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Par Renaud SOYER le 30 Janvier 2013 à 19:55
LA NUIT DES MASQUES
(HALLOWEEN)
14 MARS 1979Réalisation John CARPENTER Scénario John CARPENTER
Debra HILLPhotographie Dean CUNDEY Musique John CARPENTER Production Debra HILL Distribution WARNER COLUMBIA Durée 93 minutes Le docteur Sam Loomis Donald PLEASENCE Laurie Jamie Lee CURTIS Haddonfield, une petite ville de l'Illinois, 1963. La nuit d'Halloween, Michael Myers, 6 ans, assassine à coups de couteau de cuisine sa soeur aînée Judith, que venait de quitter son petit ami. Exactement quinze ans plus tard, Michael s'évade de l'asile où il était enfermé et revient à Haddonfield. Le docteur Loomis, qui a soigné Michael et le sait incurable, se lance à sa poursuite. En revenant de l'école, Laurie, une adolescente réservée, aperçoit à plusieurs reprises une silhouette inquiétante, mais ses craintes provoquent l'incrédulité moqueuse de ses deux amies, Lynda et Annie. Celle-ci et Laurie se retrouvent le soir même pour faire du baby-sitting dans deux maisons voisines. De son côté, Loomis surveille les abords de la maison du crime. Afin d'aller rejoindre son petit ami, Annie confie la petite Lindsey à Laurie, qui garde déjà le jeune Tommy. Mais le tueur psychopathe se cache dans la voiture d'Annie et la tue. Lynda et son ami Bob arrivent dans la maison vide et s'installent pour y faire l'amour. Michael les surprend et les assassine sauvagement. Anxieuse, Laurie finit par découvrir les cadavres de ses trois amis. Elle-même échappe de justesse à deux attaques du tueur et parvient à le terrasser. Mais Michael se relève et attaque de nouveau... jusqu'à l'intervention de Loomis, qui surgit, vide son revolver sur son ancien malade et lui fait faire une chute fatale.Laurie, la moins dévergondée des trois adolescentes, a survécu. Du moins provisoirement, car Loomis constate que le corps de l'assassin a disparu...
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Pour subsister, John CARPENTER réalise un téléfilm passé inaperçu à l’époque « somebody’s watching me) refourgué ensuite sous le label : « c’est un téléfilm de John CARPENTER ! » puis rencontre Debra HILL jeune amoureuse du cinéma et qui désire produire des films, ce qui est plutôt rare dans le métier à l’époque. De cette rencontre naitra tout simplement un sous-genre cinématographique qui a depuis été largement reproduit : le « slasher ». On pourrait argumenter que « Psychose » est le premier slasher de l’histoire, ce qui ne serait pas faux, mais CARPENTER construit toute la panoplie du slasher type : le tueur en série doit avoir une identité forte, à défaut de connaître son identité. Le masque et le couteau seront donc les éléments qui symboliseront Michael Myers. Le tueur en série a une cible privilégiée : l’adolescent boutonneux dont l’intellect se situe dans la braguette, ou la culotte, s’il s’agit d’une adolescente. L’adolescente, une débile qui ne sait pas sauter par la fenêtre, déambule seule, en petite culotte et en tee shirt, dans les couloirs d’une maison, lumière éteinte, et crie beaucoup. Elle se cache généralement sous le lit, en pleurant bruyamment, voire dans le placard de la chambre qui est, manque de bol, la cachette préférée du tueur en série.Notez que vous pouvez aussi le trouver dans la cuisine, s'il a envie de se taper un bon sandwich au claquos avant de défourailler. Le tueur doit être « immortel » comme tout bon croquemitaine. Il doit être également fascinant-et faire peur- tant qu’à faire. Le cinéma de John CARPENTER est tout entier tourné vers la simplicité et l’efficacité. Dans le film le docteur Loomis, tel un Van Helsing, pourchasse le jeune Michael MYERS, échappé d’un asile psychiatrique. Il ne pourra empêcher le massacre d’un groupe de jeunes boutonneux, dont seule Jamie Lee Curtis, la plus sage sexuellement survivra. Car, tout comme « Psychose », le sexe et l’inceste, sont à l’origine du tueur en série. Même si la violence fait sourire aujourd’hui, face à la sauvagerie de « Saw » ou de « Hostel », ce film, redoutablement efficace leur doit tout…Efficace, parce que le budget est égal à trois paquets de chips… Pour jouer le docteur, prenons Donald PLEASANCE, acteur plus que has-been, payé en croutons de pain, et la sculpturale Jamie Lee CURTIS, qui pour se faire connaître, était prête à payer… Quand aux figurants, bin…peu payés ! CARPENTER signe même la musique comme d’habitude. Contre toute attente, le film est un succès fulgurant et rapporte 120 fois sa mise, rien qu’aux USA. On imagine les larmes de joie du studio. CARPENTER touche enfin de la thune, mais pour lui se sera un moyen de rester indépendant, ça, Thomas LANGMANN devrait le méditer. La suite sera un peu moins intéressante, plusieurs séquelles seront mises en chantier, avec moins de succès en salle, mais d’énormes bénéfices en vidéo, et sera le principal gagne pain de Debra HILL qui scénarisera la plupart des suites et les produira. Elle se cantonnera généralement au genre fantastique et meurt en 2005 d’un cancer, non sans avoir été reconnue par ses pairs comme une productrice majeure des années 80-90. Pour Jamie Lee CURTIS elle aura beau faire quelques beaux films, elle est liée pour l’éternité à son rôle dans ce film et tournera même « Halloween, 20 ans après ». Parmi les imitations générées, citons la plus célèbre « Vendredi 13 » et son célèbre Jason ….En 2007, Rob ZOMBIE réalise le remake de « Halloween » avec un résultat mitigé, comme quoi révéler les origines du mal n’est pas toujours une bonne idée, mais on voit que 25 ans après, « La nuit des masques » est encore considéré comme un film majeur du genre.
En France, malgré les efforts de la presse spécialisée, le film ne réunit que 280 000 spectateurs, et à peine 70 000 à Paris. Malgré une belle combinaison de salles, le film ne se classe que 7ème à sa sortie à Paris. Mais qu’importe : nous, les jeunes adolescents, nous ferons de John CARPENTER un de nos héros grâce à une innovation majeure : le magnétoscope ! Ah, les soirées entre potes à regarder une bonne vidéocassette, dans le noir avec une pizza. Et oui, à l’époque, le magnétoscope c’était 8000 francs (grâce à une belle taxe de 33%) et la location d’une cassette faisait mal au porte monnaie, donc si un pote avait le film… Cela a donné lieu à des séances immortelles dans notre esprit : »Halloween » « fog » « New York 97 », « pulsions » « Poltergeist » »Rocky 2 » »l’Inspecteur Harry », j’en passe et des meilleurs (et quelques Brigitte LAHAIE !) … bref, une bien belle époque pour nous quarantenaires…
ENTREES France TOUTES EXPLOITATIONS
283 934
ENTREES Paris 1ère Exclusivité
67 570
ENTREES Paris 1ère SEMAINE
33 331
NOMBRE DE SEMAINES PARIS 1ère exclusivité
5
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie
20
Moyenne entrées par salles 1ère semaine
1 667
1er JOUR Paris
Budget
0, 3 M$
(1 M$ 2008)
Recettes USA
47 M$
(135 M$ 2008)
Recettes Mondiales
60 M$
(170 M$ 2008)
COTE DU SUCCES
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