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VIVRE ET LAISSER MOURIR - LIVE AND LET DIE - JAMES BOND BOX OFFICE 1973
VIVRE ET LAISSER MOURIR
(LIVE AND LET DIE)
27 JUIN 1973 (USA)
21 DECEMBRE 1973
Réalisation
Guy HAMILTON
Scénario
Tom MANKIEWICZ
Directeur de la photographie
Ted MOORE
Musique
George MARTIN
Production
H SALTZMAN
Albert R BROCCOLI
Eon Production
Distribution
Artistes Associés
Durée
121 minutes
Tournage
13 octobre 1972 / 15 mars 1973
James Bond
Roger MOORE
Solitaire
Jane SEYMOUR
Le Dr Kananga
Yaphet KOTTO
Le shérif Pepper
Clifton JAMES
A la suite de la disparition de trois agents anglais, James Bond est chargé par " M " de se rendre aux Etats-Unis et de prendre sous sa surveillance le Dr Kananga, Premier ministre de l'île de San Monique, aux Caraïbes. Après avoir échappé à la mort dans le quartier de Harlem, Bond se rend sur San Monique où il séduit Solitaire, la compagne de Kananga, et découvre d'immenses champs de pavots. Fuyant la police, l'agent secret devient le prisonnier de Kananga et de son garde du corps Tee Hee, qui possède une pince d'acier en guise de main droite. En Louisiane, dans les marais des bayous où la drogue est préparée dans un laboratoire secret, Bond échappe de peu à la mort dans un élevage d'alligators. Après avoir réussi à détruire le laboratoire, il s'enfuit sur un hors-bord. De retour à San Monique, 007 dispose un arsenal de bombes à retardement dans les champs de pavots. De nouveau prisonnier de Kananga, il est sur le point d'être jeté en pâture aux requins en compagnie de Solitaire, que le docteur a décidé de punir pour sa trahison. Mais l'agent secret réussit à se libérer, tue Kananga et devra encore vaincre Tee Hee et sa pince d'acier avant de prendre un repos bien gagné dans les bras de Solitaire.
James BOND a retrouvé les larges faveurs du public avec le retour se Sean CONNERY, mais celui-ci a juré que jamais plus jamais on ne le retrouverait dans le rôle de 007.
Il convient de le remplacer, ce qui ne fait que reprendre la problématique débutée en 1967, George LAZANBY n’ayant été qu’un intermède sans doute plus lié à son manque de reconnaissance internationale qu’à la qualité de son interprétation. Il est nécessaire que l’acteur soit Anglais, ce qui à l’époque limite un peu le choix…mis à part Peter O’TOOLE et Alec GUINNESS il n y a guère que Michael CAINE qui a l’âge du rôle.
Certes il y a bien Roger MOORE, mais celui-ci à déjà 45 ans, soit 3 de plus que Sean CONNERY qui a arrêté à seulement 41 ans. Contrairement aux idées reçues Sean CONNERY est plus jeune que MOORE, mais il a toujours fait plus que son âge, ce qui est flagrant dans « les diamants sont éternels ». Mais Roger MOORE avec sa belle gueule d’ange fait plus jeune et, surtout, est connu dans le monde entier avec « le Saint ». L’acteur a prévu de tourner une deuxième saison des « persuaders » série télévisée plus connue en France sous le titre « Amicalement vôtre » où il assure, sublimement, le rôle de « Lord Brett SINCLAIR ». Mais la série n’a été un succès qu’en France et en Allemagne et, évidemment, le rôle de BOND ne se refuse pas. Pour un million de dollars il s’engage avec SALTZMAN et BROCCOLI et signe l’arrêt de mort de la série qui ne comptera donc qu’une seule et magnifique saison. Reste à savoir si l’acteur a la stature pour passer du petit au grand écran…
Les producteurs se demandent comment aborder la série maintenant qu’elle est entrée de plein pied dans les 70’s. Les goûts du public ont sensiblement changé depuis 1962, où BOND a lancé la mode des films d’espionnage. La franchise a toujours été un modèle et donné le ton des productions cinématographiques. Or, pour la première fois, les producteurs vont tenter de coller aux goûts du public, en particulier du public Américain qui assure à lui seul la rentabilité des films. A l’époque, aux USA, la mode est à la « black exploitation ». En effet de nombreux films de séries B voient le jour, dont le plus célèbre et le plus rentable est « Shaft ». D’autres sont connus bien qu’étant réservés aux salles de Harlem et n’ont pas remporté autant d’argent, mais il est vrai que ces films sont efficaces, et contiennent leur lot d’actrices noires à « forte poitrine »- voir la sublime Pam GRIER - et de proxénètes ou chefs de gangs et de coupes afros à gogo. Le nouveau BOND surfera sur ce genre, bien que celui-ci soit déjà quelque peu éteint à la sortie du film.
C’est donc « Live and let die » qui est adapté, le tout sur fond de vaudou aux Caraïbes. Doté d’un budget confortable, le film ne comptera pas de décors dantesques mais sera l’occasion d’être tourné dans des décors exotiques, le dépaysement sera de rigueur. La scène d’introduction voit la disparition d’un Agent Britannique au cours d’une cérémonie funèbre à la Nouvelle Orléans, où se sera lui qui sera l’occupant du cercueil !
Le ton est donné sur un superbe générique, et nouvelle surprise, Ce n’est pas John BARRY qui s’occupe de la musique du film, mais George MARTIN, célèbre producteur des Beatles et bien sûr Paulo Mc CARTNEY qui lance le film avec son hit soûlant mais efficace.
Roger MOORE parait bien coincé dans le costume de 007. Bien moins drôle que Brett SINCLAIR, il prend son rôle très au sérieux et s’applique, trop peut être, dans des scènes de bagarres et autres cascades. Physiquement il est impeccable et est souvent vêtu de noir soulignant une ligne parfaite en contradiction avec le léger surpoids et le double menton accusé par Sean CONNERY dans « les diamants sont éternels ».
C’est Japhet KOTTO qui s’acquitte avec efficacité mais sans génie du rôle du méchant. Jane SEYMOUR s’acquitte avec grâce du rôle de « Solitaire » médium diseuse de bonne aventure. Sa beauté la fera connaître dans le monde entier même si elle n’a pas eu la carrière qu’elle aurait méritée. D’autres James BOND girls sont présentes et James BOND couche avec une noire ! Félicitations, l’agent Britannique 007 n’est pas bégueule sur une belle black, bonne nouvelle! Pas vraiment sûr que cela attire le public noir Américain dans les salles, mais bon… Les scènes spectaculaires se suivent, bien réalisées par Guy HAMILTON déjà réalisateur de « Goldfinger », le film n’est pas ennuyeux grâce aux scènes relatives aux rites vaudous, où BOND doit affronter le pouvoir maléfique du maître Vaudou, une poursuite en canots à moteur où nous faisons connaissance d’un shérif crétin qui a beaucoup plu au public, le sherif PEPPER, les sauts sur le dos d’alligators et bien sûr le combat final, quoique un peu farce, dans un train, endroit où BOND se sera toujours beaucoup battu, entre Tee Hee et Bond en présence de Solitaire. Après avoir jeté le méchant par la fenêtre, il passera directement au repos du Guerrier, le sacré veinard ! Le film est donc dans l’ensemble réussi, mon préféré avec le suivant, mais Roger MOORE semble avoir les pires difficultés à imposer sa griffe au personnage, il est assez transparent.
En tout cas les producteurs peuvent souffler. Le résultats du film aux Box Office Américain est rassurant, avec 35 millions de dollars, le film est un peu en deçà des « diamants sont éternels » mais nettement supérieurs à « Au service secret de se majesté ». En France, le film se classe à la première place du Box Office, et à Paris établit un score semblable au dernier épisode avec Sean CONNERY. Malgré la concurrence de « Mon nom est personne » et de « Blanche neige ». Si le film ne parvient pas à dépasser les 2 600 000 spectateurs en France, où on note un léger tassement, deux nouvelles exploitations lui permettront de cumuler plus de 3 millions d’entrées, un score décent pour la franchise. En Europe la réaction du public est excellente, le film se classe facilement dans tous les tops 10 de l’année avec une très belle pointe à 6 millions d’entrées en Allemagne. Au niveau mondial, pas d’inquiétude, avec 800 millions de dollars constants la franchise est toujours aussi juteuse, et Roger MOORE gagne le droit de remettre le couvert dans la foulée pour « l’homme au pistolet d’or » qui sortira en France dès le noël suivant.
Merci à l'agent 007 pour les données concernant le film
ENTREES France
2 600 000
TOTAL ENTREES France
3 053 913
ENTREES Paris
536 462
TOTAL ENTREES PARIS
58 375 entrées en 1977
102 495 entrées en 1984
697 332
ENTREES Paris
1ère semaine n°1
2ème semaine n°3
3ème semaine n°3
4ème semaine n°4
5ème semaine n°6
6ème semaine n°12
7ème semaine n°12
129 013
110 054
120 944
51 484
41 774
29 663
22 462
NOMBRE DE SEMAINES PARIS
11
NOMBRE DE SALLES Paris semaine de sortie
21
Moyenne entrées par salles 1ère semaine
6 143
1er JOUR Paris
15 427
Budget
12 M$
(60 M$ 2008)
Recettes US
35.4 M$
(175 M$ 2008)
Recettes mondiales
161.8 M$
(801 M$ 2008)
BOX OFFICE ANNUEL USA
N° 6
COTE DU SUCCES
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Tags : LIVE AND LET DIE, VIVRE ET LAISSER MOURIR, ROGER MOORE, JAMES BOND BOX OFFICE
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Commentaires
2renaudMercredi 29 Mai 2013 à 05:00Oui, cela me fait toujours rire quand les gens sont ébahis du score de "Casino Royale" alors que "live and let die" a fait très largement autant, voire plus, et qu'on en a pas fait un fromage à l'époque!!1Agent007Mercredi 29 Mai 2013 à 05:00Oui, le pire demeurant "Thunderball" (950 et quelques millions aujourd'hui) qui aurait été un succès digne de "Star wars"... Plusieurs épisodes surpassent "Casino royale" en termes de succès, mais ce n'est pas si connu. En général, les gens ne pensent pas à l'inflation (ou même au prix des places selon les époques)...
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Les chiffres espagnols me surprenent à chaque fois... Ce n'est pas énorme pà la France en règle générale.
Articles toujours passionnants en tout cas, encore bravo et merci. Vos informations font toujours plaisir à lire.