage fétiche. Plus tard, il dira que le film était clairement une erreur, que le public US n'a pas aimé Rocky en loser et surtout en dehors des rings. C'est clairement une erreur pour le box office, mais une bonne nouvelle pour les admirateurs de STALLONE. Involontairement il a livré son meilleur film depuis longtemps, même s'il ne l'aime pas. STALLONE se cherche et va explorer d'autres voies pour retrouver les faveurs du box office. Son prochain film sera une comédie pur sucre.
CATEGORIE |
RANG |
NOMBRE |
SALLES |
ENTREES FRANCE |
|
1 338 420 |
|
1ère semaine |
|
424 077 |
349 |
2ème semaine |
|
363 500 |
|
3ème semaine |
|
224 872 |
|
4ème semaine |
|
110 509 |
|
5ème semaine |
|
57 836 |
|
6ème semaine |
|
39 854 |
|
7ème semaine |
|
31 143 |
|
8ème semaine |
|
21 043 |
|
|
|
|
|
ENTREES PARIS |
|
128 959 |
|
ENTREES BANLIEUE |
|
179 712 |
|
TOTAL PARIS BANLIEUE |
|
308 671 |
|
1ère semaine |
3 |
117 917 |
50 |
2ème semaine |
|
94 401 |
55 |
3ème semaine |
|
58 958 |
56 |
4ème semaine |
|
22 348 |
46 |
5ème semaine |
|
3 817 |
9 |
6ème semaine |
|
2 814 |
7 |
7ème semaine |
|
1 975 |
5 |
8ème semaine |
|
1 030 |
2 |
9ème semaine |
|
2 690 |
6 |
Nombre de semaines Paris |
|
|
|
Moyenne salles Paris 1ère sem |
|
2 358 |
|
1er jour Paris |
|
18 021 |
|
Budget |
|
42 M$ |
|
Recettes US |
32 |
40,9 M$ |
|
Recettes Mondiales |
|
120 M$ |
|
Cote du succès |
|
* * |
|
TRAILER VOSTF
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