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MIROIR - JEAN GABIN BOX OFFICE 1947
MIROIR
2 MAI 1947
Réalisation Raymond LAMY Scénario Carlo RIM Photographie Roger HUBERT Musique Maurice YVAIN Production ALCINA Distribution GAUMONT Durée 90 minutes Tournage 28/10/1946-11/02/1947 Lussac Jean GABIN Cléo Colette MARS Lulu Martine CAROL Charles Daniel GELIN Portrait d'un homme à double face. Le jour, il est le riche, brillant et respectable financier Lussac; La nuit, il devient "Miroir", chef de bande, acharné à la perte d'un gang marseillais. Une vie semblable ne peut finir que dans le sang. Echappant aux règlements de comptes, Miroir est abattu par la police, en dépit de la gentillesse de son fils adoptif et du dévouement de Cléo, son ancienne maîtresse.
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Après « Martin ROUMAGNAC », Jean GABIN éprouve quelques difficultés à trouver un autre tournage. Il y a eu une fracture entre lui et la nouvelle génération de réalisateurs qui n’ont pas encore travaillé avec lui tels CLOUZOT ou Jean DELANNOY. Du coté des « anciens ». Julien DUVIVIER vient juste de rentrer en France, mais n’a pas encore de projets. Jean GREMILLON planchait sur un vaste projet qui ne viendra pas à jour, et Marcel CARNE est brouillé avec lui. De plus, son agent, Paul OLIVIER n’est pas un foudre de guerre. GABIN qui s’ennuie seul et est devenu célibataire rencontre une jeune femme, Colette MARS qui deviendra sa maîtresse. En attendant de trouver un film, il va voir des copains. Son producteur parvient à lui trouver un tournage. « MIROIR » est le nom donné dans le milieu à un ancien gangster devenu un homme d’affaire respectable mais redoutable. L’occasion pour GABIN de montrer sa grande classe en costard. Sa grande force est d’alterner un personnage mondain avec un gangster marseillais. Il a 43 ans et est en pleine force de l’âge et pour la première fois à l’écran, est un père d’un enfant adulte interprété par un Daniel GELIN assez transparent. Impressionnant de charisme, il sauve le film à lui seul. Il est évidemment au dessus du lot de ce film qui commence très bien dans la description des activités de LUSSAC et se termine dans un règlement de compte dans un cimetière entre les deux bandes de gangsters rivales. Le film se termine abruptement avec LUSSAC descendu par la police et qui s’écroule dans un trou du cimetière.
Un film inégal, mais pas déplaisant grâce à sa première heure. GABIN retrouve Colette MARS qu’il introduit dans le métier. Elle fera une bonne carrière, mais sera surtout connue comme chanteuse. On remarquera la présence de Martine CAROL dans le film. GABIN l’avait rencontrée auparavant et la jeune actrice avait tenté de le séduire pour se faire connaître. Pas rancunier GABIN la fait embaucher lorsqu’il apprend qu’elle aura attenté à ses jours. Malgré un film assez inégal, le public suit toujours l’acteur, le film est un solide succès parisien mais ne triomphe pas en province. A l’époque 1.8 millions de spectateurs est un score honorable mais pas exceptionnel. Déçu, l’acteur va se séparer de son agent et embaucher André BERNHEM qui sera son agent jusqu’à la fin des années 60. Celui-ci va se charger de « rebooster » la carrière de l’acteur et de parvenir à l’imposer à la nouvelle génération de réalisateurs.
Pour sa sortie parisienne, Jean GABIN a profité de la réédition triomphale de "La grande illusion" qui a occupé la place de leader du box office en ce début 1947. "Miroir" sort donc sur deux salles parisiennes "Le Rex" et le "Gaumont Palace" qui attirent pas moins de 92 000 spectateurs lors de la première semaine. S'il n'a pas encore retrouvé de grand film, GABIN bénéficie toujours d'une très grande popularité auprès du public parisien.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 776 310
ENTREES PARIS
543 475
ENTREES PARIS EXCLUSIVITE
Cote du succès
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Tags : MIROIR, JEAN GABIN, JEAN GABIN BOX OFFICE
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