• Réalisation : Joel Schumacher
• Scénario : Lee Batchler, Janet Scott Batchler et Akiva Goldsman
• Histoire : Lee Batchler et Janet Scott Batchler
• D'après les personnages de Bob Kane et Bill Finger
• Musique : Elliot Goldenthal
• Directeur de la photographie : Stephen Goldblatt
• Producteurs : Tim Burton et Peter MacGregor-Scott
• Producteur associé : Mitchell E. Dauterive
• Producteurs délégués : Benjamin Melniker et Michael E. Uslan
• Sociétés de production : PolyGram Filmed Entertainment et Warner Bros. Pictures
• Société de distribution : Warner Bros.
• Budget : 100 000 000 $
• Tournage : 24/09/94 - 07/03/95
• Durée : 122 minutes

• Val Kilmer : Bruce Wayne / Batman
• Tommy Lee Jones  : Harvey Dent / Double-Face
• Jim Carrey  : Edward Nygma / l'Homme-Mystère
• Nicole Kidman  : D^r Chase Meridian
• Chris O'Donnell : Dick Grayson / Robin
• Michael Gough  : Alfred Pennyworth
• Pat Hingle  : Commissaire James Gordon
• Drew Barrymore  : Sugar

Lorsqu’il était procureur, Harvey Dent reçut d’un gangster un jet d’acide qui lui rongea la moitié du visage et le plongea dans une profonde schizophrénie. Tout chez lui reflète sa double personnalité, notamment ses deux amies : l’angélique Sugar et la satanique Spice. Depuis quelque temps, Double-Face, comme on l’appelle désormais, s’acharne à provoquer Batman. Le docteur Chase Meridian, femme psychiatre aussi voluptueuse que perspicace, s’intéresse aussi à l’homme chauve-souris, qu’elle trouve à la fois très sexy et, sur le plan médical, tout à fait passionnant. Modeste employé de Wayne Enterprises, Edward Nygma en veut à son patron Bruce Wayne d’avoir refusé son projet de casque interactif capable de lire dans les pensées d’autrui afin de les manipuler. Sous le pseudonyme de l’Homme-Mystère, il le harcèle donc d’énigmes et de menaces. Sur ces entrefaites, Double-Face s’attaque à une famille de trapézistes, les Grayson. Présent parmi les spectateurs en tant que Wayne, Batman ne peut intervenir. Les Grayson font une chute mortelle. Seul rescapé, Dick, le benjamin, est recueilli par Wayne. Il ne tarde pas à découvrir que Wayne et Batman ne font qu’un et exige dès lors d’être associé aux actions de ce dernier. Alfred, le maître d’hôtel, lui confectionne un costume et lui trouve un sobriquet : Robin. De son côté, Edward, qui s’est enrichi avec son gadget, fait désormais équipe avec Double-Face et perce à son tour le mystère de la double personnalité du justicier. Wayne, pour sa part, est en passe de dominer ses démons intérieurs et se sent rasséréné de savoir que Chase le préfère à son double héroïque. Mais Double-Face kidnappe la jeune femme et fait prisonnier Robin. Sommé de sacrifier l’un afin d’épargner l’autre, Batman réussira à sauver les deux et à se débarrasser à la fois de Double-Face et de l’Homme-Mystère. Chase lui fait alors comprendre qu’il peut continuer à être Bruce avec elle tout en se livrant, sous le masque de Batman, à ses escapades nocturnes avec Robin.

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Si "Batman le Défi" a enchanté la critique, son score mondial de 282 millions de dollars a été sensiblement en baisse par rapport au premier Batman qui a gagné 411 millions, soit une différence de près de 140 millions de dollars. De plus les partenaires veulent un film plus familial, plus joyeux, bref plus vendable sur les gobelets en carton des boissons pour fast food. Tim BURTON se contentera donc d'un rôle de coproducteur du film. Michael KEATON quitte donc le navire et sera remplacé par Val KILMER.  

Le choix de Val KILMER peut sembler judicieux au premier abord. En effet l’acteur est jeune et se trouve au summum de sa carrière, il dispose d’un physique photogénique. La grande vedette du film sera Jim CARREY qui a triomphé avec « the mask » et « Ace Ventura » avec, il faut bien l’avouer, son plus mauvais rôle : « l’homme mystère » qui porte bien son nom. Tommy LEE JONES lui aussi très côté à l’époque jouera « double-face » dans un numéro de cabotinage assez stupéfiant dans le genre grimaces à tous les étages…Nicole KIDMAN qu’on avait quittée rouquine et cheveux frisés revient ici en blonde aux cheveux raides, et le choc sur la gente masculine est très efficace : elle est magnifique de beauté dans un rôle totalement insignifiant…

Joël SCHUMACHER réalisateur sur le tard, connaît de bins succès avec la Warner, le studio lui confie donc les rênes du film. A priori, le réalisateur possède une bonne réputation.

Les rumeurs informent que le film ser a plus clinquant que celui de BURTON trop sombre, trop négatif. Il y aura plus d’action et de fun dans le film à commencer par l’armure du Justicier de la nuit, plus brillante, plus musculeuse avec des tétons pour faire plus réaliste, comme une armure de gladiateur. La scène d’ouverture est assez efficace bien que totalement invraisemblable, BATMAN s’échappe d’un coffre de banque remplit d’acide, hélitreuillé par Double Face et survit à l’explosion de l’hélicoptère. Soit. Au passage, Batman interviewé par le Docteur MERIDAN lâche que à son avis les nanas l’aiment bien à cause de sa voiture…bon, un rien phallocrate le Batman, mais rien de bien grave, les nanas (chicks en VO)sont futiles c'est bien connu….

Reste la partie totalement ratée de la présentation de « l’Homme Mystère » interprété par Jim CARREY qui nous livre un portrait de son savant copié sur Jerry LEWIS dans « Dr Jerry and Mister Love ». Bref, le savant jeté par Bruce WAYNE essaie son casque sur lui, ce qui nous vaut un délire psychadélique et verdâtre très laid du réalisateur peu inspiré. Bref, le film commence à mal tourner.

En fait le défaut du film ne vient pas de Val Kilmer qui met pas mal de convictions dans son rôle, ni de Nicole Kidman absolument adorable dans son rôle de potiche (elle n'a jamais été aussi belle) mais du cabotinage honteux de CARREY et de JONES. Le tout baigne dans une lumière verte, rose et bleue omniprésente qui devient pénible à la longue, un choix assumé par SCHUMACHER.

On pourrait penser que l'apparition de Robin remonterait le tout, hélas le film tombe vite dans une succession de scène de batailles inoffensives mais l'ensemble est totalement incompréhensible et on s'ennuie très très vite.

ROBIN est interprété par le beau gosse au jeu limité Chris O’DONNELL. Recueilli par WAYNE, le jeune homme découvre son secret, et BATMAN l’aidera à combattre double face. Les deux jeunes gens revêtent leurs costumes moulants et vont combattre leurs ennemis. Suivra une fin des plus confuses pour ne pas dire totalement incompréhensible filmée dans un délire de lumières colorées où Jim CARREY dans son collant tout vert finira lobotomisé par son invention… Le film se termine sur la vision de nos compères, main dans la main, qui courent vers de nouvelles aventures le tout sur une mauvaise chanson de "U2", une scie assez insupportable qui deviendra un hit.

Par rapport au Batman de Burton, le personnage, désormais plus destiné au jeune public, livre une aventure inoffensive à la violence édulcorée et aux couleurs bariolées.  

Le film prend un excellent début le week-end de sa sortie comme d'habitude et glisse gentiment dans le classement au fur et  à mesure des semaines. Le film termine à la deuxième place du box office US de l'année une saine habitude. A l'international les résultats sont supérieures à "Batman le retour" y compris en France où le film atteint le top 15 annuel ce qui est plutôt bien. Au niveau mondial le film se positionne à la septième place mondiale avec une recette de 336 millions de dollars, soit près de 50 millions de plus que le Batman de BURTON. Largement de quoi convaincre la WARNER de confier le prochain volet à SCHUMACHER, alors que les critiques ont été très fraiches de la part des spectateurs pas vraiment enchantés de la tournure que prend la franchise.

 BATMAN FOREVER BANDE ANNONCE VO

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