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ECHAPPEMENT LIBRE - JEAN PAUL BELMONDO ET JEAN SEBERG BOX OFFICE 1964
ÉCHAPPEMENT LIBRE
4 SEPTEMBRE 1964
- Réalisation : Jean Becker
- Assistant réalisateur : Costa Gavras
- Scénario : Jean Becker, Maurice Fabre, Didier Goulard, Claude Sautet
- Producteur : Paul-Edmond Decharme
- Société de production: Capotole Films, Sud-Pacifique Films
- Distribution : CCFC
- Musique :Martial Solal
- Photographie : Edmond Séchan
- Montage : Monique Kirsanoff
- Décors : Robert Christidès et Antonio Cortés
- Format : Noir et blanc
- Genre : Aventure
- Durée : 105 minutes
- Tournage : 10 février au 7 avril 1964
- Jean-Paul Belmondo : David Ladislas
- Jean Seberg : Olga Celan
- Enrico Maria Salerno : Mario
- Renate Ewert : la Comtesse
- Jean-Pierre Marielle : Van Houde
SYNOPSIS
David fait son métier d'une contrebande dangereuse mais lucrative : or et bijoux. Après une mission réussie, son patron lui en confie une autre qui va le mener au Liban, en compagnie d'une charmante blonde, Olga, pour passer la bagatelle de trois cents kilos d'or sous forme d'une voiture de sport. Malgré les conseils d'Olga, David profite d'une interruption des relais pour décider de reprendre l'opération à son compte. Olga l'accompagne à son corps défendant, et c'est une poursuite de capitale en capitale, avec les tueurs de la bande à leurs trousses. L'histoire se terminera à Brème par l'incendie de la voiture qui sera perdue pour tout le monde. Mais David y aura gagné Olga.
ANALYSE ET BOX OFFICE
En cette année 1964, les films se succèdent triomphalement pour Jean-Paul BELMONDO (mis à part l'anecdotique "La mer à boire"). "L'homme de Rio" en février, suivi de "100 000 dollars au soleil'. Alors que ces deux films continuent d'engranger des entrées en France, la rentrée 1964 est marquée par la sortie d'un nouveau film "Echappement libre". Le tournage de celui-ci a débuté juste avant la sortie de "L'homme de Rio" et la "Belmondomania" n'a pas encore commencé. D'ailleurs ce film n'est pas sans rappeler "Peau de banane" sorti en 1963 et pour cause. L'équipe technique est pratiquement la même. Les deux films sont produits par Paul Edmond DECHARME et partiellement écrits par Daniel BOULANGER (qui connait très bien Jean-Paul BELMONDO depuis leurs collaborations avec Philippe DE BROCA) ainsi que Claude SAUTET. Si Jean BECKER remplace Marcel OPHULS a la caméra, Constantin COSTA GAVRAS demeure assistant réalisateur. BELMONDO retrouve donc le réalisateur d' "Un nommé La Rocca".
Au niveau des acteurs Jeanne MOREAU est remplacée par Jean SEBERG avec qui BELMONDO a tourné "A bout de souffle" pour ceux qui découvriraient le cinéma depuis hier. Le célèbre couple est recomposé pour notre plaisir, bien que l'intrigue n'a pas grand chose à voir avec le film de GODARD. Nous retrouvons une Jean SEBERG toujours aussi belle et élégante.
BELMONDO retrouve aussi deux acteurs de "Peau de banane" : Gert FROBE et son ami Jean-Pierre MARIELLE. Pour le coup, l'acteur traverse la France pour une seule nuit de tournage bien arrosée. Un rôle sympathique mais court pour MARIELLE qui va retrouver BELMONDO pour un rôle bien plus consistant dans "Un week à Zuydcoote".
Le tournage est encore une occasion de visiter quelques belles villes étrangères : Barcelone, Athènes, Beyrouth, Brême entre autres. A une époque où prendre l'avion était encore un luxe, le public apprécie toujours de visiter via le cinéma d'autres contrées étrangères.
Le film est clairement une comédie policière qui s'ouvre sur un générique animé accompagné de la formidable musique jazzy du grand Martial SOLAL. Le film sera "dans le vent" et correspond à l'esprit insouciant de l'époque.
Le film est surtout prétexte à réunir le couple BELMONDO /SEBERG qui possède a peu près les mêmes rapports que celui du couple BELMONDO / MOREAU...
David et son copain (joué par Michel BEAUNE qui retrouvera BEBEL a bien des reprises) sont des "passeurs". Avec aplomb ils passent les frontières en voiture, se jouant de la douane. Dans le cas présent, ils passent des diamants cachés dans les objectifs d'appareils photos au nez et à la barbe des douaniers. Mais le travail paye assez mal finalement, la plus grosse part revenant aux gros bonnets. Toujours la lutte des classes.... Son ami désirant se ranger des voitures, David se retrouve sans coéquipier pour son prochain travail. C'est un dangereux gangster Fehrmann qui lui propose le job et son équipière. Olga est une superbe photographe qui sera chargée d'accompagner David pour faire passer 300 kilos d'or dissimulés dans une voiture en route pour le Liban, pays pas du tout conciliant pour les passeurs d'or. La voiture est embarquée sur un bateau et "le couple" va surveiller la cargaison. Olga est assez froide avec David qui décide de s'occuper ailleurs... Mais la gouaille de ce dernier a raison de la jeune femme qui lui cède assez facilement en somme. Le "couple" est né de manière assez superficielle, mais bon, il faut bien que l'intrigue se développe. David s'étant rendu dans la cale du bateau pour tenter de trouver où est caché l'or s'est fait remarquer et le couple est attendu à leur arrivée à Beyrouth. Ils sont durement interrogés et menacés par un flic incarné par Fernando REY. La voiture est démontée pièce par pièce mais rien. Fehrmann avait développé une astuce pour tromper la police.
Manque de bol pour nos deux héros, mais le contact local a été arrêté et la voiture reste en rade. David commet l'irréparable et vole la voiture. Il désire prouver à Olga qu'il n'est pas un loser et qu'il aura les moyens de lui assurer un train de vie. Olga tente de le dissuader mais rien n'y fait. Le couple se sépare et Olga va jouer une sorte de double jeu entre lui et Fehrmann pour assurer sa sécurité. David va donc d'aller de villes en villes, poursuivi par Fehrmann et tentant de vendre sans succès sa voiture. VAN HOUDE joué par un très bon Jean-Pierre MARIELLE sensé lui acheter l'or le trahit et le "vend" à Fehrmann. Le seul soutien de David est un ami italien, une sorte de gigolo fauché mais qui possède un bon carnet d'adresse. David échappe toujours de peu à Fehrmann, l'occasion de mettre en place quelques belles cascades à voiture.
David retrouve Olga et lui promet la belle vie. Celle-ci va le trahir pour son bien. Elle le dénonce à Fehrmann contre la vie sauve. Le gangster qui semble avoir une parole, relâche David et va retrouver sa voiture maquillée à la sortie du bateau qui la débarque. Mais un incident gâche tout. David est pauvre, mais libre. Et puis il peut compter sur l'amour d'Olga, au final, il est gagnant. A bien des égards cette fin vaut celle de "Peau de Banane".
Bien rythmé, plaisant à suivre, le tout sur une bonne musique jazzy, le film vaut bien sur pour le couple SEBERG / BELMONDO et l'abatage physique de ce dernier. L'actrice est à la fois glacée, charmante et sexy. Un rôle sympathique dans un film confortable et distrayant bien que tenant sur un scénario un peu ténu... Le spectateur est bien dépaysé et suit avec plaisir le voyage de David à travers l'Europe. Les acteurs sont dans l'ensemble excellents.
Le film sort à Paris sur 5 bonnes salles d'exclusivité : Le Mercury, Le Bretagne (14 450 entrées), Le Max Linder, Le Madeleine et Les images. Premier film de la rentrée 1964 il prend la première place du box office hebdomadaire avec 53 000 entrées mais perdra la tête du box office la semaine suivante face au "Gendarme de Saint-Tropez". Il reste 4 semaines dans le top 10 hebdomadaire et réalise au total 600 000 entrées sur Paris et sa banlieue ce qui en fait un succès "parisien".
Sur la France le film prend également la tête du box office parisien avec 70 000 entrées en 13 salles. Il ne bénéficiera pas d'un nombre de copies hebdomadaires important mais va figurer 11 semaines de suite dans le top 10 hebdomadaire français. Encore mieux le 21 octobre 1964, il y a 4 films avec Jean-Paul Belmondo qui figurent dans le top 7 français, une première. Si "Echappement libre" n'aura pas eu la même longévité que " L'Homme de Rio" par exemple, il attire au final 2 millions d'entrées dans les salles françaises, ce qui le place à une jolie 19ème place au classement des films français sortis en 1964 avec un petit peu plus d'entrées que "Faites sauter la banque" avec Louis de Funès.
A Bruxelles le film sort le 1er octobre 1964 dans 4 salles d'exclusivité : L'Avenue, L'Etoile, Le Plaza et Le Roy. Contrairement à Paris le film ne parvient pas à prendre la première place du box office hebdomadaire car il est battu par "Le Train" avec Burt Lancaster. Il est second avec une recette de 1 048 000 francs (environ 30 000 entrées). Il rapporte 247 000 francs à Anvers pour son premier week-end. Au total il rapporte 2 341 000 francs au cours de son exclusivité Bruxelloise (environ 67 000 entrées).
En Italie il rapporte plus de 175 millions de lire (source Laurent Aumaitre) soit environ 750 000 entrées.
Fin septembre sort le film "Chasse à l'homme" où la présence de l'acteur sera utilisée au maximum pour remplir le film. Un procédé discutable mais qui permet à la production de vendre mieux le film. Il faudra attendre peu de temps pour revoir Jean-Paul-Belmondo sur les écrans, car "Week-end à Zuydcoote" va sortir dès décembre 1964.
CATÉGORIE RANG ENTRÉES SALLES ENTRÉES FRANCE 19 2 007 088 1ère semaine FRANCE 1 70 953 13 2ème semaine FRANCE 9 53 463 12 3ème semaine FRANCE 3 85 531 14 4ème semaine FRANCE 8 54 819 13 5ème semaine FRANCE 6 78 332 18 6ème semaine FRANCE 6 92 549 22 7ème semaine FRANCE 3 116 453 33 8ème semaine FRANCE 5 86 355 27 9ème semaine FRANCE 26 18 677 12 ENTRÉES PARIS BANLIEUE 600 000 1ère semaine 1 53 416 5 2ème semaine 9 43 315 3ème semaine 5 33 219 4ème semaine 8 23 201 BOX OFFICE ITALIE 750 000 Cote du succès * * * * * ECHAPPEMENT LIBRE AFFICHE ESPAGNOLE
ECHAPPEMENT LIBRE AFFICHE HONGROISE
ECHAPPEMENT LIBRE AFFICHE ITALIENNE
ECHAPPEMENT LIBRE AFFICHE JAPONAISE
ECHAPPEMENT LIBRE AFFICHE RDA
ECHAPPEMENT LIBRE AFFICHE TCHEQUE
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