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LE CERVEAU - BOURVIL BOX OFFICE 1969
LE CERVEAU
7 MARS 1969
- Réalisation : Gérard Oury
- Scénario : Sujet original de Gérard Oury
- Adaptation et dialogues : Gérard Oury, Danièle Thompson et Marcel Jullian
- Musique : Georges Delerue
- Production : S.N.E. GAUMONT (France), Dino De Laurentiis Cinematografica
- Producteur : Alain Poiré
- Distribution : Gaumont
- Budget : ~ 24 000 000 F
- Directeur de la photographie : Armand Thirard, Wladimir Ivanov
- Tirage : Laboratoire L.T.C Saint-Cloud, S.N.E.C et Paris Studio Cinéma, Fransflex - Son: Westrex system
- Pellicule 35 mm, couleur Eastmancolor, procédé Franscope
- Tournage à dater du 10 juillet 1968
- Régisseur général : Paulette Boréal, Jacques Pignier, Marguerite Capelier
- Genre : Comédie, Aventure, Policier
- Durée : 112 minutes
- Jean-Paul Belmondo : Arthur Lespinasse
- Bourvil : Anatole
- David Niven : Colonel Carol Matthews, "le cerveau".
- Eli Wallach (V.F. : Roger Carel) : Frankie Scannapieco
- Silvia Monti : Sofia
- Raymond Gérôme : Le commissaire
- Jacques Balutin : L'inspecteur Pochet
- Henri Attal : Un homme de la bande
- Yves Barsacq : Un gardien
- Robert Dalban : Le Belge enrhumé
- Mario David : Un antiquaire
Alors que la presse est encore remplie des révélations sen-sationnelles concernant « Le cerveau », le génial organisateur du fameux hold-up du train postal Glasgow-Londres, toujours en fuite et toujours insaisissable, un petit truand de troisième ordre, Arthur, réussit à s'échapper de prison quatre jours avant sa libération, avec l'aide de son vieil ami Anatole. Arthur explique à Anatole que son évasion était absolument indispensable, car c'est dans ces quatre jours qu'il doit réaliser le fantastique projet qu'il a conçu en prison : le hold-up du train spécial transportant de Paris à Bruxelles, au cours du déménagement de l'O.T.A.N., les fonds secrets des quatorze nations participantes. Anatole, lui, qui aspire à une vie paisible et sans histoire, est stupéfait et effrayé par l'ampleur du projet. Or « Le Cerveau » projette lui aussi le même coup, mais avec des moyens gigantesques dont ne disposent pas nos petits truands parisiens. Et les deux équipes, l'une bien préparée, entraînée, armée, l'autre, constituée seulement par l'imagination et la roublardise d'Arthur, vont se trouver au même lieu, à la même heure, embarquées dans la même entreprise. Au moment où les deux amis, Arthur et Anatole, débar-quent un à un les sacs de billets par-dessus un petit pont sous lequel ils ont caché une voiture, les complices du « Cerveau » s'en emparent et les disposent dans leur camionnette, croyant que c'est leur génial patron qui les a lancés du wagon qu'il avait préalablement détaché du train. La camionnette, chargée de son précieux magot, s'en va, et Arthur et Anatole, quand ils arrivent sous le pont, n'y comprennent plus rien. Un peu plus loin, l'équipe du « Cerveau » est arrêtée par une escouade de policiers qui veulent s'emparer de l'argent, sous les yeux médusés d'Arthur et d'Anatole cachés dans un taillis. Mais, il se révélera que les policiers sont faux, et qu'il s'agit en réalité de la bande à Scannapieco, associé du Cerveau, mais qui, à cause de sa jalousie maladive envers sa soeur, - laquelle était courtisée par le « Cerveau », , a voulu « doubler » ce dernier et se venger. Dès lors, le magot passe de mains en mains et Arthur et Anatole, soupçonnés par la police de posséder les sacs de billets, devront courir après l'argent pour se disculper. Ils retrouveront finalement les bil-lets dans une statue chargée sur un navire en partance pour les U.S.A. Au terme d'une mémorable poursuite, les billets s'envoleront dans les airs au moment où la statue sera hissée par un cable, et tous ces voleurs internationaux se retrouveront « gros Jean comme devant », victimes d'une justice suprême autant qu'immanente.
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Gérard OURY vient de connaitre deux triomphes absolus avec « le corniaud » et « la grande vadrouille » qui en est à plus de 10 millions d’entrées et en sera à 14 millions à la fin du tournage du "cerveau" . Avec déjà 21 millions d’entrées en deux film (« la grande vadrouille » terminera à 17 millions d’entrées) en 18 mois uniquement en France, c’est certain qu’il est devenu « le roi du pétrole » dans le paysage cinématographique Français. Loin d'être tétanisés par la peur de réaliser un autre film il met en route rapidement cette comédie policière inspiré du vol du train postal Glasgow-Londres, écrite par sa fille et par son compère Marcel JULLIAN. Pour ce faire il bénéficiera d’un budget colossal pour l'époque de 24 millions de francs et de moyens considérables octroyés par la Gaumont pour mettre en chantier sa nouvelle folie, et il devra frapper fort. La question étant de savoir si un miracle peut se reproduire trois fois.
Malheureusement il ne peut compter sur la présence de Louis DE FUNES. Ce dernier a depuis "La grande vadrouille" entrepris à lui seul une entreprise de démolition du box office français transformant chaque essai en coup d'éclat. Peu de place pour d'autres acteurs pour partager l'affiche du plus efficace des acteurs "solo".
Mais qu'importe, Gérard OURY et Alain POIRE ont l'ambition de faire du film une réussite commerciale d'un niveau international, le casting devra en tenir compte. De plus les scènes seront filmées alternativement en Français puis en anglais. C'est l'occasion de se payer la star française des films d'aventures, Jean-Paul BELMONDO qui sera associé à l'inévitable BOURVIL acteur fétiche d'OURY. Si pour BOURVIL les succès se sont enchainés sans surprise depuis "La Grande vadrouille" avec "Les cracks" ou "La grande lessive", Jean-Paul BELMONDO, lui, n'a retrouvé le succès que récemment avec "Ho!" et encore dans des proportions inférieures de celles de BOURVIL. Mais l'association a de l'allure. Certes les deux acteurs avaient déjà eu l'occasion de jouer ensemble en 1958 dans "un drôle de dimanche" alors que BOURVIL était une star et que BELMONDO n'avait encore que des troisièmes rôles. Désormais les deux acteurs sont sur un pied d'égalité, mais nul doute que BELMONDO possède encore beaucoup de respect pour son ainé. BELMONDO sera l'homme d'action, BOURVIL le brave comparse rigolo.
Les stars internationales seront David NIVEN, que l'on ne présente plus, qui sera en tête d'affiche pour la majorité des pays internationaux et Eli WALLACH, célèbre pour son interprétation de « Tuco » dans « le bon, la brute et le truand »
Les moyens lourds dont dispose OURY vont lui permettre de mettre en scène tous les gags qu'il prépare à l'avance avec minutie : trains blindés et voie ferrée fournis par la SNCF pour la scène du hold-up du train, hélicoptères, copie de la statue de la liberté qui contient les billets de banque, utilisation du paquebot France, dessin animé et musique psychédélique. Gérard OURY doit faire rire, donc quelques bons gros gags à la Tex AVERY seront les bienvenus, on signalera une évasion filmée comme une BD, tout à fait abracadabrantesque au début du film, BELMONDO poursuivi par une panthère, une voiture coupée en deux qui continue de rouler, le torticolis du "Cerveau" et une amusante scène de fauteuils gonflables dans une piscine.
OURY dispose également d'un nombre de figurants important qu'il filme dans des grands angles impressionnants pour un production française qui se tourne dans différentes villes comme New York et Londres. Le tournage se déroule sur 30 semaines ce qui ennuie un peu BELMONDO qui de plus doit partager l'action avec d'autres acteurs.
Au final le film donne une impression de luxe, mais perd un peu en spontanéité. On notera une bonne scène bien qu'un peu longue du casse du train et un final assez impressionnant avec la chasse aux billets de banque cachés dans la reproduction de la statue de la liberté. Bien sûr il manque le génie comique de Louis DE FUNES c'est indéniable. Le fait que le réalisateur doit répartir les scènes à part plus ou moins égales explique la sensation de voir plusieurs scènes distinctes assemblées entre elles. BOURVIL semble un peu en retrait et son rôle est moins intéressant que dans les deux précédentes œuvres du réalisateur. BELMONDO assure l'essentiel, de la pantalonnade et quelques scènes d'action. David NIVEN bien que vieillissant parvient en star du cinéma hollywoodien a tirer la couverture à lui. Sa composition est excellente.
Contre toute attente, le film est très bien reçu par le public. Si la première semaine de sortie n’est pas délirante, le film reste en tête du BO durant trois semaines et fait montre d’une très belle résistance au Box Office puisqu’il demeure dans le top 3 durant 2 mois. Gérard OURY est bel et bien le réalisateur Français le plus rentable, même si le film fait 12 millions d’entrées de moins que « la grande vadrouille », c’est un grand succès, mais seulement un grand succès. Pour son film suivant, il retrouvera son arme absolue, Louis de FUNES, le génie comique, dans « la folie des grandeurs ».
Si BOURVIL a déjà connu de tels sommets du Box office, Jean-Paul BELMONDO, lui, obtient le plus grand succès de sa carrière. Relancé, il va pourtant prendre un risque commercial en tournant dès la fin du tournage avec François TRUFFAUT. Mais l'association BELMONDO/OURY sera reformée avec "L'As des As" en 1982.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
5 547 000
ENTREES PARIS
931 520
ENTREES BANLIEUE
361 812
ENTREES PARIS BANLIEUE
1 293 332
1ère semaine
94 682
6
2ème semaine
86 260
3ème semaine
67 390
4ème semaine
69 190
5ème semaine
63 308
6ème semaine
47 030
7ème semaine
37 360
8ème semaine
44 142
Nombre de semaines Paris
29
Moyenne salles Paris 1ère sem
15 780
Cote du succès
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LE CERVEAU BANDE ANNONCE
LE CERVEAU AFFICHE SUEDOISE
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Tags : LE CERVEAU BOX OFFICE, BOURVIL BOX OFFICE
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