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L ' ETALON - BOURVIL BOX OFFICE 1970
L’ETALON
13 FEVRIER 1970
- Réalisation : Jean-Pierre Mocky
- Scénario : Jean-Pierre Mocky, sur une idée de Bourvil
- Adaptation : Jean-Pierre Mocky, Alain Moury
- Dialogues d'Alain Moury
- Production : Jean-Pierre Mocky pour Balzac Films, Filmel, CCFC (France)
- Directeur de production : Gilbert Marion
- Producteur délégué : Eugène Lépicier
- Distribution : C.C.F.C
- Compositeur : François de Roubaix
- Photographie : Marcel Weiss
- Affichiste : René Ferracci
- Pellicule 35 mm, couleur par Eastmancolor
- Tournage à partir du 9 septembre 1969 à Cerbère (Pyrénées Orientales), Granville (Manche)
- Genre : comédie
- Durée : 90 minutes (1 h 30)
- Visa d'exploitation : 35767
- Bourvil : William Chaminade (vétérinaire)
- Francis Blanche : Dupuis, le percepteur zélé
- Jacques Legras : Pointard
- R.J. Chauffard : le docteur Finus
- Noëlle Leiris : Nelly Pointard
- Marcel Pérès : le commandant Moursson
SYNOPSIS
Dans un petit port méditerranéen, William Chaminade, un vétérinaire, est amené à donner les premiers soins à une jeune femme qui vient de se précipiter par la fenêtre du deuxième étage de l'hôtel où il dîne. Celle-ci a été rattrapée in extremis par Lionel, un athlète, qui jouait de la mandoline sur la terrasse... Questionnée, la jeune femme lui donne les raisons de son geste de désespoir : elle est privée d'amour, car son mari emploie ses loisirs à jouer aux boules et aux dominos ! Chaminade, profondément ému par l'honnêteté de la jeune femme qui, plutôt que de tomber dans l'adultère, a préféré en finir avec la vie, vient de découvrir un moyen simple et efficace de rendre la joie de vivre aux femmes délaissées par leurs maris. Il va créer un centre où l'Étalon, être sans malice, sain et de haute moralité, assouvira la fièvre des sens de toutes ces malheureuses... Et les services de l'Étalon seront remboursés par la Sécurité sociale, affirme Chaminade ! Mais Dupuis, percepteur zélé et perspicace, mari d'une femme délaissée, a l'attention attirée par l'activité débordante de Lionel et de William. Avec l'aide de Donald Both, commissaire de police en vacances, ainsi que des maris qui s'estiment bafoués, Dupuis traque William et Lionel. Après maintes péripéties, un projet de loi est même voté à la Chambre des Députés !Les Étalons se multiplient; William Chaminade a gagné. Venant au secours des maris fatigués, il préservera ainsi le bonheur de tous les couples unis...
ANALYSE ET BOX OFFICE
Après s'en être pris aux paroissiens et à la télévision, Jean Pierre MOCKY profite de la libération des moeurs pour enfoncer le clou avec cette fable sympathique et qui paraît bien inoffensive aujourd'hui. Dans ce joyeux foutoir, il y a à boire et à manger, mais du moins y-a-il une multitude d'idées. Au premier abord, le film pourrait paraître scabreux, mais jamais les femmes y sont montrées dégradées. C'est plutôt leurs maris, une bande de beaufs cathos ou(et) joueurs de boules en vacances qui trinquent. Le film n'est jamais vulgaire car BOURVIL apporte sa fraîcheur et sa poésie au rôle. A priori persuadé du bon fondement de sa pensée, il fera tout pour convaincre l'assemblée des vertues thérapeutiques de sa méthode. D'ailleurs à la fin du film, il semble qu'il compte bien étendre sa méthode à la gente masculine, prônant l'universalité de sa méthode. Quelques scènes sont savoureuses : l'examen de la femme qui tente de se suicider ressemble beaucoup à un examen vétérinaire, la sélection des candidats par une vigoureuse infirmière, et bien sûr la présence de Francis BLANCHE toujours aussi génial en percepteur catho et zélé. Le personnage est encore plus inquiétant que celui de BOURVIL.
L'acteur semble bien fatigué dans le film. Très aminci dans son costume de clergyman, la voix parfois hésitante, il donne énormément dans son rôle qui doit le faire jubiler. Le reste du casting est excellent, on notera la présence de l'inquiétant et talentueux Michael LONSDALE.
Entre quelques succès colossaux, BOURVIL peut se permettre quelques fantaisies avec des rôles un peu plus riches que ceux qui lui sont habituellement proposés. Dire que le film tient sur ses épaules est un doux euphémisme.
A Paris, le film n'obtient qu'un succès d'estime, mais son interdiction aux mineurs y est sans doute pour quelque chose. Sans le public des enfants, le potentiel de BOURVIL est diminué au box office. Cependant, toujours grâce au public de province, le film passe le million d'entrées. Encore un bon succès pour l'équipe MOCKY/BOURVIL.
Hélas pour MOCKY la perte de son ami va provoquer la chute du potentiel commercial de ses films. Il aura bien du mal à retrouver une telle locomotive et de grand talent de surcroît. C'est un peu la fin de l'âge d'or pour lui.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 270 607
ENTREES PARIS
211 201
ENTREES PARIS EXCLUSIVITE
156 444
1ère semaine
4
46 176
4
2ème semaine
6
37 437
3ème semaine
9
23 449
Nombre de semaines Paris
8
Moyenne salles Paris 1ère sem
11 544
Cote du succès
* *
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Tags : L'ETALON BOX OFFICE, BOURVIL BOX OFFICE
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