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MAX ET LES FERAILLEURS - BOX OFFICE ROMY SCHNEIDER 1971
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MAX ET LES FERAILLEURS
18 FEVRIER 1971
Réalisation
Claude SAUTET
Scénario
Claude SAUTET
Jean-Loup DABADIE
Claude NERON
Photographie
René MATHELIN
Musique
Philippe SARDE
Production
Ralph BAUM
LIRA FILMS
Distribution
CFDC
Durée
110 minutes
Tournage
18 /08/1970-23/10/1970
Max
Michel PICCOLI
Lily
Romy SCHNEIDER
Abel
Bernard FRESSON
Rozinski
François PERIER
Le commissaire
Georges WILSON
P’tit Lu
Bobby LAPOINTE
Robert
Michel CRETON
Max, officier de police principal, était autrefois un juge. N'ayant pu faire condamner un prévenu alors qu'il était sûr de sa culpabilité, mais les preuves lui ayant manqué, il est obsédé par l'idée de prendre les auteurs de méfaits en flagrant délit. C'est pourquoi d'ailleurs il est entré dans la police. Un jour, Max rencontre Abel, un ancien copain de régiment qu'il n'a pas vu depuis dix-huit ans. Abel, qui semble ému de cette reprise de contact, lui avoue qu'il n'est qu'un petit truand râté qui, dans la zone, fait le trafic de voitures volées. Il appartient à la bande des Ferrailleurs de Nanterre. Max va mettre à profit cette rencontre pour réaliser son idée fixe : il fait la connaissance de l'égérie du groupe, une prostituée nommée Lily, qui est aussi la maîtresse d'Abel. Il l'invite chez lui, dans un studio qu'il a loué pour elle, lui donne de l'argent sans rien lui demander en échange et se fait passer pour un banquier. Habilement, il lui suggère d'amener la bande des Ferrailleurs à commettre un hold-up dans « sa » banque. Il lui indique le jour où les coffres seront pleins. La machination marche admirablement : les truands tombent dans le piège et sont arrêtés. Mais le commissaire du district de Nanterre veut incarcérer également Lily : Max, qui est devenu amoureux fou d'elle, ne peut supporter cette idée et assassine le commissaire. Arrêté, il est maintenant dans la même situation que ceux qu'il voulait taire prendre.
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Moins d’un an après « Les choses de la vie » revoici Claude SAUTET avec un film, qui, semble-t-il est bien différent de son brillant film précédent. C’est un polar à la française, tel « le samouraï » de MELVILLE où d’ailleurs François PERIER est également présent. C’est encore l’histoire d’un personnage, Max, policier obsédé par le « flag », va user de tous les stratagèmes pour attirer un groupe de marginaux dans l’idée d’organiser un casse voué à l’échec.
Michel PICCOLI, une nouvelle fois immense, interprète un personnage qui présente plusieurs visages en fonction de la personne qu’il côtoie. Flic cassant, il ne semble pas spécialement apprécier ses collègues, et la fonction qu’il occupe n’est qu’un moyen d’obtenir ce qu’il désire. Un personnage bien mystérieux pour ses collègues. Il rencontre par hasard un de ses anciens amis d’adolescence qui a mal tourné. Abel, interprété par un excellent Bernard FRESSON est au contraire de Max un personnage enjoué et plutôt heureux de vivre malgré les galères qu’il rencontre. C’est un petit délinquant, peu dangereux, mais qui a besoin de gagner de l’argent pour vivre. Fourbe, Max qui n’avoue pas son métier, élabore un plan machiavélique. Il annonce à sa hiérarchie que Abel va préparer un coup. L’occasion pour Max de faire connaissance de Rozinski, commissaire cresson qui supervise Nanterre où sévit la bande d’Abel. Il manque juste à Max de trouver le moyen d’entraîner la bande dans un casse idiot. La bande en question est sympathique, les membres sont plus incultes qu’autre chose. L’amitié y règne, et le groupe semble très solidaire, mis à part une balance dans le groupe. L’occasion pour SAUTET et son acolyte Jean-Loup DABADIE de décrire des scènes de vie de groupe, comme d’habitude, et les dialogues afférents.
Il repère une jolie prostituée qui est la maîtresse d’Abel. Il l’accoste, et l’emmène dans son studio, en veillant bien de ne pas avoir de rapports avec elle. Il montre son coté bourgeois grande classe pour justifier d’un standing certain. Il la photographie, et laisse peu d’indices sur lui, ce n’est qu’au compte-gouttes qu’il dévoile qu’il est le banquier d’une succursale de banque. Evidemment, Lily, dévoile à Abel sa relation et la possibilité de s’en sortir financièrement en faisant un casse. Tout se déroule comme prévu. Les ferrailleurs organisent le hold-up dans un amateurisme consternant. Le gang se jette dans la gueule du loup et les choses tournent mal. Max avoue à Lily qu’il est un flic et laisse celle-ci consternée d’avoir attiré ses amis dans le piège. Pour Max, Lily c’est du menu fretin, et dans son plan, elle n’a pas d’importance et lui promet la liberté. Si dans la série télévisée des années 80, « L’agence tous risques », George PEPPARD adore quand un plan se déroule sans accroc, dans celui de Max il y a un sérieux accroc : Rosinski a deviné que Max est le banquier mystérieux, et va envoyer Lily derrière les barreaux. Max est bloqué par la situation, il ne pourra bien sûr invoquer son plan pour aider Lily, ce serait lui faire perdre sa situation. De l’autre coté, il pourrait laisser faire les choses, après tout Lily n’est qu’une informatrice et encoure une peine légère pour un casse aussi minable, même s’il y a eu mort d’homme. Dans un instant de colère contre Rosinski qui est borné et fout son plan en l’air, il l’abat sur un coup de tête. Par son amateurisme, il se met au niveau de la bande des ferrailleurs. Lily est libre, mais peut être Max est-il tout simplement tombé amoureux d’elle ?
Une nouvelle fois, SAUTET livre un film des plus remarquables. Il peut une nouvelle fois compter sur un casting hors paire : PICCOLI est antipathique, odieux, classe. Romy SCHNEIDER est Lily la prostituée naïve à la beauté éclatante. Le couple fonctionne à merveille, la séance photo dans la salle de bains, Romy avec son chapeau, sont des scènes inoubliables, sa beauté est au zénith. Encore une fois, bien involontairement, elle cause la perte du personnage masculin du film. C’est encore une sorte de second rôle pour elle, elle n’est pas l’héroïne du film, elle ne conduit pas l’action, mais Claude SAUTET va la faire monter en puissance dans ses futures réalisations.
Claude SAUTET livre un joli portrait de la France des banlieues de ces années 70, remplie de petits zonards, de petits métiers qui vont bientôt disparaître. Pour arriver à ses fins il peut compter sur une jolie bande de seconds rôles, tous excellents.
Le film est plutôt bien accueilli par la critique, malgré quelques réticences. Alors que « les choses de la vie » vient à peine de quitter les écrans, la reformation du couple vedette fait venir le public dans les salles et le film s’empare sans peine de la première place du box office parisien, sans réelle concurrence, et passe trois semaines en tête, confirmant le nouveau statut de Claude SAUTET et de ses interprètes. Toutefois le film perd régulièrement des entrées et ne bénéficiera pas d’une carrière aussi pleine que « Les choses de la vie ». Plus austère, le film est également moins glamour. C’est néanmoins un beau succès avec deux millions de spectateurs en France et près de 600 000 sur Paris Banlieue. Fort de ce nouveau succès, le réalisateur se lance très rapidement dans la réalisation de son nouveau film avec sa même équipe technique mais cette fois avec une modification de taille dans la distribution.
« Max et les ferrailleurs » demeure aujourd’hui une des plus brillantes réussites de Claude SAUTET. Pour ses acteurs se nouveau succès confirme leur statut de stars du box office et ils poursuivent leur brillante carrière.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 951 451
ENTREES PARIS BANLIEUE
595 746
ENTREES PARIS
445 529
1ère semaine
1
87 191
8
2ème semaine
1
61 756
3ème semaine
1
54 727
4ème semaine
2
46 370
5ème semaine
3
38 143
6ème semaine
3
31 430
7ème semaine
7
29 266
8ème semaine
11
19 800
9ème semaine
14
14 176
Nombre de semaines Paris
11
Cote du succès
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"MAX ET LES FERRAILLEURS" BANDE ANNONCE
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Tags : MAX ET LES FERRAILLEURS, ROMY SCHNEIDER, ROMY SCHNEIDER BOX OFFICE, MICHEL PICCOLI
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