• Production : Columbia Pictures
• Réalisation : Richard Brooks
• Scénario : Richard Brooks d'après une histoire originale de Frank O'Rourke
• Directeur de la photographie : Conrad Hall
• Musique : Maurice Jarre
• Distribution : Warner-Columbia
• Tournage : 20 octobre 1965 - 4 février 1966

• Burt Lancaster (VF : André Valmy) : Bill Dolworth
• Lee Marvin (VF : Jean Davy) : Henry "Rico" Fardan
• Robert Ryan (VF : Roger Tréville) : Hans Ehrengard
• Jack Palance (VF : Georges Aminel) : Jesus Raza
• Woody Strode : Jacob "Jake" Sharp
• Claudia Cardinale : Maria Grant

1917, pendant la révolution mexicaine. Maria, la femme de Grant, un riche propriétaire américain, est enlevée par le bandit mexicain Jesus Raza. Grant engage alors quatre "professionnels" – Bill Dolworth, Henry Fardan, Hans Ehrengard et Jake Sharp – avec pour mission de délivrer Maria des mains de Raza. La poursuite s'engage... Lors de la traversée d’un désert, Dolworth est enlevé par trois bandits mexicains, mais bientôt secouru par ses compagnons. Les professionnels parviennent à enlever Maria. Raza et ses hommes se lancent sur leurs traces. On apprend alors que Maria n'a pas été enlevée mais qu'elle connaissait Raza depuis longtemps et qu’elle a voulu échapper à l'emprise tyrannique de son mari. Dolworth arrête lui-même l'avance des poursuivants et s'empare de Raza, blessé. Ayant découvert que Maria a été mariée de force à Grant, les quatre aventuriers changent alors de camp. Ils renoncent à leur prime et libèrent Raza et Maria. Ils repartent avec eux vers le Mexique, décidés à épouser la cause de la révolution.

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Burt rejoint le projet de Richard BROOKS avec qui il a déjà obtenu un Oscar avec « Elmer GANTRY ». Celui-ci prépare un film à gros budget et au fort potentiel commercial, « les professionnels », il y retrouvera à cette occasion la sublime Claudia CARDINALE avec qui il a déjà eu l’occasion de travailler dans « le Guépard ». Mais une mauvaise surprise attend l’acteur. Le film est produit par la Columbia. Or, l’acteur n’a pas tourné avec le studio depuis « Tant qu’il y aura des hommes » et depuis lors, le studio a trouvé une nouvelle star en la personne de Lee MARVIN obscur second rôle qui a décroché l’Oscar l’année précédente avec « Cat BALLOU ». En bref Burt ne sera pas la seule star du film, mais surtout héritera du rôle du dynamiteur au lieu du chef du groupe, rôle qui échoue à Lee MARVIN. Il faudra toute la persuasion et la diplomatie  de BROOKS pour faire avaler la pilule à Burt qui l’a mauvaise. Il lui demande d’être le dynamiteur, un personnage haut en couleur, souriant, spectaculaire. Burt s’exécute et c’est encore une grande réussite. Dès le début du film on le voit s’échapper en tenue Damart par la fenêtre de sa maîtresse d’un soir, puis se faire libérer par les trois membres de l’équipe qui paient sa caution. Très affûté, l’acteur retrouve sa verve de « Vera Cruz ». Drôle, spectaculaire il est le pendant humoristique d’un Lee MARVIN déjà monolithique, émacié, charismatique. Le reste de la troupe est composé de Robert RYAN quelque peu effacé, spécialiste de chevaux, et de Woody STRODE  spécialiste du pistage et du tir à l’arc, un peu comme Rambo. Le casting masculin est complété par Jack PALANCE qui joue le rôle du Mexicain de service, mais l’acteur y est étrangement absent.

Après quelques mésaventures, le groupe libère Maria interprétée par la belle Claudia. Belle à se damner, elle est très appréciée du réalisateur qui l’a affublée d’une tenue des plus sexy : une jupe échancrée, où l’on voit bien qu’elle est fesse nue en dessous (si si) et une chemise nouée au dessous de la poitrine qui a l’avantage de mouler celle-ci. Provocante (mais pas vulgaire), elle est souvent filmée en contre-plongée ce qui lui fait ressortir sa poitrine. Elle est assurément l’élément charme du film.

Richard BROOKS réalise tout cela de main de maître et en fait un spectacle des plus efficaces tout en livrant un message subliminal. Le film ne critique-t-il pas l’interventionnisme des américains en pays étranger ? Quoi qu’il en soit les « professionnels » se montrent bien tolérants à la fin de ce grand film d’aventure qui rencontre un immense succès dans le monde entier. Le film reste 7 semaines dans le trio de tête parisien, barré de la première place par le triomphe de « la grande vadrouille ». Mais qu’importe le film est un immense succès artistique et financier pour Burt. Celui ne le sait pas mais ce succès sera le dernier avant une passe très difficile au Box Office. Ce ne sera pas le cas de Lee MARVIN qui va triompher dans « les douzes salopards » l’année suivante et pour la belle Claudia qui a tapé dans l’œil d’un certain Sergio LEONE. Nous n’oublierons pas de souligner la très belle partition du très grand Maurice JARRE.  

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