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Par Renaud SOYER le 26 Septembre 2014 à 00:55
FLIC OU VOYOU
28 MARS 1979- Réalisation : Georges Lautner
- Scénario : Jean Herman, d'après le roman L'Inspecteur de la mer, de Michel Grisolia
- Dialogue : Michel Audiard
- Directeur de la photographie : Henri Decaë
- Musique : Philippe Sarde
- Coordinateur des cascades : Claude Carliez
- Coordinateur des cascades automobiles : Rémy Julienne
- Producteur délégué : Alain Poiré
- Directeur de production : Alain Belmondo et Robert Sussfeld
- Format : couleur – 1,66:1 – son monophonique
- Genre : policier
- Durée : 107 minutes
- Jean-Paul Belmondo : Antonio Cerutti alias le commissaire divisionnaire Stanislas Borowitz
- Georges Géret : Théodore Musard, dit « L'Auvergnat »
- Marie Laforêt : Edmonde Puget-Rostand
- Jean-François Balmer : Inspecteur Massard
- Claude Brosset : Achille Volfoni, dit « Le Corse »
- Julie Jézéquel : Charlotte
- Michel Beaune : Marcel Langlois
- Tony Kendall : Rey
- Catherine Lachens : Simone Langlois
- Juliette Mills : Mme Bertrand
- Venantino Venantini : Mario
- Charles Gérard : Cazauban
- Michel Galabru : commissaire Grimaud
- Philippe Castelli : l'inspecteur d'auto-école
En moins de quelques jours, Theodore Musard dit l'Auvergnat, patron d'une importante salle de jeux, se retrouve tout nu dans une cabine téléphonique tandis que son établissement saute. Et Achille, le patron des Corses, a la surprise de voir un de ses petits "clandés" incendiés. Tout ça parce qu'un malfrat du nom de Ceruti s'est mis dans la tête de venger la mort de sa soeur, Rita, péripatéticienne de métier, tuée au moment où elle faisait causette avec le commissaire Bertrand... Mais les inspecteurs Ray et Massard, policiers tout ce qu'il y a de pourri, compromis jusqu'au cou dans les trafics d'Achille, découvrent que Rita n'avait pas de frère. Alors ?... De fait, appelé de Paris avec l'accord de l'inspecteur principal Grimaud, Stanislas Borowitz de la police des Polices vient d'entamer d'une façon fracassante le grand nettoyage de printemps en ce qui concerne le banditisme niçois. Cela entre deux étreintes avec la belle romancière Edmonde Puget-Rostand. L'arrivée impromptue de Charlotte, fille délurée de Borowitz, manque de compromettre ses plans. D'autant que la belle enfant se fait enlever en plein Nice. Convaincu que Grimaud ne cèdera pas aux exigences des bandits, Borowitz décide d'agir seul. Il extrait de sa cellule Achille le Corse qu'il avait arrêté en l'accusant du meurtre de l'inspecteur Ray... Alors qu'il s'apprête à lui faire passer un mauvais quart d'heure, il s'aperçoit que c'est l'Auvergnat qui, en fait, a enlevé Charlotte. Avec la complicité de Massard. Lorsqu'après avoir tué son complice, Massard ramène Charlotte à Borowitz, ce dernier livre sans aucun remords la brebis galeuse à la police...***********************************************************************
Après le franc succès de « L’animal », Jean-Paul BELMONDO ralentit le rythme de production rassuré pour sa côte envers un public qu'il sait fidèle. Il n y aura pas de "BELMONDO" en 1978 car il perd un peu trop de temps dans des projets qui n'aboutissent pas. Il y a d'abord "Le Garde du corps" qui devait être réalisé par Francis VEBER mais ce dernier éprouvé par l'échec de son film "Le jouet" a des difficulté à terminer son scénario. Alors BELMONDO se tourne vers le projet d'adapter le livre de Jacques Mesrine "L'instinct de mort" et fait appel à Philippe LABRO, mais Mesrine s'évade et l'histoire continue... Pourtant l'acteur insiste et fait appel aux meilleurs réalisateurs du moment qui déclinent le projet. Le temps passe. Michel AUDIARD organise une rencontre entre l'acteur et Georges LAUTNER. le courant passe bien entre eux. LAUTNER reste sur l'échec de "Ils sont fous ces sorciers" (qu'il considère comme son plus mauvais film)et trouverait une belle occasion d'obtenir un bon succès au box office. Le projet "Flic ou voyou" voit rapidement le jour produit pour la Gaumont par l'inévitable Alain POIRE qui a produit la majorité des LAUTNER. Le titre est dû à René CHATEAU qui pense que le titre est plus bankable que "L'inspecteur de la mer" roman dont est inspiré le film. On ne peut lui donner tort.
Le budget du film est confortable avec 15 millions de francs bien inférieur à celui de "L'animal". Il permet cependant de tourner en extérieurs et de s'offrir de belles cascades. Au niveau de la distribution nous sommes en terrain connu avec des amis de Jean-Paul BELMONDO comme Georges GERET qu'il n'a pas retrouvé depuis "Par un beau matin d'été", Claude BROSSET ou l'inévitable Charles GERARD. Georges LAUTNER propose de son coté Venantino Venantini ou Michel GALABRU. La surprise est de voir Marie LAFORET avoir le principal rôle féminin, elle n'est pas une familière des deux.
Le tournage se passe dans une très bonne ambiance et BELMONDO peut se lancer dans son one-man-show. Si le film est bien supérieur à "L'animal" c'est sans doute dû à son ton, semi réaliste et à la réalisation très professionnelle de LAUTNER un peu plus consistante que celle de Claude ZIDI.
Le sujet du film est vu cent fois. Personnage atypique, l'inspecteur Borowitz va infiltrer le milieu en se faisant passer pour un truand pour mieux démanteler le gang. En passant il devra se débarrasser de deux flics "ripoux" qui veulent sa peau. Bigre !
BELMONDO roule en voiture anglaise, côtoie la jet-set, mais est un sacré dur à cuir et séducteur de surcroît. Des voyous veulent le dépouiller pendant qu'il dort à la belle étoile?. Il sort son impressionnant pistolet pour retourner la situation. Et le reste est à l'avenant. BELMONDO est invincible et on se doute bien qu'il va mener son enquête sans le moindre risque mortel. Celle-ci se déroule sans grande tension, les comédiens sont des copains qui font le boulot en brodant sur un scénario pas très original. De même AUDIARD ne retrouve pas sa verve habituelle et dans la bouche de BELMONDO ses répliques manquent de pêche. Ce n'est pas vraiment désagréable, mais on a une impression de déjà vu. Peut être est-ce la raison pour laquelle le personnage de la fille de BELMONDO est introduit. On la découvre lors du passage en prison de Borowitz, c'est une insupportable gamine qui plombe un peu le film. Entre deux bagarres quelques belles cascades subsistent dont le clou du film, BELMONDO accroché à un filin qui dévale une descente de plusieurs dizaines de mètres. Et bien sûr il y a les cascades en voiture de Rémy JULIENNE dont l'explosion finale de la voiture des truands contre une locomotive... Un cahier des charges respecté, seul point véritablement noir est la musique de Philippe SARDE pas vraiment inspiré sur ce coup là.
BELMONDO tente de ne pas trop en faire. A la base c'est un film policier, il faut un tout petit peu de sérieux dans un ensemble qui tente d'être drôle.
Il est évident que depuis "L'animal" l'acteur s'est concentré sur des films entièrement tournés sur sa personne, on va voir un "BELMONDO" et rien d'autre. On regardera le film pour sa brochette d'acteurs plus que pour son originalité. Du reste le film garde une belle côte d'amour auprès du public qui l'a découvert dans les années 70.
Le film sort en mars période inhabituelle pour un film de cette importance. La campagne de promotion est lourde. L'affiche très aguichante supervisée par René CHATEAU est très efficace, au moins on sait qui est l'acteur principal du film. Celle-ci ajoutée au titre très percutant devrait rencontrer permettre au film de rencontrer son public.
A la surprise des spécialistes, le film bat le record d'un BELMONDO vieux de 8 ans (depuis "Le casse"). Pas moins de 238 000 spectateurs en seulement 27 salles confirment que l'acteur est toujours très apprécié. Plus rare, la deuxième semaine confirme ce fait. Avec 400 000 entrées à Paris en eux semaines l'acteur connait un succès massif. Autre surprise, le film tient bon et passe encore la barre des 100 000 spectateurs lors des vacances de Pâques. Evidemment les médias s'emparent de l'information et le film devient un grand succès populaire avec près de 4 millions de spectateurs France et bien sûr, le million d'entrées atteint sur Paris Banlieue. Le film a fait près d'un million d'entrées de plus que "L'animal". Franchement peu attendaient le film aussi haut.
Autre bonne nouvelle. fidèle à ses habitudes le film cartonne en Allemagne avec 3 millions d'entrées. Avec l'Espagne, le film cumule près de 8 millions de spectateurs, c'est une belle opération commerciale. Bien sûr on constate la côte de popularité de l'acteur.
Georges LAUTNER connait lui aussi son plus beau succès. Alors évidemment le quatuor BELMONDO/ POIRE/LAUTNER/AUDIARD va se reconstituer très vite pour proposer une pure comédie "Le Guignolo", on ne change pas une équipe qui gagne (beaucoup).
CATEGORIE
RANG
NOMBRE
SALLES
ENTREES FRANCE
3 950 691
ENTREES PARIS BANLIEUE
1 060 733
Détail entrées Paris
1ère semaine
1
238 518
27
2ème semaine
1
171 199
28
3ème semaine
1
132 060
28
4ème semaine
1
82 259
28
5ème semaine
2
101 826
6ème semaine
3
48 770
7ème semaine
4
32 041
8ème semaine
6
29 738
9ème semaine
7
34 674
10ème semaine
7
23 335
Nombre de semaines Paris
35
Moyenne salles Paris 1ère sem
8 834
1er jour Paris
Budget
15 MF
Box office annuel Allemagne
9
3 000 000
Box office annuel Espagne
603 325
Box office annuel Italien
49
Box office Argentine (Buenos Aires)
11
173 234
Cote du succès
* * * *
GRECE - Athènes - Top 12 films étrangers - 107 353 entrées
FLIC OU VOYOU BANDE ANNONCE
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