• Réalisation : Michel Boisrond
• Scénario : France Roche, inspiré par Les Amours célèbres de Paul Gordeaux
• Adaptation : Pascal Jardin, Françoise Giroud, Paul Gordeaux, Jacques Prévert
• Dialogue : Marcel Achard, Françoise Giroud, Jacques Prévert, Michel Audiard
• Assistant réalisateur : Georges Casati
• Musique : Maurice Jarre (éditions : Robert Salvet)
• Commentaire des sketches : Gérard Oury
• Production : Générale Européenne de Films, Unidex, Cosmos-Films (France)
• Chef de production : Gilbert Bokanowski
• Directeur de production : Armand Bécue
• Attaché de presse : Richard Balducci
• Distribution : Unidex
• Pelllicule 35 mm, couleur procédé Dyaliscope
• Tirage : Laboratoire Franay L.T.C Saint-Cloud - Système sonore Optiphone
• Effets spéciaux : LAX
• Tournage dans les studios de Boulogne
• Genre : Comédie dramatique
• Durée : 130 min
• Tournage : du 27 février au 30 juin 1961
• Première présentation le 03/11/1961

sketche Lauzun

• Jean-Paul Belmondo : Lauzun, l'amant de M^me de Monaco
• Dany Robin : M^me de Monaco, une courtisane
• Philippe Noiret : Le roi Louis XIV
• Michel Galabru : Champagne, le domestique du roi
• Guy Tréjean : Le gouverneur
• Agnès Laurent : Irène, la femme du gouverneur
• Pierre Palau : Saint-Simon
• Liliane Brousse : M^me de Montespan
• Zanie Campan : Marton
• Laure Paillette : La servante du gouverneur
• France Anglade : Lisette, la servante de M^me de Montespan

Feuilletant un fantaisiste livre d'histoire, le réalisateur nous propose quatre sketches rapportant les amours célèbres du passé. .Au XIXe siècle, sous Jules Ferry, l'amour, interdit en ménage, l'était, nous dit-on, tout autant ailleurs. C'est ainsi que Jenny de Lacour aimant passionnément l'élégant comte de La Roche préféra le faire vitrioler et le garder aveugle plutôt que de le voir épouser une riche et noble héritière. Une enquête préfectorale habilement menée par le commissaire Massot révèle les desseins criminels de Jenny et la fait condamner à mort.

En Bavière, au 15ème siècle, le duc Albert de WITTELSBACH fils unique du Duc Ernest et héritier du trône, est amoureux de la ravissant Agnès, fille du barbier-chirurgien Gaspard BERNAUER. Il en oublie totalement la fiancée qui lui a été imposée et epousée secrètement Agnès, malgré le duc qui s'oppose à cette union...Soutenu par le peuple Albert va jusqu'à prendre les armes contre son père. Celui-ci fait enlever AGnès. Condamnée à mort pour sorcellerie, la jeune femme est jetée dans le Loch, une pierre au cou. Au moment de l'éxécutuion survient Albert qui se jette à l'eau pour la sauver. Mais le courant les emporte tous les deux. La dernière image les montre en train de s'embrasser alors qu'ils meurent en même temps.

Le dernier sketch évoque la rivalité de deux artistes de la Comédie française : Mademoiselle Raucourt et Mademoiselle Duchesne, courtisées l'une et l'autre par le peu courageux baron de Ronchère.

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Il fut un temps où le quotidien "France Soir" était le quotidien le plus lu de France avec des tirages approchant le million d'exemplaire. C'est dur à croire à une époque où il est devenu un modeste journal à ragots.  Le quotidien proposait des bandes dessinées de bonne qualité qui rencontraient un grand succès.  Paul GORDEAUX proposait des histoires de crimes historiques plus ou moins remancés.

Si adapter ces histoires en longs métrages semblait impossible, tout du moins le matériel proposé est adapté à la mise en chantier d'un film à sketches, genre populaire entre les anées 50 et 60. Il y aura donc deux adaptations des bandes dessinées: "Amours célèbres" suivi rapidement du "Crime ne paie pas". "Amour célèbre" est composé de 4 sketches réalisé par Michel BOISROND, mais adapté par des auteurs différents pour chaque segments, le tout supervisé par France ROCHE. Le film bénéficie d'une distribution prestigieuse, rarement vue. Le principe de ces films est de bénéficier de stars durant des laps de temps assez courts, ce qui interesse tout le monde.

Le sketch concernant Jean-Paul BELMONDO est sympathique sans plus : le premier sketch évoque les amours de Louis XIV et de Madame de Monaco : le Roi Soleil ayant donné un rendez-vous galant à la jeune Madame de Monaco, fut contraint de passer la nuit solitaire, le duc de Lauzun l'ayant enfermé à double tour dans la chambre où devait le rejoindre la belle. Caché dans un coin du palier, le duc savoura sa plaisanterie, assistant aux efforts désespérés dé la belle infidèle - Madame de Monaco était sa maîtresse - incapable d'ouvrir la porte close. Nous voyons donc un Jean Paul BELMONDO au top de sa forme jouer un mauvais tour au Roi de France joué par Philippe NOIRET (Michel GALABRU campant un savoureux laquais). Bien sûr le piège du Roi se retourne contre lui et c'est bel et bien BELMONDO qui profite de sa nuit avec Madame de Monaco. Un segment de 12 minutes pas désagréable réservé aux fans de l'acteur.

Le film s’empare aisément de la première place des exclusivités Parisiennes du Box Office hebdomadaire, sans trop de difficultés, le film sortant au Rex, Normandie, Moulin Rouge, Rotonde combinaison généralement gagnante. 

Au final le film passe la barre des deux millions de spectateurs en France, un bon score pour un film de ce genre.  

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