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BOULEVARD DU RHUM - BOX OFFICE BRIGITTE BARDOT 1971
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BOULEVARD DU RHUM
13 OCTOBRE 1971
Réalisation
Robert ENRICO
Scénario
Robert ENRICO
Pierre PELEGRI
Photographie
Jean BOFFETY
Musique
François DE ROUBAIX
Production
Gaumont
Tournage
24/09/70-22/01/71
Distribution
Gaumont
Durée
125 minutes
Linda Larue
Brigitte BARDOT
Cornelius von Zeelinga
Lino VENTURA
Ronald
Guy MARCHAND
1925, la Prohibition. Lorsque Cornélius s'éveille, encore groggy, les bouteilles de rhum gisent sur la plage. Et les sirène de la police hurlent. Cornélius se dit qu il n'a pas échappé aux garde-côtes, la veille, pour tomber entre les mains de la police aujourd'hui. Il vole une voiture et s'enfuit au Mexique. Et six mois plus tard, riche, il revient à la Jamaïque à bord de « La Dame de mon coeur ». C'est par hasard que Cornélius entre dans un cinéma où l'on projette « La panthère amoureuse ». La vedette en est la célèbre Linda Larue. Ebloui, amoureux fou, Cornélius se met à sillonner les mers pour admirer les exploits cinématographiques de Linda. Et un jour à Cuba, il la rencontre en chair et en os. La star, entourée de sa cour snob, se moque d'abord de son soupirant, mais finit par tomber dans les bras de cet ours timide. Mais l'organisateur du syndicat des « rum-runners », Sanderson oblige Cornélius à appareiller avec un chargement important d'alcool. Qu'à cela ne tienne, Linda et ses malles embarquent aussi sur « La Dame de mon coeur ». Et quand la bataille se déchaîne entre les garde-côtes et les trafiquants, elle fait preuve d'un sang-froid merveilleux ! Hélas, inconstante, Linda décide d'épouser un noble anglais. mais n'oublie pas pour cela son cher « Corny ». Jaloux, l'anglais provoque Cornélius. Les rivaux s'expliquent justement au sabre lorsque survient la police. 1933 : la Prohibition est abolie. Tandis que les « rum-runners » fêtent leur libération par une formidable bagarre, Cornélius assiste au premier film parlant de Linda, intitulé « La bataille du boulevard du Rhum » : sur l'écran, battant des cils, Linda chante - chante rien que pour lui - « Plaisir d'amour ».
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Depuis quatre ans, Robert Enrico rêvait de porter à l'écran "Le Boulevard du Rhum", livre qui racontait les aventures de son auteur Jacques Pecheral pendant la prohibition. Le "Boulevard du Rhum", c'était la route maritime de la contrebande qui reliait la Jamaïque aux États-Unis. Tout comme Cornelius, Robert Enrico rêvait de Brigitte Bardot depuis l'époque où, tournant des courts métrages pour le Ministère de l'agriculture, il avait préparé un sujet intitulé la "Bardolatrie". Pour interpréter Linda Larue, la star du cinéma muet, Brigitte Bardot a revu à la cinémathèque plusieurs films de cette époque, en particulier des films interprétés par Clara Bow, afin de restituer avec fidélité le jeu des stars de l'Époque : battements de cils, regards langoureux, mains sur les hanches...
La preuve que l'enfer peut être pavé de bonnes intentions, Robert ENRICO rate son film. Peut être un problème de rythme, car le spectateur ne parvient pas à entrer dans l'histoire. Le film est majoritairement concentré sur le personnage de Lino VENTURA. La première partie est consacrée à ses mésaventures concernant le trafic d'alcool. Ce qui semble être un film d'aventure se transforme en film romantique, voire en comédie. On ne sait pas sur quel pied danser, et surtout on s'ennuie ferme. Pire, on ne croit jamais à la romance entre les deux personnages tout simplement parce qu'il ne se passe aucune alchimie entre Lino VENTURA et Brigitte BARDOT. Le professionnalisme des deux acteurs n'y est pour rien, mais l'actrice s'est avouée intimidée par Lino sur le tournage, l'acteur est méfiant du caractère de la belle actrice et de ses aventures au cours des tournages. Cette réserve se ressent et Robert ENRICO s'est laissé déborder par son beau film, qui est hélas assez vain.
Le public ne se reconnait pas dans ce Lino amoureux, et après une première semaine correcte au box office, le film décline rapidement avec un décevant score de 250 000 spectateurs à Paris. En France le film peine à dépasser le million de spectateur. Un échec financier qui n'aura pas de conséquence sur la carrière des deux acteurs, Brigitte BARDOT doit même sortir "Les pétroleuses" quelques semaines plus tard.
Pour Lino VENTURA c'est une année 1971 en demi-teinte avec ce deuxième demi-succès de suite. Heureusement la suite va être bien plus heureuse.
Robert ENRICO qui vient d'essuyer un nouveau revers après "Un peu, beaucoup, passionnément", va revenir à un genre qui marche généralement pas mal en France: le polar. il faut bien se refaire, au pays du box office.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
1 279 586
ENTREES PARIS
250 664
ENTREES PARIS BANLIEUE
354 725
1ère semaine
2
62 042
13
2ème semaine
3
45 896
3ème semaine
5
43 320
4ème semaine
7
26 610
5ème semaine
7
25 856
6ème semaine
8
16 267
Nombre de semaines Paris
10
Moyenne salles Paris 1ère sem
4 772
Cote du succès
* *
BOULEVARD DU RHUM BANDE ORIGINALE DU FILM
BOULEVARD DU RHUM AFFICHE JAPONAISE
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Tags : BRIGITTE BARDOT, LINO VENTURA, BOX OFFICE 1971, ROBERT ENRICO, BOULEVARD DU RHUM
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Commentaires
7didier noisyMercredi 29 Mai 2013 à 05:18Il y aurait eu une reprise du film le 24/07/74 avec 4 445 entrées Paris/Périphérie ce qui totaliserait 255 109 entrées P./p.
6fabrice fermentMercredi 29 Mai 2013 à 05:18
avant octobre 1969, AUCUNE salle de banlieue (77/78/91/92/93/94/95) ne pratique l'exclusivité.
il y a 450 salles en banlieue et même à Versailles, à Neuilly, à Fontainebleau, les films sortent en même temps que dans les quartiers Parisiens.
avec l'ouverture des premiers centres commerciaux Belle-Epine, Parly 2 et Vélizy 2, des salles situées dans ces centres ont timidement pratiqué l'exclusivité.
Le Film Français a donc commencé a donné "ponctuellement" leurs résultats sous la mention : Paris-Périphérie.
Mais c'était sans compter les 450 salles de banlieue qui bien-sûr continuaient à programmer les films avec les quartiers Parisiens.
En 1972, des villes comme Mantes, Melun, Cergy elles aussi ont commencé à pratiquer l'exclusivité.
Le Film Français a donc un peu plus élargi ses chiffres mais ne tenait tj pas compte des résultats de toutes les autres villes de banlieue.
Il faudra attendre le milieu des années 80 pour que presque toute la banlieue pratique enfin l'exlusivité.
Les années 70 ont vu la fermeture de nombreuses salles de quartiers de POaris et de la banlieue.
A partir du milieu des années 80, l'exploitation est la même que celle que l'on connaît aujourd'hui, à savoir des sorties instantanées.
Après ce cours indispensable, il est donc logique qu'on ne peut ABSOLUMENT PAS comparer les résultats du Film Français Paris-Périphérie de 1971 avec ceux de 1986 par exemple.
"Boulevard du Rhum" a réalisé concrètement 340 000 entrées sur Paris et sa banlieue complète.
Le chiffre de 250 000 chiffres étant celui de Simsi (Paris uniquement) arrêté en 1998.
Les fameux "4445" entrées mentionnées sont donc déjà incluses : CQFD5renaud soyerMercredi 29 Mai 2013 à 05:18
Je reviens aussi sur ce blog qui est de discuter des carrières des acteurs, ce qui est l'objet premier: décrire les hauts et les bas de carrières de certains acteurs. Pour en revenir à "Boulevard du Rhum", Edouard MOLINARO a consacré beaucoup de temps à ce projet et deux stars de l'envergure de VENTURA et BARDOT n'auraient pas du faire moins de deux millions d'entrées. On peut parler de RELATIVE déception. Le film fait un million d'entrées de moins que "Les pétroleuses" présenté pourtant comme un bide, alors que ce fut un film à plus de 2 millions d'entrées !4jeromeMercredi 29 Mai 2013 à 05:18je préfère tout de même ce "Bd" aux bêtasses "pétroleuses"! le public n'a aucun goût de toute façon!
3jeromeMercredi 29 Mai 2013 à 05:18le livre de Jacque Pecheral dt est tiré le film avait eu un certain retentissement. Dommage qu'il n'y ait pas eu Mitchum, ça aurait eu plus d'impact. mais BB n'intéressait plus la profession. Ds l'ensemble tu as bien analysé sa carrière toi aussi.
2renaud soyerMercredi 29 Mai 2013 à 05:18Merci, l'ami ! J'ai tenté de transmettre quelque chose. Venant d'un spécialiste de BB ça me fait plaisir !
1renaud soyerMercredi 29 Mai 2013 à 05:18Je ne pense pas réellement à une question de goûts, je pense plutôt que le public aime identifier les genres d'un film avant d'aller le voir.
En 1971 les genres qui fonctionnaient c'était : les comédies, les westerns,les polars, les films érotiques...
Boulevard du Rhum est clairment un film inclassable. Que veut dire le titre ? Est ce une comédie ? Un film d'aventure ? Un film romantique ? Je pense que cela a perturbé le public. Les pétroleuses est un western et une comédie. Le public est allé voir ce qu'il voulait : le derrière de Bardot et la poitrine de Cardinale, il a été servi....
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Pour le "Pétroleuses" BB s'en explique dans le récent DVD sorti sur le film : le fim était en sinistre, et les vedettes ont appelé papy Jaque à la rescousse. mais cela reste un nanar bien juteux...pendant ce temps là, Bardot refusait "la truite" de Losey!!!! (tourné 20 ans plus tard avec E Huppert)