VOICI LE TEMPS DES ASSASSINS
13 AVRIL 1956
Réalisation |
Julien DUVIVIER |
Scénario |
Julien DUVIVIER Maurice BESSY |
Photographie |
Armand THIRARD |
Musique |
Jean WIENER |
Production |
CICC |
Distribution |
PATHE |
Durée |
113 minutes |
Tournage |
25/11/55-01/02/56 |
André CHATELIN |
Jean GABIN |
Catherine |
Danièle DELORME |
Gérard DELACROIX |
Gérard BLIN |
Restaurateur réputé aux Halles de Paris, André Chatelin aide un étudiant en médecine, Gérard, qui est orphelin. Chatelin, lui-même, vit seul, jusqu'au jour où une jeune fille, Catherine, se présente à lui comme l'enfant de Gabrielle, l'ancienne femme d'André, qui vient de mourir. Le dimanche suivant Chatelin emmène Gérard et Catherine chez sa mère qui tient une guinguette au bord de la Marne; très méfiante, Mme Chatelin voit d'un mauvais ceil l'intrusion de Catherine dans la calme existence de son fils, mais Catherine avec habileté parvient à s'installer dans le restaurant. Or, Gabrielle n'est pas morte, mais droguée à l'extrême, elle a ourdi avec sa fille un plan pour mettre Chatelin à leur merci. Catherine va viser un double but : évincer Gérard et se faire épouser par André. Malgré la méfiance de l'intraitable Mme Chatelin elle arrive à faire se brouiller les deux hommes qui en viennent aux mains et à devenir l'épouse du restaurateur. Pourtant des indices poussent celui-ci jusqu'à l'hôtel où croupit Gabrielle et il la reconnaît. Catherine va alors tout mettre en oeuvre pour précipiter ses agissements. Chatelin amène pourtant la jeune femme à sa mère, qu'elle défie et qui la rosse avec le fouet dont elle se sert pour tuer les poulets. Catherine appelle alors Gérard à l'aide. Mais quand celui-ci arrive, il comprend le jeu odieux de la fille et veut la confondre. Catherine parvient à lui faire absorber le narcotique destiné à Chatelin, puis à le précipiter dans la Marne avec sa voiture. C'est le chien de Gérard, rescapé de l'accident, qui met fin à ces horreurs; il égorge la jeune femme dans la chambre de l'hôtel où gît toujours Gabrielle. Chatelin arrive pour constater la fin des deux monstres.
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C'est un DUVIVIER en très grande forme qui nous propose une histoire glauque teintée de réalisme. Réalisme parce que le décors des Halles de l'époque est reconstitué en studio et donne une bonne idée du Paris des années 50 et que Jean GABIN campe un restaurateur plus vrai que nature. Le réalisateur a de plus la riche idée de proposer le rôle de Catherine à Danièle DELORME a qui on donnerait le Bon Dieu sans confession, mais qui campe une jeune fille terriblement calculatrice et prête à tout pour arriver à ses fins, une vraie diablesse en vérité. La confrontation entre GABIN, "bon" père de famille et cette jeune Machiavel donne toute sa saveur au film. Danièle DELORME y trouve un de ses meilleurs rôles, ce petit bout de femme est étonnant. Quelques scènes "choc" émaillent le film : celle de Catherine fouettée par sa belle mère, une scène forte et la rencontre entre Catherine et le chien de sa victime. Une rencontre fatale et d'une rare violence psychologique, affolée devant l'animal l'actrice est bouleversante. Cette très belle réussite sort dans un planning plutôt chargé en terme de sortie et les films de GABIN sortent les uns après les autres à un rythme effréné. Ce parfait exemple du cinéma des années 50 parvient à obtenir une audience satisfaisante de 1.5 millions de spectateurs en France.
CATEGORIE |
RANG |
NOMBRE |
SALLES |
ENTREES FRANCE |
|
1 538 259 |
|
ENTREES PARIS |
|
347 267 |
|
ENTREES PARIS EXCLUSIVITE |
|
102 681 |
|
1ère semaine |
4 |
39 696 |
2 |
2ème semaine |
4 |
27 908 |
|
3ème semaine |
6 |
25 443 |
|
4ème semaine |
13 |
9 634 |
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Nombre de semaines Paris |
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4 |
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Moyenne salles Paris 1ère sem |
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19 848 |
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Cote du succès |
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* * |
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