• Réalisation : Jean Girault
• Scénario et dialogues : Jean Girault et Jacques Vilfrid, sur une idée de Richard Balducci
• Musique : Raymond Lefèvre (Éditions E.M.C.I)
• Images : Marcel Grignon
• Production : Gérard Beytout et René Pignières
• Sociétés de production : Société Nouvelle de Cinématographie (France)
• Séquences sous-marines : Paul de Roubaix, Didier Tarot, Henri Portail
• Distribution : Société Nouvelle de Cinématographie, Medusa Distribuzione
• Pays d'origine : France
• Langue : Français
• Format : Couleurs par procédé Franscope - 2,35:1 - Mono - 35 mm - Transparence Franstudio
• Tirage : Laboratoire Eclair à Epinay-sur-Seine
• Genre : Comédie policière
• Tournage : mai 1968 / juillet 1968
• Durée : 85 minutes (1 h 25)

Distribution

• La brigade de Saint-Tropez :
  • Louis de Funès : le maréchal des logis-chef Ludovic Cruchot
  • Michel Galabru : l'adjudant Gerber
  • Jean Lefebvre : le gendarme Lucien Fougasse
  • Christian Marin : le gendarme Albert Merlot
  • Guy Grosso : le gendarme Gaston Tricard
  • Michel Modo : le gendarme Jules Berlicot
• Geneviève Grad : Nicole Cruchot, la fille de Ludovic
• Claude Gensac : Josépha Cruchot
• Mario David : Frédo le boucher, le malfrat

SYNOPSIS

Le film débute un 1^er juillet, fatidique et traditionnelle date de grand départ en vacances. Le Maréchal des Logis Chef Cruchot se voit confier une mission d'envergure afin de traquer les chauffards et les verbaliser. Cette opération va s'avérer pleine de surprises et d'imprévus notamment celui qui termine l'opération par la poursuite d'une conductrice se souciant peu des règles du code de la route et conduisant sa Ford Mustang décapotable avec fougue. Cette poursuite se terminera devant la Gendarmerie de Saint-Tropez. La pimpante veuve du colonel de gendarmerie Lefrançois, Josépha, est l'intrépide conductrice de la belle décapotable. Elle vient se faire connaitre à la Gendarmerie du lieu de son séjour estival. Accueillie fort civilement par l'adjudant Gerber, celui-ci qui doit s'absenter provisoirement. Cruchot arrivant sur ces entre-faits, tombe nez à nez avec la « chauffarde » dont il ignore l'identité et en profite pour la sermonner, puis la verbaliser. Mais au retour de son supérieur, qui lui fait aussitôt prendre conscience de sa méprise, il se verra remis très sérieusement à sa place et devre se faire tout petit face cette superbe femme aux relations puissantes. Le « coup de foudre » s'opère aussitôt, d'autant que Josépha est ravie de faire la connaissance de la toute petite fille de Cruchot, Nicole, qui en réalité s'avérera nettement plus grande…Bientôt, celle-ci n'hésite pas à pousser son nouvel amant à prendre du galon, en l'incitant à préparer le concours d'adjudant-chef, avec la complicité de Nicole. Il se verra soumis à un régime sévère garant d'un incontestable succès, au grand dam de l'adjudant Gerber qui vise lui aussi l'avancement. Cruchot gagne l'examen et est promu adjudant-chef au grand regret de Gerber. Mais le règne de Cruchot prendra vite fin lorsqu'on apprend qu'il y a eu une erreur dans les résultats et c'est Gerber qui obtient le grade d'adjudant-chef. Celui-ci compte bien prendre sa revanche sur Cruchot. Pendant ce temps, Fredo le Boucher, un dangereux bandit s'évade (il s'était glissé dans un cours de danse où se trouvait Cruchot pour essayer d'échapper aux gendarmes. Cruchot, ne voulant pas être vu par ses hommes et ne reconnaissant pas tout de suite le bandit, tente de s'échapper avec lui mais finit par aider ses hommes à le capturer). Désireux de se venger de Cruchot, il utilise Josépha comme appât pour l'attirer mais c'est Gerber qui répond à l'appel suite à une erreur. Fredo tente alors de s'enfuir vers la frontière avec Josépha comme otage. Cruchot le prend en chasse et réussit à l'arrêter. À la fin, Cruchot (ayant atteint lui aussi le grade d'adjudant-chef) se marie avec Josépha en même temps que Nicole avec un de ses amis.

ANALYSE ET BOX OFFICE

Après une année 1967 exceptionnelle où Louis De FUNES place 3 films dans le top 5 annuel français, l'année a bien débuté avec la grande réussite commerciale et artistique du "Petit baigneur" et le tournage un peu tendu du "Tatoué" qui doit sortir à la rentrée 1968. Alors qu'il n y aura pas de quatrième "Fantômas" l'acteur se prépare au tournage du troisième "gendarme" qui doit débuter comme d'habitude en mai de cette année. Au mois de mars 1968 Louis De Funes appelle Claude GENSAC a qui il désire lui confier le rôle de Josépha, future femme de "Truchot" dans "Le gendarme se marie". Ravie celle-ci accepte avec joie mais ne vois venir ni contrat ni appel des producteurs. Elle accepte donc de jouer dans une pièce de Marc Camoletti pour des raisons alimentaires évidentes. Mais milieu avril Louis De FUNES l'appelle excédé de ne pas la voir. Il se demande pourquoi Jean GIRAULT lui propose  des photos d'actrices pour le rôle de Mme TRUCHOT. Claude Gensac comprend que le réalisateur ( qui je rappelle ne possédait pas une once de talent) cherche à l'éviter. Elle annule en urgence les représentations de sa pièce de théâtre qui de toutes façons n'était pas un grand succès et débarque à Saint Tropez pour le tournage du film. Jean GIRAULT ne l'aime pas, mais il est bien obligé de faire avec les envies de sa star, et comme il doit bien avoir conscience qu'il est un sous réalisateur sans lui il est bien obligé de faire avec en bonne larve qu'il est.

En 1968 tourner un "De Funes" c'est la garantie que le budget du film est confortable. Le cachet y est généreux et la table est bonne, Claude GENSAC sait qu'elle bénéficiera de très bonnes conditions de travail et l'équipe technique d'une centaine de personnes loge au meilleur hôtel de Saint-Tropez. Seulement en mai 1968 il y a quelques soucis dans la capitale et les répercussions seront importantes sur le tournage. En effet sur ordre de Paris une grève des techniciens intervient sur le tournage. En fait personne ne connait le motif, mais c'est comme cela, en 1968 il faut faire grève contre ces salauds de patrons capitalistes... Donc le tournage est interrompu et une majorité de techniciens part se bronzer les miches dans une charmante petite crique du coin et se font livrer les paniers repas à l'aide de cordes...Des conditions vie intenables, mais c'est aussi cela mai 1968...Heureusement certains techniciens aident Jean Girault et son équipe à fignoler quelques plans en vitesse histoire de rassurer les investisseurs.

Le tournage se poursuit pour Claude Gensac sous l'aile protectrice de De FUNES. Un jour où l'acteur est absent, Jean GIRAULT convoque l'actrice aux aurores pour tourner des scènes. Au final dans la journée elle ne tournera qu'un plan furtif et aura poireauté toute la journée au grand ricanement de Jean Girault. A la fin de la journée de tournage, celle-ci demandera au réalisateur devant toute son quipe, s'il avait bien joui. Elle n'en touchera mot à De Funes car il sait bien que celui-ci aurait sifflé dans les bronches de son "Yes man". Malgré le fait que Jean LEFEBVRE trouve que sa présence à l'écran est trop faible par rapport à sa nouvelle notoriété, le tournage de poursuit paisiblement. Pas très difficile lorsque l'on sait que le film est rempli a 80% de scènes de remplissage et que l'équipe compte énormément sur les grandes compétences de De FUNES et de Michel GALABRU pour improviser. De fait le scénario tient sur un timbre poste. Le début du film contient quelques situations amusantes relatives à l'arrivée des plaisanciers estivaux à Saint Tropez. Truchot en civil fera mille efforts pour piéger les automobilistes avant de se faire prendre à son propre jeu. Le reste de sa brigade comptant fleurette à quelques charmantes touristes.  

La rivalité entre Truchot et Gerber pour obtenir le grade d'adjudant chef est assez sympathique grâce au talent unique des deux acteurs et je ne rappellerai jamais assez que Michel GALABRU était un immense partenaire de De FUNES. 

Bien sûr le fil rouge est la rencontre entre Josépha et Truchot. La complicité entre les deux acteurs est évidente et cela fonctionne très bien, c'est d'autant plus facile pour De FUNES qui a développé des réflexes d'improvisation avec sa partenaire durant le tournage d' "Oscar". Truchot va découvrir des problèmes avec son équipe mais aussi avec sa fille toujours jouée par Geneviève Grad. Malheureusement sa participation à l'écran est bien moindre que dans "Le gendarme à New York" et ne sera même pas dans le "gendarme" suivant.

Le clou du film est bien sûr l'enlèvement de Josépha par Mario DAVID encore un ami de la "famille". L'occasion pour Truchot d'une fameuse scène de poursuite en side-car piloté par l'inévitable Soeur Clotilde.

Au final "Le gendarme se Marie" est un film qui ne vaut que par la qualité de ses trois interprètes principaux qui font passer un scénario toujours des plus indigestes, mais qui reste correct. On peut même dire que le film est plaisant et au niveau des deux premiers, il est en tout cas le dernier des "gendarmes" regardable avant la catastrophe des suivants.

Alors que le tournage se termine "Le tatoué" sort sur les écrans avec un beau succès parisien, mais peut être un peu moins spectaculaire en province. Le public est-il un peu lassé de Louis De FUNES ? Qui plus est "Le gendarme se marie" sort six semaines seulement après "Le tatoué" le public frôle l'overdose. Contre toute attente l'accueil du public est aussi chaleureux que pour "Le gendarme à New York". Le film prend aisément la tête du box office parisien où il reste trois semaines en tête. En régions sa sortie ne se généralise pas dès le mois d'octobre, en effet "le tatoué" est en pleine exploitation, le film est mis en jachère jusqu'au fêtes de fin d'années où il est en concurrence avec "le livre de la jungle" le dessin animé des studios Disney. Le nombre de salles augmente et les résultats hebdomadaires s'affolent avec une semaine de Noël qui explose le compteur avec 682 000 spectateurs en 122 salles. Le film attaque l'année 1969 bille en tête toujours au coude-à-coude avec le film de Disney qu'il parvient enfin à distancer pour passer 5 semaines de suite en tête du box office hebdomadaire. Il passe la barre des 4 millions de spectateurs en semaine 19 et récolte 3.7 millions de spectateurs rien que pour l'année 1969. Au total le film qui est parti lentement se transforme en triomphe et son score final dépasse  allègrement celui du "Gendarme à New-York". Louis de Funes reste intraitable et règne toujours sur le box office français et marche toujours très bien en Europe.   

BELGIQUE - Pour son exclusivité bruxelloise, le film rapporte 5 552 000 francs belge soit environ 100 000 spectateurs ce qui place le film top 4 de l'exploitation bruxelloise. Ce qui fait 3 films avec Louis de Funes dans les  4 premières places de l'année. Un cas exceptionnel.

ITALIE - Alors que les deux premiers "gendarmes" n'avaient pas très bien marche, ce n'est plus le cas pour celui-ci, l'acteur étant devenu populaire entre-temps grâce à la "Grande Vadrouille". Résultat il récolte pas moins de 680 millions de lires soit environ 2 230 000 entrées. C'est le meilleur résultat pour un"gendarme" en Italie.

ESPAGNE - Toujours populaire également le film attire pas moins de 1 739 000 spectateurs.   

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LE GENDARME SE MARIE BANDE ANNONCE

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