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COMME UN BOOMERANG - ALAIN DELON BOX OFFICE 1976
COMME UN BOOMERANG
18 AOUT 1976
Réalisation José GIOVANNI Scénario José GIOVANNI
Alain DELONPhotographie PW GLENN Musique Georges DELERUE Production ALAIN DELON
Raymond DANONDistribution FOX Durée 100 minutes Tournage Jacques BATKIN Alain DELON Ritter Charles VANEL Muriel Carla GRAVINA Eddy BATKIN Charles JULIEN L'inspecteur Pierre MAGUELON La veuve du policier Suzanne FLON SYNOPSIS
Au cours d'une drogue-party dans une somptueuse demeure de la Côte d'Azur, un adolescent de 17 ans tire à l'aide d'un fusil de chasse sur un policier stationnant à l'extérieur du bâtiment. Moment d'inconscience, peur subite: l'influence de la drogue empêche le jeune homme de comprendre son geste. Il est aussitôt remis entre les mains de la justice. Son père, Jacques Batkin, industriel qui a fait fortune dans les transports routiers rentre précipitamment d'Iran. Il décide immédiatement que la défense du jeune homme sera effectuée par un ami de la famille, l'avocat Ritter, ténor du barreau couvert d'honneurs et maintenant à la retraite. Maître Ritter demande à être assisté par un jeune collègue en qui il a toute confiance. Batkin entame une série de démarches pour aider son fils. Convoqué par le juge d'instruction, il découvre bien vite que celui-ci est de parti pris et voit d'un mauvais oeil sa fortune récemment acquise. Batkin contacte également la veuve du policier et tente de la persuader de ne pas porter plainte contre son fils. Il y arrive presque quand la femme apprend par les journaux que Batkin était autrefois un gangster qui a fait de la prison. Dès lors, elle se montre résolument agressive. Batkin essaie ensuite de remonter la filière des trafiquants de drogue qu'il tient pour responsables du geste tragique de son fils. Il retrouve les jumeaux allemands, camarades de l'adolescent qui avaient invité ce dernier à la drogue-party et leur arrache le nom de leur fournisseur: un certain horloger qui meurt d'une crise cardiaque lors de son affrontement avec Batkin, venu "visiter" son arrière-boutique. Dans la prison, l'adolescent a voulu imiter, mais en vain, une des anciennes ruses de son père qui avait simulé la folie. Mais il échoue dans sa tentative et, peu de temps après, tente de se pendre dans sa cellule. Comprenant que son fils ne tiendra pas le coup jusqu'au jugement, Batkin entreprend de le faire évader durant le trajet du fourgon cellulaire. Père et fils, enfin réunis, fuient dans la montagne, traqués par les hélicoptères. Ils viennent de franchir la frontière italienne quand un policier ordonne à un tireur de les mettre en joue...
ANALYSE ET BOX OFFICE
Après de très bons résultats pour l'année 1975, Alain DELON est absent des écrans durant le premier semestre. Il ne sera présent que dans deux films dont le premier semble marcher sur les traces de ses prédécesseurs. L'acteur retrouve José GIOVANNI avec lequel il a signé un beau succès avec "Deux hommes dans la ville" en 1973.
José GIOVANNI poursuit dans sa voie de décrire les mécanismes d'une justice qui écrase les individus et d'une police partisane voire perverse.
Alain DELON interprète un homme au passé chargé, mais qui a payé sa dette, du moins le pense-t-il, qui doit défendre son fils qui a tué un policier sous enprise de stupéfiants. Evidemment on connait le prix à payer pour avoir tué un policier: ce sont les assises avec un risque de peine de mort. Dès lors que DELON sort des sentiers battus pour tenter de sauver son fils, il est surveillé par un flic intègre, mais qui est persuadé qu'un voyou reste un voyou et fait comprendre à BATKIN que sous son vernis d'homme qui a réussi, se cache un voyou.
Eidemment sous la pression, BATKIN n'a pas le choix: il se sert de ses amitiés dans le milieu afin de libérer son fils de force et de s'enfuir. Par cette action, le réalisateur montre que c'est de la faute de la justice s'il redevient un hors-la-loi. Pire, l'inspecteur, borné fera abattre le père et le fils alors qu'ils ont traversé la fronyière italienne, lui même n'hésiatnt pas à enfeindre la loi pour assouvir son désir de justice, voire sa vengeance, devenant lui même ce qu'il dénonce.
Alain DELON fait preuve d'un abattage habituel. Très concerné par le film il est entouré par de bons acteurs, nous citerons Charles VANEL en vieil avocat ami de la famille qui ne se fait pas d'illusions et Pierre MAGUELON, qui s'est fait connaître dans la série "Les brigades du Tigre", dans le rôle d'un inspecteur méridional sympathique mais remplit de mépris et de méfiance. Un fasciste sous la plume d'un José GIOVANNI qui est évidemment partisan.
C'est peut être une erreur de sortir le film en plein mois d'août, mais il prend cependant la première place du box office parisien, sans réelle concurrence il est vrai. Le film va perdre rapidement des spectateurs pour terminer sa carrière parisienne à 240 620 entrées, un score assez moyen. Sur la France le film ne parvient pas à atteindre le million de spectaeurs et de loin. C'est un résultat en rupture avec ceux de l'année précdente, où "Le Gitan" avait effectué le double des entrées. Est-ce un épiphénomène où une désaffection du public pour DELON. Peut être une affiche plus percutante et une sortie en octobre aurait été plus judicieux.
Reste un bon film, moins réussi que "Deux hommes dans la ville" mais qui mérite la peine d'être regardé.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
787 208
ENTREES PARIS PARIPHERIE
240 620
1ère semaine
1
65 702
28
2ème semaine
3
49 537
3ème semaine
4
44 045
4ème semaine
10
30 086
5ème semaine
12
19 876
Nombre de semaines Paris
11
Moyenne salles Paris 1ère sem
2 346
Cote du succès
*
Tags : ALAIN DELON BOX OFFICE, COMME UN BOOMERANG BOX OFFICE
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