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Par Renaud SOYER le 9 Mars 2014 à 18:20
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DON JUAN 73
22 FEVRIER 1973
Réalisation
Roger VADIM
Scénario
Roger VADIM
Jean CAU
Photographie
Henri DECAE
Musique
Michel MAGNE
Production
FILMSONOR MARCEAU
Tournage
Distribution
COCINOR
Durée
95 minutes
Jeanne
Brigitte BARDOT
Pierre
Maurice RONET
Prévost
Robert HOSSEIN
Clara
Jane BIRKIN
Paul
Matthieu CARRIERE
Le guitariste
Robert WALKER Jr
Don Juan est devenu une femme. Celle-ci fait venir son cousin, un jeune prêtre chez elle afin de confesser ses péchés. Ceux-ci ont pris la forme de diverses aventures. C’est tout d’abord un homme, marié et père de famille qu’elle entraîne en Suède et qu’elle compromet lors d’une soirée ; c’est ensuite la maîtresse d’un homme d’affaire avec qui elle couche devant lui pour le ridiculiser ; c’est encore ce jeune guitariste qu’elle contraint au suicide ; c’est finalement le prêtre lui-même qu’elle ensorcelle.
Mais sa première victime la poursuit. Elle vient au rendez-vous que l’homme lui a fixé dans une maison et elle périt dans les flammes de l’incendie allumé par l’homme, non sans l’avoir sauvé.
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Brigitte BARDOT retrouve son pygmalion à l’occasion de ce « Don Juan 1973 » peut être pour le meilleur et sans doute pour le pire.
Le temps a passé et le couple qui a scandalisé le monde en 1956 semble s’être assagi et surtout cruellement embourgeoisé. Malgré un casting des plus intéressant, un film avec Maurice RONET ne peut pas être tout à fait mauvais, Roger VADIM livre un film érotique très mou du genou et absolument pas subversif. L’auteur aidé par Jean CAU tente de surfer sur le mouvement de libéralisation de la femme et son concept de Don Juan au féminin, idée sympathique à la base, se retourne contre lui, lorsque son héroïne sauve son amant en se sacrifiant dans les flammes purificatrices. Idée bien misogyne ma foi qui trahit la personnalité de son auteur.
On le sait Roger VADIM était adepte des parties fines bourgeoises, son film sera donc truffé de décors cossus et très représentatifs des années 70, à ce titre le film est intéressant d’un point de vue documentaire concernant le mobilier et la décoration de l’époque. Mais la chair est triste, et malgré sa beauté, bien qu’un léger flou artistique soit présent lors des gros plans, Brigitte BARDOT s’emploie mollement, surement lassée de montrer son corps aux caméras. Le film devait comporter une scène torride : la réunion saphique entre BARDOT et Jane BIRKIN est dramatiquement plate. D’ailleurs BIRKIN raconte que VADIM peu inspiré durant le tournage leur demande d’être érotiques. Les deux actrices rigolent bien et s’amusent à chantonner et la scène est d’une grande chasteté. Le magasine « LUI » tirera des photos bien plus érotiques et bien plus belles de la scène et vendra des milliers d’exemplaires des deux belles. Au moins les photos sont restées célèbres.
VADIM tente bien de s’inspirer vaguement de FELLINI dans la scène d’ouverture dans l’église en filmant les femmes présentes avec des maquillages outranciers sous diverses focales, mais c’est bien peu.
Bref les acteurs s’ennuient fermes, le film est souvent ridicule. Au niveau du box office, le résultat est très moyen et le départ du film est laborieux, même si le film va rester 15 semaines à l’affiche, les spectateurs qui ont acheté le magasine « LUI » ont du finalement tenter l’aventure.
Ce piètre résultat cinématographique et décevant au box office, le film n’est même pas parvenu à battre « Le dernier tango à Paris » lors de sa semaine d’ouverture, a du certainement finir de convaincre BARDOT très occupée par sa passion des animaux, à prendre sa retraite cinématographique.
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
949 912
ENTREES PARIS
192 152
1ère semaine
7
42 651
7
2ème semaine
9
28 274
3ème semaine
Nombre de semaines Paris
15
Box office annuel Italien
Cote du succès
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DON JUAN 73 EXTRAIT
AFFICHE FRANCE ALTERNATIVE
AFFICHE BELGIQUE
AFFICHE ALLEMANDE
AFFICHE ESPAGNE
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