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LE CAPITAN - BOURVIL BOX OFFICE 1960
LE CAPITAN
5 OCTOBRE 1960
- Réalisation : André Hunebelle
- Assistants : Henri Toulout, Jean-Pierre Desagnat, Sigmund Graa
- Scénario : Jean Halain, André Hunebelle et Pierre Foucaud, d'après le roman éponyme de Michel Zévaco
- Dialogues : Jean Halain
- Photographie : Marcel Grignon
- Musique : Jean Marion, (éditions : Hortensia)
- Maître d'armes : Claude Carliez, assisté de Raoul Billerey
- Affiche : Yves Thos
- Production : André Hunebelle, Marcello Danon
- Production déléguée : Paul Cadéac, Pierre Cabaud, René Bézard
- Sociétés de production :
- Production Artistique et Cinématographique, Pathé Films
- DA. MA Cinematografica
- Société de distribution : Pathé Consortium Cinéma
- Langue originale : français
- Tournage à Franstudio
- Laboratoire G.T.C de Joinville ; Enregistrement Poste Parisien
- Format : couleur (Eastmancolor) — 35 mm — 2,35:1 (Dyaliscope) — son Mono
- Genre : film de cape et d'épée
- Durée : 111 minutes
- Jean Marais : François de Capestang, alias Le Capitan
- Bourvil : Cogolin
- Elsa Martinelli : Gisèle d'Angoulême
- Arnoldo Foà : Concino Concini
- Pierrette Bruno : Giuseppa
- Annie Anderson : Béatrice de Beaufort
- Guy Delorme : Rinaldo
- Christian Fourcade : Louis XIII
- Jacqueline Porel : Léonora Galigaï
- Raphaël Patorni : le duc Charles d'Angoulême
- Robert Porte : le duc de Rohan
Au début du règne de Louis XIII, l'Italien Concini, maréchal d'Ancre, favori de la reine-mère, conspire pour éliminer le souverain à peine sorti de l'adolescence. Par son âme damnée, Rinaldo, il élimine les nobles qui s'opposent à ses visées. C'est ainsi que sont un jour assassinés le marquis de Teygnac et sa famille, malgré l'aide que leur apporte François de Capestang. Celui-ci est envoyé par la noblesse de sa province auprès du roi et du maréchal pour protester contre ces meurtres. Chemin faisant, le chevalier engage comme laquais Cogolin, un bateleur que des voleurs viennent de dépouiller, puis il empêche d'autres brigands d'enlever une jeune fille, en qui il croit reconnaître l'amazone qui lui a sauvé la vie lors du massacre de Teygnac. A Paris, ayant refusé d'entrer au service de Concini qui l'a surnommé le « Capitan », d'après le personnage de la comédie italienne, et a essayé de le supprimer, il apprend que la jeune femme de Teygnac est prisonnière du maréchal. Seul avec Cogolin, il monte à l'assaut de la forteresse où est la captive et la libère. Cependant, Concini et ses complices, dont l'alchimiste Lorenzo, décident la mort du roi : ils droguent le cheval du jeune souverain, et la bête s'emballe. Capestang, heureusement, sauve Louis XIII. La mystérieuse jeune fille donne un rendez-vous au Capitan : c'est pour le faire entrer dans un complot pour supprimer Concini, mais aussi détrôner Louis XIII et mettre à sa place le duc d'Angoulême père de Gisèle, l'amie de Capestang. Celui-ci s élève contre cette façon de voir et rompt avec les conjurés. De nouveau, Concini passe à l'attaque. Le roi échappe de justesse à un empoisonnement. Un nouveau rendez-vous des partisans d'Angoulême est éventé par trahison, mais le Capitan vient avertir le duc. A l'arrivée des gardes de Concini, la bataille s'engage. Rinaldo est tué par Capestang. Au moment où les nobles conjurés vont succomber, le roi arrive à la tête de ses soldats. Il annonce la mort de Concini, abattu par le Capitaine des gardes, Vitry. Gisèle lui ayant à son tour sauvé la vie, il se réconcilie avec les Angoulème. Le Capitan épousera Gisèle.
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Dans la foulée de la sortie du "Bossu" un nouveau film est très rapidement mis en chantier avec la même équipe technique soit André Hunebelle, son fils jean Halain et l'équipe des cascadeurs menée par Claude Carliez. Bien sûr les deux stars du "Bossu" sont de retour. Pour être très franc on a l'impression de que ce "Capitan" est un nouvel épisode des aventures de Jean Marais et de Bourvil. Evidemment ce n'est pas la même histoire, celle-ci est tirée du roman "Le Capitan" de Michel Zevaco aujourd'hui un peu oublié. Celle-ci est un peu plus complexe que celle du "Bossu" mais l'essentiel est là, le film comporte son lot de combats à l'épée et d'aventure mais l'ensemble ressemble quand même à un "copier coller" du Bossu. Pour le grand rôle féminin le public découvre la belle italienne Elsa Martinelli qui joue Gisèle d'Angoulême.
Le film doit absolument sortir en octobre 1960 pour profiter des vacances de La Toussaint et des fêtes de fin d'année. Avec André Hunebelle c'est toujours la même recette : un tournage rapide dans des décors naturels si possible et parfois en studio avec quelques décors bien visibles... Alors parfois quelques détails piquent les yeux, et des raccords lumière sont oubliés, en particulier dans la scène de l'escalade de la tour du Château de Val. Mais l'intention est là et le film est clairement destiné à un public familial. Par rapport au "Bossu", le film tient une part importante liée aux intrigues de La Cour de France mais Hunebelle consacre de larges parts de combats à l'épée fort bien exécutés par Jean Marais et les cascadeurs du film. Bourvil voit sa participation au film plus importante que dans "Le Bossu". Bien sûr son "Cogolin" rappelle furieusement son "Passepoil" mais comme d'habitude il s'acquitte de sa tâche avec le talent qu'on lui connait. Plus curieux il pousse même la chansonnette rappelant son époque passée avec Luis Mariano. Le personnage de Bourvil a même droit à une jolie romance avec la mignonne Pierrette Bruno ( que l'acteur retrouvera l'année suivante dans "Le tracassin"). L'importance des scènes avec Bourvil ainsi que les nombreux combats de Jean Marais masquent un peu un budget qui ne permet pas toutes les folies, le nombre de figurants reste limité et les monuments disponibles sont largement exploités. Bien sûr le film tient sa scène culte avec un Jean Marais escaladant à mains nues les parois du Château de Val, un exploit qui a fait couler des sueurs froides à Claude Carliez.
Avec des moyens modestes, André Hunebelle démontre une efficacité exemplaire, même si on ne doit pas regarder tous les détails de près et apprécier une copie presque conforme au "Bossu", le film se finissant avec la même image de bonheur entre le héros et sa dulcinée. Terminé dans les temps, le film sort à Paris pour les vacances de la Toussaint et prend sans aucune peine la tête du box office parisien avec 64 000 entrées en seulement 3 salles, bientôt rejoint par la province où le film connait un succès massif avec 360 000 entrées la semaine du 15 novembre. Le film reprend la tête du box office français pour la semaine de noël avec plus de 200 000 entrées à la lutte avec l'autre succès de cette fin d'année, "La Vérité" de Clouzot, mais aussi avec "Fortunat" avec Bourvil qui joue dans deux films placés dans le top 5 français hebdomadaire. Au total le film passera la barre des 5 millions d'entrées tout comme "Le Bossu".
Jean MARAIS et BOURVIL rapportent plus de 8 millions d'entrées en deux films pour l'année 1960, un pic de popularité pour les deux acteurs, surtout pour Jean MARAIS de retour parmi les stars. Pour BOURVIL ce n'est que la confirmation de ses succès habituel, mais il est certain que ces rôles l'auront encore rendu plus populaire en particulier du coté des enfants.
Si le film est peut être un peu moins puissant que "Le Bossu" il reste un des fleurons du genre "cape et d'épée" à la française. D'ailleurs la mode est lancée et l'Espagne et l'Italie vont fournir un lot de films de "cape et d'épeé" d'inégale valeur. Jean MARAIS va d'ailleurs tenter de surfer sur un genre qui l'a rendu si populaire. Les films romantiques c'est terminé. Il se tourne définitivement vers les films d'aventure.
CATEGORIE POS NOMBRE SALLES ENTREES FRANCE 4 5 177 812 ENTREES PARIS BANLIEUE + 1 250 000 1ère semaine 1 64 517 3 2ème semaine 1 52 276 3ème semaine 1 45 129 4ème semaine 2 57 820 5ème semaine 4 35 312 Cote du succès * * * * * .
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Commentaires
Le Bossu et le Capitan ont du être fait coup sur coup pour exploiter le succès du duo Marais/Bourvil.