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PLUS CA VA MOINS CA VA - BOX OFFICE JEAN PIERRE MARIELLE 1977
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PLUS CA VA, MOINS CA VA
17 AOUT 1977
Réalisation
Michel VIANEY
Scénario
Michel VIANEY
Photographie
Georges BARSKY
Musique
Mort SHUMAN
Production
FILM AND CO
Distribution
PARAFRANCE
Durée
90 minutes
Tournage
12/04/77 - 04/06/77
Pignon
Jean-Pierre MARIELLE
Melville
Jean CARMET
Paul TANGO
Louis JOURDAN
Vincent
Niels ARESTRUP
Sylvia
Caroline CARTIER
Francis le producteur
Mort SHUMAN
Edouard Henri GARCIN En Provence, les inspecteurs Pignon et Melville sont chargés d'élucider le meurtre d'une jeune fille retrouvée nue et pendue. Ils interrogent les occupants des villas alentour, mais ils n'obtiennent rien qui puisse leur fournir une piste sérieuse, aussi admettent-ils que seul un Nord-Africain a pu commettre le crime... Ils arrêtent aussitôt un ouvrier algérien (Salah) et, couvert par leur supérieur, le "passent à tabac" pour qu'il fasse des aveux complets. L'enquête se poursuit pourtant après l'évasion de Salah et les deux policiers pénètrent chez le riche Edouard dont la femme (Zuka) hésite à partir avec le jardinier (Vincent), son amant. Pignon et Melville questionnent ensuite le voisin d'Edouard, un producteur de cinéma (Francis), qui attend d'Hollywood un contrat miracle susceptible de le renflouer. Un comédien sur le retour (Paul) et une jeune actrice sans préjugé (Sylvia) vivent chez lui. Pignon tombe amoureux de Sylvia et, pour la revoir, il entraîne Melville à une soirée organisée par Francis... Au petit matin, Paul se suicide dans la piscine, Zuka s'en va définitivement avec Vincent, Edouard et Sylvia, qui ont passé la nuit ensemble, se séparent moroses et Francis termine une partie de poker acharnée tandis que Pignon et Melville en sont rendus au point de départ à la suite d'un nouvel assassinat commis à proximité du premier...
On se souviendra que fin août 1976, Jean-Pierre MARIELLE accompagné de la grande Annie GIRARDOT a connu un succès surprise avec "Cours après moi que je t'attrape" et cela a forcément donné des idées à certain. Pour preuve ce "Plus ça va, moins ça va" qui prend un concept d'affiche plus ou moins similaire et une date de sortie située également à l'orée de la rentrée cinématographique de septembre.
L'affiche semble alléchante et propose une comédie avec deux acteurs spécialistes du genre. Le problème est que le film n'est pas réellement une comédie. En effet le réalisateur est Michel VIANEY, qui est également scénariste et écrivain spécialisé dans les polars. Sans doute le réalisateur se sent pousser des ailes et à bien l'intention de livrer un film aussi corrosif qu' un "Dupond Lajoie", mais n'est pas Yves BOISSET qui veux.
Le problème de VIANEY est qu'il se regarde filmer son propre scénario et qu'il en est très satisfait. Le film veut taper large, mais hélas, tombe souvent à l'eau.
Et pourtant à la base le film peut compter sur un bau casting dont Louis JOURDAN que nous sommes heureux de retrouver. L'acteur joue un rôle presque autobiographique. L'acteur après avoir connu de grands succès avec "Le comte de Monte Cristo" en 1962 est parti trouver le succès aux USA. De fait son rôle d'ancienne star d'Hollywood qui cherche un succès perdu dans sa villa du Var est un rôle de composition.
Pignon (hommage à Francis Veber ?) et Melville (hommage au réalisateur) sont deux flics pas vraiment brillants. Je m'en foutistes, moqueurs, mateurs et racistes, ils représentent les flic looser / ripoux qu'affectionne le cinéma des années 70.
Le film propose deux intrigues: d'une part la recherche d'un meurtrier sadique dont l'Arabe du coin semble être le coupable idéal et d'autre part la description de la faune qui habite à proximité du lieux du meurtre.
Effectivement il y a pas mal de bourgeois ou de nantis sur la Côte d'Azur et ceux-ci possèdent des meurs bizarres. L'auteur brosse des portraits remplis de poncifs, mais bon.
Le pire c'est que les acteurs ne jouent pas bien, ce qui est incroyable avec Jean-Pierre MARIELLE et Jean CARMET. Ils ne semblent pas croire à leurs personnages et sur jouent un maximum, surtout dans la scène de l'interrogatoire de l'arabe au commissariat. Les acteurs forcent la dose, mais cela ne passe pas, sans compte leur supérieur hiérarchique qui est joué par une savate par un acteur dont j'ai oublié le nom. Michel VIANEY ne sait pas diriger les acteurs et cela se voit. De plus, on ne peut pas dire que Mort SHUMAN soit un grand acteur.
Le film est d'une lenteur confondante. Pour faire passer la pilule l'auteur nous propose de forts jolies actrices qui apparaissent dénudées régulièrement, on est sur la Côte d'Azur, que diable ! Autre élément peu intéressant, Pignon est amoureux de Sylvia et prend la tête de son coéquipier, mais on y croit pas une seconde, tant MARIELLE cabotine.
Seul Louis JOURDAN tire son épingle du jeu en livrant un passage émouvant. Lors d'une soirée, déguisé en clown, il se laisse couler au fond de la piscine. Une séquence onirique très symbolique.
Reste quand même un passage fort drôle bien qu'inattendu. Salah se réfugie dans une communauté de cow boys et d'indiens à la mode western (si si !). Un des chefs indiens, "cou farci" entame un dialogue fort savoureux avec Pignon. Mais c'est un peu maigre pour faire du film une œuvre remarquable. MARIELLE et CARMET ont beau avoir du métier, leur performance reste anecdotique, cela reste une petite fausse note dans cette année 1977 de haute volée pour Jean-Pierre MARIELLE.
Le film réalise une bonne première semaine à Paris en s'emparant de la première place dans un circuit de salles important. Après une seconde semaine honorable le film s'écroule. Sans doute victime d'un bouche à oreille négatif, le film dépasse tout juste la barre des 500 000 entrées, ce qui est normal au vu de la piètre qualité du produit.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
517 297
ENTREES PARIS
ENTREES BANLIEUE
ENTREES PARIS BANLIEUE
185 298
Détail entrées Paris
1ère semaine
1
68 095
27
2ème semaine
2
54 301
3ème semaine
7
32 459
4ème semaine
21
12 230
Nombre de semaines Paris
9
Moyenne salles Paris 1ère sem
2 522
Budget
Box office annuel Espagne
105 110
Box office annuel Italien
Cote du succès
* *
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