LE CHEVALIER NOIR
(THE DARK KNIGHT)
18 JUILLET 2008 (USA)
13 AOUT 2008
Réalisation |
Christopher Nolan |
Scénario |
Christopher Nolan Jonathan Nolan |
Photographie |
Wally Pfister |
Musique |
James Newton Howard Hans Zimmer |
Production |
Warner Bros Di Bonabentura Pictures |
Distribution |
WARNER BROS |
Durée |
147 minutes |
Tournage |
18/04/07- 11/11/07 |
Batman/Bruce Wayne |
Christian Bale |
Le Joker |
Heath Ledger |
Harvey Dent / Double face |
Aaron Eckhart |
Rachel Dawes |
Maggie Gyllenhall |
Alfred Pennyworth |
Michael Caine |
Lucius Fox |
Morgan Freeman |
Lt James Gordon |
Gary Oldman |
Salvatore Maroni |
Eric Roberts |
L’Epouvantail |
Cillian Murphy |
Batman et le lieutenant de police James Gordon ont uni leurs efforts pour tenter d’éradiquer le crime organisé de la ville de Gotham. Bientôt, le procureur Harvey Dent, « chevalier blanc » de la cité, souhaite s’allier à eux. Mais leur mission va s’avérer bien plus compliquée que prévue. Un criminel sans foi ni loi, se faisant surnommer le Joker, sème le chaos dans Gotham. Bien décidé à distiller la mort et la violence dans la ville, il compte avant tout faire tomber ceux capables de l’en empêcher. Batman, Dent et Gordon se retrouvent alors en ligne de mire d’un fou furieux que rien, même pas la puissance mafieuse, ne peut arrêter...
Précédé d’une réputation très favorable, le nouveau BATMAN allait-il réussir à devenir le meilleur films de super héros
? Clairement, la réponse est OUI ! Le réalisateur, extrêmement inspiré nous livre une version du « bon la brute et le truand » dans un environnement très influencé par le « heat » de Michael MANN
dont NOLAN s’inspire visiblement. La scène d’ouverture formidablement réalisée fait passer la scène de la banque du « Batman forever » de SCHUMACHER pour de l’amateurisme, (sans compter le
maquillage de « double face » bien ringard). NOLAN gère l’espace comme jamais, et est précis comme un Stanley KUBRICK des grands jours. Le ton est donné, c’est bien le JOKER qui mènera le film.
Tout comme Clint EASTWOOD dans le film de LEONE précité, BATMAN sera presque un personnage secondaire durant tout le film. J’aimais bien Heath LEDGER, mais je trouvais que peut être les critiques
énormes sur son jeu étaient peut être dues à l’émotion suscitée par son regrettable et trop prématuré décès, mais force est de constater la colossale performance qu’il livre, digne d’un Oscar qui
semble difficilement lui échapper. Le réalisateur lui rend un hommage qui force l’admiration. Très loin du cabotinage, même talentueux, d’un Jack NICHOLSON, LEDGER donne une réelle personnalité
au personnage et surtout une très grande crédibilité. Qui est-il ? Qu’est-ce qu’il a vécu dans sa jeunesse pour devenir ce maître du mal ? Ce n’est pas un voyou, il est cultivé, c’est une sorte
de Dandy et possède une connaissance de la psychologie criminelle hors norme et c’est un manipulateur né. D’une intelligence du niveau d’un « Hannibal LECTER », il manipule littéralement tous les
personnages du film, y compris ce brave Harvey DENT, magnifiquement interprété également. La grande force du film est que les principaux personnages sont toujours dépassés par les plans du Joker
qui se joue littéralement d’eux. La grande qualité du Joker c’est qu’il ne fait que de manipuler les autres, rien de plus « je ne fais rien !» entre les criminels dont il utilise la veulerie
naturelle et la haine des uns des autres, mais aussi la naïveté de BATMAN, de GORDON et surtout d’Harvey DENT, car comme le sait très bien le JOKER, l’enfer est pavé de bonnes intentions. Lors
d’une rencontre d’anthologie entre DENT et le JOKER nous en saurons plus sur la personnalité de cet homme hors norme, mais terriblement fascinant. C’est dans cette scène que, peut être, faisons
nous connaissance du « vrai » JOKER qui rencontre en « Double Face » un frère à la tragique destinée ! Finalement, le JOKER cèdera face à ce qui sera son point faible, l’ambition et la vanité,
qui lui feront perdre son sens du jugement au mauvais moment…. Dans ce film où chaque dialogue est ciselé et où aucune scène n’est inutile, ce qui justifie les 2h30 du film (comme le LEONE) aucun
personnage ne sortira indemne de l’expérience. BATMAN devra faire face à un dilemme cornélien face à un horrible chantage affectif du JOKER et apportera une réponse pragmatique qui peut laisser
penser qu’il est peut être aussi peu humain que le JOKER lui-même…
Le tout est filmé avec une justesse et une maîtrise technique époustouflantes. Moults plans divins du Dark Knight sur fond de métropoles font passer les décors des BURTON pour du Guignol…les
scènes chocs ne manquent pas pour les plus jeunes, en particulier une course poursuite en BATMOBILE puis BATMOTO énorme. Physiquement, BATMAN est le plus fort des protagonistes, le JOKER n’est
pas un athlète c’est certain donc il devra faire appel à toutes ses ressources mentales pour sortir vainqueur de ce duel psychologique, si vainqueur il y a….Fourmillant de personnages
secondaires, dont le surprenant mais trop court retour de Cillian MURPHY en Epouvantail, le film est d’une densité énorme, et tous les comédiens sont justes. Le cheminement lent mais inévitable
de Bruce WAYNE et de son alter-égo vers le coté sombre de la justice, n’est pas sans rappeler le passage du coté noir de Michael CORLEONE dans le « Parrain 2 » de COPPOLA dont NOLAN est désormais
l’égal. Une perle, un must, un chef d’œuvre !
Les pontes de la Warner ont compris qu’ils ont une pépite en puissance. La promotion se fait sur le coté sombre du film,
amplifié par le décès surprise de Heath LEDGER a 28 ans. Le film sera un hommage à l’acteur. Les premières critiques sont énormes et les prévisions s’envolent à quelques jours de la sortie du
film. Les salles IMAX sont complètes depuis 15 jours, les taux de réservation des meilleures salles est du jamais. Le film est prévu pour exploser la barre des 100 millions de dollars. Le premier
jour est phénoménal avec 67 millions de dollars de recette. Le week end est colossal et le film bat « Spiderman 3 ». Contrairement à celui-ci le film ne s’essoufle pas et continue
d’engranger les dollars à la vitesse d’un TGV. La concurrence est laminée. Bien que le Box Office US a tendance à battre ses records années après années du fait de leur ridicule manière de
comptabiliser les recettes qui bénéficient de l’inflation, le résultat est très impressionnant. Le film dépasse facilement les entrées du premier opus et sera la meilleure recette de 2008, même
si la barre des 600 millions de dollars de recette (mais effectué en 1998) était un peu loin, le film se classe deuxième de tous les temps aux USA. Dans tous les pays du monde, Dark Knight bat
les records de la franchise. En France, pays où la franchise n’a jamais fait de scores mirobolants, la tendance se vérifie, le film sera clairement et de loin l’épisode qui aura le plus de
succès. Et c’est mérité au vu du déluge de critiques élogieuses sur le film.
Evidemment la prestation de Heath LEDGER lui permettra d'obtenir un Oscar mérité du meilleur second rôle en 2009 dans
une salle remplie d'émotion.
Un BATMAN 7 sera mis en chantier, sans nul doute avec Christopher NOLAN aux manettes, mais la barre n'est-elle pas trop haute sans un Joker aussi charismatique?
ENTREES France |
3 036 568
|
ENTREES FRANCE 1ère semaine n° 1 2ème semaine n°1 3ème semaine n°1 4ème semaine n°1 5ème semaine n°4 |
1 271 688(820) 661 333 (820) 415 212 (783) 249 949 (708)
218 294 (649)
|
ENTREES Paris
|
700 000 (estimation)
|
ENTREES Paris 1ère semaine n°1 2ème semaine n°1 3ème semaine n°1 4ème semaine n°1 5ème semaine n°4
|
318 099(67) 177 339 (67) 125 877 (68) 75 435 (66)
53 625 (52)
|
NOMBRE DE SEMAINES PARIS |
|
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie |
67 |
Moyenne entrées par salles 1ère semaine |
4 748 |
1er JOUR Paris |
56 474 |
Budget |
150 M$
|
Recettes US (4 semaines n°1) |
533 M$
|
RECORD PREMIER WEEK END AUX USA |
158.4 M$ |
RECORD PREMIER JOUR USA |
67 M$ |
Recettes mondiales |
1 000 M$ (estimation)
|
BOX OFFICE ANNUEL USA |
N° 1 |
BOX OFFICE ANNUEL France |
N ° 10 |
BOX OFFICE ANNUEL Italie -1 588 575 entrées |
N° 13 |
BOX OFFICE Allemagne - 2 808 380 entrées |
N° 9 |
Entrées en Europe |
24 533 000 |
COTE DU SUCCES |
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