• Réalisation : László Benedek
• Scénario : László Benedek, Claude Brulé et Noël Calef d’après son roman, Recours en grâce (Éditions Fayard, 1957)
• Dialogues : Noël Calef
• Musique : Maurice Jarre
• Direction de la photographie : Michel Kelber
• Studios : Paris Studios Cinéma de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine)
• Producteurs : Paul Temps, Edmond Ténoudji
• Sociétés de production : Les Films Marceau-Cocinor (France), Laetitia Film (Italie)
• Société de distribution : Cocinor
• Format : noir et blanc — 1.66:1 — son monophonique (Western Electric) — 35 mm
• Durée : 97 minutes
• Tournage : 5 novembre 1959 / 14 janvier 1960

• Raf Vallone : Mario Di Donati
• Emmanuelle Riva : Germaine
• Annie Girardot : Lilla
• Fernand Ledoux : le prêtre

 Mario est Italien. Vivant en France en 40, il s'est battu courageusement pour sa nouvelle patrie, a fait une résistance héroïque, puis un beau jour, sur un coup de tête, il a déserté. Depuis il a vécu sous un faux nom aux côtés de Germaine et de sa petite fille, que l'abandon de son premier amant avait déjà profondément blessée. Le couple est uni comme aux premiers jours et tous deux n'ont qu'un souci, faire partager à cette enfant qu'ils élèvent avec amour toute la loyauté de leur coeur. Le jour où par un hasard malencontreux Germaine apprend la véritable identité de Mario, elle ne supportera pas cette nouvelle trahison ; et Mario n'a qu'un recours, se livrer à la justice française. Le procès se déroule. Mario se soucie moins du verdict que d'obtenir le pardon de Germaine qui refuse toujours de le voir ; à une suspension d'audience, il s'évade et cherchera par tous les moyens à échapper à la police pour obtenir son recours en grâce auprès de Germaine, le seul qui lui importe. Une ancienne maîtresse qui lui reste attachée l'aidera dans cette requête, des amis tenteront de le faire passer à l'étranger, des relations apeurées ne lui refuseront pas un abri, un prêtre auquel il se confie lui prêtera un secours charitable. Mais dans cette fuite éperdue contre les représentants de la justice, cette suprême rencontre avec Germaine, cette justification qu'il n'attend que de celle qu'il aime ne lui sera accordée que dans la mort.

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Laszlo BENEDEK n’est sans doute plus très connu aujourd’hui, mais c’est quand même le réalisateur de « l’équipée sauvage » avec Marlon BRANDO, rien que ça. De retour en Europe pour réaliser ce film très dramatique, la distribution n’est pas tout à fait du même acabit. Emmanuelle RIVA et Raf VALLONE, c’est pas tout à fait la même chose. Ralf VALLONE, homme du peuple, est très convaincant habillé en HERMES, ça c’est un rôle de composition. Pour Annie GIRARDOT, qui n’ a donc pas le premier rôle, le film ne lui apporte pas grand-chose, mise à part qu’elle est superbe à l’aube de ses 30 ans. La jeune fille fait place à la femme, Annie GIRARDOT acquiert son physique qui la fera devenir la star des années 60. Le film n’obtient pas un grand succès, et la critique n’épargne ni le réalisateur, ni ses deux interprètes principaux. Pour Annie GIRARDOT, on peut se demander si le grand film qui la mettrait définitivement en valeur va arriver un jour...