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LE TROU NORMAND - BOX OFFICE BRIGITTE BARDOT 1952
LE TROU NORMAND
7 NOVEMBRE 1952
- Réalisation : Jean Boyer
- Scénario : Arlette de Pitray
- Photographie : Charles Suin
- Musique : Paul Misraki
- Tournage : du 12 mai au 26 juin 1952 à Conches-en-Ouche, dans l'Eure.
- Production : Cité Films Fidès
- Chef de production : Jacques Bar
- Secrétaire de production : Simone Chotel
- Directeur de production : Walter Rupp
- Distribution : Victory Films, Yunig Films
- Format : Noir et blanc, puis Colorisé
- Genre : Comédie
- Durée : 85 minutes
- Bourvil : Hippolyte Lemoine
- Jane Marken : Augustine Lemoine, la tante
- Brigitte Bardot : Javotte Lemoine, la cousine
- Jeanne Fusier-Gir : Maria Courtaine
- Roger Pierre : Jean Marco, l'imprésario
- Pierre Larquey : Testu, le bistrot
- Noël Roquevert : le docteur Aubert, le maire
La petite commune normande de Courteville est en émoi. La lecture du testament de Célestin Lemoine désigne comme unique héritier son neveu Hippolyte, grand dadais de trente ans totalement inculte. Mais avant de posséder la prospère auberge «Le trou normand», ce dernier devra obtenir son certificat d'études. Tandis que la belle-sœur du défunt, l'acariâtre Augustine, se partage entre la fureur et la moquerie, Hippolyte va s'inscrire à l'école, soutenu par bon nombre de villageois comme Testu et par l'instituteur Pichet et sa fille Madeleine. Il a de sérieuses visées sur sa jeune cousine Javotte, fille d'Augustine, qui lui rit au nez et se laisse courtiser par le bellâtre Jean Marco, imprésario à Rouen. Il en devient très jaloux et provoque un esclandre dans un bal, ce qui lui vaut d'avoir sa photo dans le journal du lendemain avec un commentaire peu flatteur. Le maire s'en émeut et demande l'intervention du préfet, qui lui suggère de profiter de l'aubaine et de jouer à fond la carte d'une publicité bien orchestrée autour du courage de ce plus vieil écolier de France. Augustine convainc Hippolyte que Javotte est prête à l'épouser et lui fait promettre de céder «Le trou normand» à sa belle comme preuve d'amour. Le benêt trouve même mieux : il va rater volontairement son examen, ainsi ce sont les deux femmes qui hériteront. Mais en voulant répondre faux, Hippolyte trouve juste et réussit son certificat. D'abord logiquement persuadé du contraire, il se désespère d'avoir tout perdu en constatant enfin la réalité : Javotte a d'autres ambitions pour elle-même – elle se pique d'être comédienne ! – et Augustine s'est bien moquée de lui. Lorsque la vérité éclate au su de tous, un triomphe journalistique attend Hippolyte. Mais la vorace tante ne désarme pas : les deux semaines suivant l'examen étant écoulées, il est temps d'ouvrir la deuxième enveloppe du testament. L'ultime volonté de Célestin, lue par le notaire, est que si Hippolyte a été assez idiot pour rater le certificat, il n'a qu'à garder quand même «Le trou normand» !
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On ne change pas une équipe qui gagne. BOURVIL est un sacré phénomène qui attire des millions de spectateurs a chaque fois qu'il joue ses rôles de benêts, une spécialité de l'acteur. En 5 ans il est déja une très grande vedette de la chanson, du cinéma et l'opérette lui fait les yeux doux.
Alors évidemment, ce "Trou normand" est écrit pour lui et construit autour de lui. De bonne grâce, il campe un gentil inculte qui doit passer son certificat d'étude pour obtenir l'auberge tant convoitée. BOURVIL retourne donc à l'école et devient l'ami des enfants. Bien sûr, il sera tourné en ridicule par le bellâtre Jean MARCO campé par le débutant Roger PIERRE. Mais dans le fond, BOUVIL attire la sympathie du village et tout se finit bien. Un film qui date de 60 ans et qui peut paraître bien naïf aujourd'hui. Le film est-il un navet ? Pas plus qu'un "Bienvenue chez les ch'tis" d'aujourd'hui. C'est un film monté autour d'un personnage campé à la perfection par BOURVIL, seul l'acteur peut jouer l'idiot sans jamais tourner dans le ridicule, c'est sa marque de fabrique. Qu'il espère au fond de lui obtenir des rôles dramatiques, peut être, mais pour le moment c'est une sacrée réussite commerciale et l'acteur vit confortablement à Paris et travaille énormément. On ne peut pas tout avoir.
Le tournage se déroule entre autre sur la commune de Vieille-Lyre et de Neuve-Lyre. Aujourd'hui encore les traces du tournage sont visibles. C'est un ancien hôtel qui est transformé en auberge pour les besoins du film. Les habitants se souviennent d'une équipe très agréable et disponible. Certains se souviennent de la beauté sculpturale de la très jeune actrice de 17 ans qui joue Javotte; qui n'est autre que la débutante Brigitte BARDOT. Elle qui fait les couvertures des magazines de mode, est évidemment trop belle pour le pauvre Hippolyte. On ne voit qu'elle et elle brûle la pellicule. Nul doute que malgré la pauvreté dramatique de son rôle que les réalisateurs vont s'arracher ce bout de chou...
Sans surprise le film est une nouvelle fois un immense succès, surtout en province. Dans l'ensemble de sa carrière le film attire près de 4 millions de spectateurs, un des meilleurs scores de BOURVIL et de Brigitte BARDOT. Le film a régulièrement tourné dans les salles au vu de la carrière de l'acteur et de Brigitte BARDOT qui va gagner des hordes de fans au cours des années suivantes.
Le film, peu apprécié des critiques demeure une valeur sûre des rediffusions télévisuelles et s'est toujours bien vendu en vidéo. Un petit classique du genre cinéma naïf.
CATEGORIE POS NOMBRE SALLES ENTREES FRANCE 3 915 583 ENTREES PARIS BANLIEUE 612 318 1ère semaine 28 622 3 2ème semaine 17 873 3 Cote du succès * * * * SORTI A PARIS AU RITZ, CAMEO ET IMAGES
PAS DE BANDE ANNONCE DISPONIBLE
LE TROU NORMAND - EXTRAIT
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Tags : LE TROU NORMAND BOX OFFICE, BRIGITTE BARDOT BOX OFFICE
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Commentaires
6jeromeMercredi 29 Mai 2013 à 05:14Répondre5renaud soyerMercredi 29 Mai 2013 à 05:144fabrice fementMercredi 29 Mai 2013 à 05:14Travaillant sur la numérisation de toute la comptabilité du CNC en matière d'entrées et de recettes, je vous confirme les 4 millions d'entrées du "Trou normand".
Les 3/4 ont été réalisées à sa sortie et le film a été régulièrement exploité à la fin des années 50 et début 60 lorsque Bourvil et BB ont été sacrés.3fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 05:14
Ce chiffre recopié dans le Film Français de l'époque était très escamoté.
En effet, le FF en 1952 ne communiquait que un tiers des résultats d'exclusivité, certaines salles ne donnant pas leurs chiffres.2fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 05:14
"Le trou normand" a réalisé en 1952/1953 : 400 000 entrées à Paris ville.
dont 2 fantastiques semaines pendant les fêtes : 131 000 et 83 000 entrées.
Paris n'étant pas forcément l'endroit de prédilection pour ce genre de comédie très populaire, je vous confirme que les résultats ont été excellents en banlieue parisienne et en province :
banlieue 1952/1953 : 350 000 entrées
France entière 1952/1953 : 2 600 000 entrées !!
1renaud soyerMercredi 29 Mai 2013 à 05:14
Sur le blog tous les chiffres France de BOURVIL sont donnés, et "Le trou normand" et ses 4 millions de spectateurs sont tout à fait représentatifs de la carrière de BOURVIL qui a CARTONNE tout de suite au box office dès 1947! BOURVIL s'était fait connaître très rapidement avec ses chansons, dont "les crayons" qui a été un succès. Que ce soit en tant que chansonnier, chanteur d'Opérette (BOURVIL remplissait les salles avec Luis MARIANO) ou acteur BOURVIL a toujours cartonné ! J'ai lu pas mal de bouquins sur BOURVIL et aucun ne mentionne de bide pour "Le trou normand",d'ailleurs peut on parler de bide pour BOURVIL ? je ne sais pas d'où vient cette légende.
BOURVIL = CARTON !
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